A quelques encablures de l’élection présidentielle 2007, le Club perspective et développement (PCD) vient d’engager la réflexion autour du consensus en cours dans notre pays depuis 2002. Aussi pour bien engager le débat autour de ce que d’aucuns n’ont pas manqué de qualifier d’une évaluation des cinq ans du régime ATT, le CPD ne pouvait pas rêver trouver un thème meilleur que celui de «la démocratie et gestion partagée du pouvoir, l’expérience malienne depuis 2002 ». L’événement est d’autant plus important qu’il se situe à quelques semaines des campagnes présidentielles.
Un colloque qui a réuni les 11,12,et 13 février, au centre international de conférence, des intellectuels, hommes de droit, politologues, et journalistes comme le journaliste Sénégalais El Hadj Kassé ancine directeur du quotidien Le Soleil et le Français Olivier Stirn, conseiller spécial du ministre français Nicolas Sarkosy. Autre fait marquant de ce colloque, la venue du président ATT. D’entrée de jeu, le président ATT dira qu’il n’est pas venu défendre son consensus. C’est une expérience comme les autres a indiqué le chef de l’Etat. Avant d’exhorter les intellectuels à multiplier ce genre de rencontre pour évaluer le chemin parcouru. Pour ATT, les débats d’idée sont une obligation morale pour les intellectuels. ATT expliquera que son consensus s’enracine dans la culture malienne dans sa grande diversité. Il s’agit pour lui de rassembler tous les Maliens autour du pouvoir, afin que chacun y joue sa partition.
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Convaincu que seule la gestion consensuelle pouvait amener les diverses sensibilités politiques et sociales du Mali à aller finalement dans la même direction. « Ma gestion du pouvoir est d’ordre culturel. Je l’hérite de mon passage au waldé » (association d’initiation) une association qui fédère toutes les énergies, toutes les forces contraires. ATT dira aussi, qu’il a milité au sein de divers groupes et associations. Toutes choses qui expliquent sa vocation actuelle. Le président ATT dira aussi que l’école normale secondaire et le camp para ont fortifie sa conduite et ont contribué l’émergence d’autres valeurs sociales en lui. C’est pourquoi, précise t-il « je peux supporter n’importe qui, malgré ses caractères ».
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Pour le journaliste Sénégalais, ex-directeur du « Le Soleil », le Mali a ouvert deux expériences entre lesquelles, il a expérimenté la loi démocratique. La première expérience est partie de mars 91 au 8 juin 92, avec l’avènement du multipartisme. Sous l’égide de ATT. La deuxième expérience date de juin 2002 à maintenant. L’objet de ce colloque dira t-il, «n’est pas de créer un modèle, ni de dire que le modèle malien est excellent». Ce colloque poursuit-il, «doit identifier la gestion consensuelle du pouvoir au Mali qui a assuré à ce pays, une trajectoire apaisée dans un contexte sous régional marqué de conflits violents et de transitions politiques chaotiques sous fond d’un malaise social», a martèle M. Kassé.
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Pour Olivier Stirn, politologue Français, conseiller du candidat à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy, la gestion consensuelle, au Mali qui est un model nouveau a été une réussite. Pour l’ancien ministre des présidents Pompidou, Valery Giscard, Mitterand, ATT a su rassembler toutes les énergies, il a su tracer une vision. Alors que, bien avant cette expérience, le Mali vivait dans des difficultés. La démocratie au Mali, ajoute le politologue Français, « constitue un model pour toute l’Afrique. C’est une démocratie forte et vivante. Le Mali a démontré que seule la démocratie peut créer les conditions de la stabilité en profondeur. La démocratie ne se résume pas aux élections. Sinon, ce sera de la façade
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A. Diarra
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