Kleptomanie financière

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La presse écrite, comme l’a si bien  dit Albert Camus,  est la conscience d’une nation.  Le 29 avril prochain, le peuple malien choisira parmi les huit candidats, celui qui conduira son destin pendant les cinq prochaines années.  Nous avons le devoir d’orienter le choix de nos concitoyens afin de leur éviter de  commettre  l’erreur de confier notre cher Mali à des aventuriers connus pour leur boulimie pour l’argent de l’Etat, leur propension à la dictature, leur capacité de nuisance. Le vent de la restauration qui souffle est certes faible, mais notre conscience nous oblige de rappeler des faits, rien que des faits de nos princes qui veulent nous gouverner.

Le comportement, avons-nous l’habitude de dire, prime sur les accomplissements de l’homme. Certes, on ne pas préjuger de celui du Dr. Madiassa Maguiraga, de Mme Sidibé Aminata Diallo et du Dr Oumar Mariko – qui était membre du CTSP-, mais nos concitoyens ont eu la chance de voir à l’œuvre : Amadou  Toumani Touré (le président sortant),   Ibrahim Boubacar Kéïta (Premier Ministre durant six ans et président de l’Assemblée Nationale pendant cinq ans), Mamadou Sangaré dit Blaise ( ancien Directeur de la Caisse de retraite) , Tiébilé Dramé  (ex- Ministre des Affaires étrangères puis des zones arides et semi-arides) Soumeylou Boubèye Maïga (Dg de la Sécurité d’Etat pendant six ans et ex-Ministre de la Défense et des Anciens Combattants)  et savent de quoi chacun d’entre eux est capable car ils ont tous pratiqué les hautes sphères du pouvoir ou de l’administration. Ici nous revenons sur la gestion scabreuse d’un certain Ibrahim Boubacar Kéïta, alors Tout puissant Premier ministre et président du parti majoritaire.rn

L’économiste Mandé Sidibé, le successeur d’IBK à la Primature a été tellement scandalisé par le PV de passation de service,  qu’il ordonna,  par lettre confidentielle N° 0358/PRM-CAB du 03 Novembre 2000, au ministre de l’Economie et des Finances, de faire approfondir certains aspects des recommandations formulées par les inspecteurs des Finances qui ont procédé à la supervision de la passation de service entre le Directeur Administratif et Financier sortant et celui entrant de la Primature.C’est ainsi que par ordre de mission N °00115/MEF-SG du 19 novembre 2000, Soumaïla Cissé, alors chargé du département de l’Economie et des finances chargea, par le biais de l’inspection des Finances, Victor Douyon et Mme Diarra Honorine Coulibaly, tous deux inspecteurs des finances, de vérifier la gestion de la Direction Administrative et Financière de la Primature de 1993 au 07 septembre 2000, date de prise de service du nouveau DAF, Bari Sidibé. La mission s’était fixée les objectifs suivants.

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Dans le cadre institutionnel, s’assurer :- que les conditions de création et d’organisation de la Direction Administrative et Financière (DAF), de la Régie d’avances, de l’Agence  pour le Développement Social (ADS)  sont conformes à la réglementation en vigueur.- que les dispositions prévues par les textes de création et d’organisation sont respectées- que les marchés, les contrats sont établis dans le respect des textes en vigueur au Mali, – que la comptabilité-matières est tenue selon la réglementation en vigueur – qu’il existe un cadre organique pour tous les services centraux et rattachés  de la Primature- Que les dispositions des cadres organiques sont respectées.

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La mission va découvrir des choses inimaginables et une gestion digne d’un vulgaire marchand de tapis.

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C’est ainsi qu’au niveau de la DAF elle constatera que sur les 30 agents, seuls le Directeur et le chef de Division Personnel, tous deux de la catégorie A, sont effectivement nommés. En revanche, Mamadou Macki Ba, Contrôleur du Trésor, par note de service sans numéro du 18 Août 1995 du DAF, expédiera les affaires courantes de la Division Matériel et Equipement pendant … cinq (5) ans, le  Chef de ladite division devant le remplacer suite à l’Arrêté N°95-1729/P-RM du 17 août 1995 qui mit fin à la fonction de l’ancien chef de division ne sera jamais nommé.Au niveau de la Division Finances, Moussa Macalou, inspecteur des Finances, de 3ème classe 1er Echelon par décision N° 008/PRM-CAB du 13 juillet 2000, du DAF sortant Ousmane Koné (sous l’ex-PM, Abdoulaye Sékou Sow, Ndlr) assurait l’intérim du Chef de Division.Dans ce cafouillage généralisé, la mission a constaté qu’il n’existe aucun acte du Premier Ministre, IBK, déterminant les attributions spécifiques des sections de la DAF de la Primature. Plus grave encore, durant les six années, le châtelain de Sébénikoro, n’a nommé par décision, aucun chef de Section de la DAF de la Primature.

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Au lieu d’un cadre A, comme prévu dans le cadre organique comme Chef de la Section Comptabilité-matières, c’est Danseni Bamba, contrôleur de finances qui occupait le poste suivant l’Arrêté interministériel N° 91-5782/PRIM-MB du 28 décembre 91La mission a constaté qu’il manquait, par rapport au cadre organique de la DAF 7 cadres de la catégorie A et 3 de la catégorie B dont la présence aurait contribué à un meilleur fonctionnement de la DAF, et réduit autant que faire se peut, la concentration de pouvoir entre les mains du seul DAF qui jouait les rôles des 10 cadres manquants. Et pour cause ! Tous se servaient, et moins il y avait de gestionnaires, mieux cela allait. Le plus ridicule de tout cela est que Mme Traoré Aïssata Maïga, le Chef de Division du Personnel, de son propre aveu,  ne disposait pas de cadres organiques des services rattachés à la Primature.

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L’Agence pour le  développement Social :  le marché des hyènes

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Créée par Décret N°94-184/PM du 26 Mai 1994, l’ADS avait pour mission :- d’identifier les groupes cibles, faciliter la prise des décisions opérationnelles concernant ceux-ci, développer une stratégie de prise en charge des situations d’urgences, rechercher les financements, recevoir et traiter les requêtes visant la lutte contre la pauvreté.Au lieu de sa mission, somme toute noble, l’ADS, va s’avérer, une source de rentes pour IBK et ses amis.Adama Diarra (11ème catégorie) est nommé Chef de l’Agence suivant un contrat de travail sans numéro et sans date, Abdoulaye Dramé et Oumar Berthé, tous deux (10ème catégorie B CCFC) sont nommés chef de projet avec un contrat de travail sans numéro du 1er janvier 99. Soumaïla Diabaté (chauffeur), Mme Ba Aïssata Coulibaly (Secrétaire de Direction), Djiguiba Kéïta dit PPR (chargé de projet), Mohamed Maïga (agent de bureau), Djibrilla Shierfo (chauffeur) et Mme Soumaré Sadio Diarra (agent comptable) n’ont aucun numéro sur leur contrat de travail. Le cas de notre confrère Toumani Djimé Diallo (11ème catégorie CCFC) soulève beaucoup de questions. Il a été recruté en qualité de conseiller à la communication suivant un contrat de travail sans numéro ni date. Mieux la mission note qu’aucun recrutement de conseiller à la communication n’est prévu, conformément aux articles 12 et 14 du décret créant l’ADS.

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On se rappelle les éditos au vitriol fait par Toumani D.Diallo sur IBK, dont les plus virulent sont : « Zanzourou Zorro et un Tristounet Premier ministre » (Voir pages 6 et 7)Pour acheter le silence de Tom, comme il l’appelle affectueusement, IBK finit par lui créer,  de toutes pièces,  le poste de conseiller à la communication de l’ADS qui ne figurait pas dans l’organigramme de l’Agence. Selon des sources généralement bien informées, l’ex-Premier ministre avait voulu, dans un premier temps, en faire son Directeur de Cabinet, mais il essuya une fin de non recevoir du Président Alpha Oumar Konaré. Pour ce dernier, il n’était pas question de nommer Toumani -qu’il qualifiait de maître chanteur-,  à un poste aussi stratégique, où il aurait accès à tous les dossiers de l’Etat ; dossiers qu’il risquait de retourner contre eux un jour. A l’arrivée, ce sont plus de 400 millions de francs qui disparaîtront au niveau de cette cellule de communication.

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C’est Mandé Sidibé qui,  scandalisé par la gestion mécanique et scabreuse d’IBK, par  Décret N°00-059/PM-RM du 21 février 2000, portant répartition des services publics entre la Primature et les Départements ministériels mit l’ADS sous la tutelle du Ministère du Développement Social , de la Solidarité et des Personnes âgées, réduisant de manière drastique les crédits alloués à la Primature qui étaient de 8 591 336 438 F CFA en 1999 ; crédits  dont le triplement provenait essentiellement de ceux mis à la disposition de l’ADS où il avait y à boire et à manger.(nous y reviendrons plus tard, ndlr)Compte tenu du délai imparti qui ne lui permettait pas de couvrir toute la période de 93 à l’an 2000,  la mission a préféré examiner les pièces justificatives des trois dernières années de la gestion made in IBK à la Primature (98,99 et 2000)

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Même Madame IBK émargeait à la régie de la Primature                                                                      

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Sur l’exercice 1998, la mission a constaté d’importantes irrégularités, notamment le cumul des montants des frais de mission et des avances à justifier par le DAF, Ousmane Koné, alors que ces deux catégories de dépenses ne sont pas justifiées de la même manière.Plus grave, les cadres de la Primature se sucraient parfaitement à chaque mission à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

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Ainsi  lors d’une mission sur Paris,  Adama Coulibaly, Dianfa Diarra, Abdrahamane Touré, Sabane Mahmoudou Touré, Mory Mariko et Hamadou Karambé ont touché individuellement 1 147 500 FCFA au lieu de 247 500 F CFA auxquels ils avaient droit soit un surplus de 900 000 FCFA chacun. Lors de cette seule mission ce sont 5,4 millions qui ont été carottés.La plupart des missionnaires se tapaient des frais d’hébergement faramineux sans apporter aucune pièce justificative relative aux factures d’hôtel.

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On peut multiplier les exemples. Nos missionnaires avaient peut-être raison, d’autant plus que le grand Manitou de la Primature lui-même ne donnait pas le bon exemple. Pendant ses multiples déplacements, IBK se faisait remettre directement son budget de voyage  sans aucune pièce justificative, même pas un simple reçu ! Avec des dépenses de souveraineté non réglementées. C’est ainsi que lors d’une  mission d’une semaine en Allemagne (du 19/11 au 27/11/99), il s’offrit 12 millions de frais de souveraineté et 11 millions (avance à justifier) avec 1,9 million soit près de 25 millions. Pour un séjour de 6 jours à Washington (du 22 au 28/02/99)  il perçut 23 710 620 FCFA dans les mêmes conditions (Voir document). Là aussi, on peut multiplier les exemples à souhaitMême son épouse émargeait à la régie de la Primature.

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Lors d’une mission (Bamako-Paris-Nice-Bamako) qu’elle aurait effectué avec Sabane Mahamoudou Touré, l’Attaché de Cabinet de son mari, suivant ordre de mission N° 0298/SGG-RM du 23/02/1999,  Mme Keïta Aminata Maïga a touché 500 000 F CFA de frais de mission et 810 000 F CFA de frais d’hébergement sans aucune pièce justificative relative d’hébergement quelconque. On peut multiplier les exemples. Il est à remarquer que Mme Kéïta ne devait  percevoir ni frais de mission, ni frais d’hébergement, au niveau de la DAF. Car cela n’est pas spécifié dans le contrat qui lie son époux au Gouvernement. Même s’ils voyageaient aux frais d’autres institutions ou organismes, les conseillers techniques d’IBK touchaient des frais de missions et d’hébergement.

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Par exemple lors d’une mission sur Paris,  Arlo Yssoufa Maïga a touché 2 052 500 F CFA alors que le transport était à la charge du Budget National et les autres frais à la charge de l’UNESCO.IBK, le tout puissant PM,  se permettait de donner des « gratifications » au personnel de la Primature lors des fêtes religieuses. Oui, l’homme est d’une générosité légendaire. Seulement quand il s’agit de distribuer l’argent de l’Etat.  La mission a relevé aussi de nombreuses factures sans numéro, dans lesquelles les références des pièces ne sont pas précisées, ni les références des véhicules  pour lesquels les pièces ont été achetées. Evidemment, à tout point de vue, il s’agit d’achats fictifs soutenus par des fausses factures.

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La mission a même constaté des doubles,  voire triples facturations. Les surfacturations ne sont pas en reste.  Par exemple :  un climatiseur  monobloc a été facturé  par les Ets Dembélé Ibrahima à 753 250 F CFA TTC , soit 580 000 F CFA H.T,  alors qu’il ne vaut pas plus de 350 000 F CFA. Même les fausses locations de matériels de bureaux ou de véhicules ont été relevées par la mission. Le cas d’Ibrahima Dembélé est intéressant à signaler. Voilà ce qu’en disent les inspecteurs qui ont fait la mission : «  M. Ibrahima Dembélé, bien que n’étant pas imprimeur, a été retenu par Ousmane Koné, (le DAF, Ndlr) pour « confectionner » les différentes carnets et registres de la comptabilité-matières qui sont le livre journal, les carnets OSm et OEm etc.-      il n’ y a pas eu de consultation restreinte d’au moins trois imprimeurs de la place-        

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   L’inexistence de magasin au niveau de la DAF, ne nous a pas permis de lire nous-mêmes sur les fiches casiers, les stocks à cette date desdits carnets commandés en grand nombre-            Nous constatons que Monsieur Dembélé est  « l’homme à tout faire » au niveau de la DAF : il est commerçant de commerce général, imprimeur, vendeur de pièces détachées, libraire etc. ce qui nous permet de douter de toutes ses relations commerciales, avec la DAF de la Primature. »Ce que nos inspecteurs ne savent pas, c’est que Dembélé était un bailleur de fonds de l’Adéma avant de devenir par la suite celui du RPM. Comme d’ailleurs Amadou Coulibaly, le commerçant à la double adresse : Kati et face à la Cour d’Appel de Bamako. On allait chercher les fausses factures partout pour combler les trous qu’on creusait tout les jours à la DAF : à l’Hôtel Salam par exemple ou chez Burotic-Services qui facturait un ordinateur à …2 805 484 F CFA.  Rien que pour les fournitures de bureaux et divers,  la mission a enregistré 69 706 556 FCFA en 98 ; 117 421 772 FCFA en 99 et 119 411 223 F CFA en 2000. On croit rêver

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Communication et Energie

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Là c’est le comble, la facture pour un seul mois de communication téléphonique (30/11/97 s’élève à 24,2 millions de FCFA. Même l’attaché de cabinet du PM, Sabane Coulibaly bénéficiait de la gratuité du téléphone à domicile en un mois (28/02/ au 31/03/98), il consommait pour 285 945 FCFA Le standard de la Primature coûtait aux contribuables maliens plus d’1,3 million par mois  Les communications téléphoniques  du Tout Puissant Premier Ministre IBK oscillaient autour de 4 millions par mois. 3 936 135 pour le seul mois de mars 1998.  La mission n’est pas parvenue à identifier plusieurs numéros de téléphones, fixes comme mobiles. Parmi eux  35 numéros de téléphones cellulaires dont la plupart ne comportaient pas d’adresse précise d’installation. Les mauvaises langues disaient à l’époque qu’ils ont été gracieusement offerts à plusieurs grandes dames de la place. Ainsi pendant les trois dernières années de sa gestion, IBK et ses ouailles ont laissé des impayées de 398 771 666 FCFA. Vous avez bien lu, près de 400 millions dont plus de 90 millions pour son seul domicile « primatorial »

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Dépenses de carburant et lubrifiant, entretien véhicules

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A l’examen de ce chapitre, nos braves inspecteurs ont certainement eu le tournis. En 3 ans, le drogué de la sirène et ses hommes ont dépensé  près de  614 millions de nos francs dans le carburant. En 1998: 188 798 145 FCFAEn 1999: 208 089 060 FCFAEn  2000: 217 565 600  FCFAA titre d’exemple, le carburant acheté en 1999, a coûté 208 millions. A raison de 390 FCFA le litre d’essence, ce qui fait 533 562 litres (208 089 060/390 ou 44 464 litres par mois soit 1 482 litres toutes les 24 heures pour notre Bourgeois national. De faire quoi faire le tour du Mali, chaque jour !Nous ne nous appesantirons pas sur les réparations et l’entretien des véhicules. Il existe plusieurs factures de garagistes qui ne comportent aucune référence des véhicules réparés. En trois ans, les réparations et l’entretien des véhicules de la Primature ont coûté aux contribuables maliens plus de 3,2 milliards, soit 1 milliard par an !

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Fonds spéciaux

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La mission a constaté que les fonds spéciaux d’IBK étaient mandatés au nom du Régisseur Ayouba Seydou Maïga, sur la base de 25 millions par mois. Les enquêteurs ont vainement cherché les textes qui sous tendent lesdits fonds. A tous les niveaux, au Secrétariat Général du Gouvernement, à la Direction Administrative de la Primature, à la Direction Nationale du Budget, à la Division Nationale du Contrôle Financier, il n’existe aucun texte qui réglemente les fonds spéciaux. Les auditeurs notent : «  Même si les fonds spéciaux ne doivent pas être justifiés, tout comme les dépenses de souveraineté, nous estimons qu’ils doivent être réglementés et mandatés soit mensuellement soit trimestriellement » 

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En 98, IBK a fait un dépassement de consommation de Fonds Spéciaux de 261 817 500 FCFA. Sur la base de 25 millions par mois pour les 12 mois, ils devraient être  300 millions FCFA soit (25x 12= 300 millions)Le dépassement s’élève en conséquence à : 561 817 500 F CFA- 300 000 000 FCFA= 261 817 500 FCFA. En 1999, l’actuel châtelain de Sébénikoro,  a touché 600 millions de fonds spéciaux  soit un dépassement de : 300 millions. Et en 2000, le Premier Ministre Mandé Sidibé a été nommé le 15 février 2000 par décret N° 00055 P/RM du 15 février 2000Le remaniement ministériel est intervenu le 21 février 2000. Mais par décision N° 001 du 10 janvier 2000, les fonds spéciaux des mois de janvier, février et mars 2000, avaient fait l’objet d’autorisation de mandatement et les 75 millions avaient été remis directement à IBK, par le régisseur Seydou Ayouba Maïga. Le rapport invite notre pompe à finances à remettre dans les caisses de l’Etat les  25 millions du mois de mars 2000. 

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En conclusion les auditeurs ont fait les observations suivantes :

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– la spécificité des crédits budgétaires n’a jamais été respectée à la DAF de la Primature sous IBK- la polyvalence de certains fournisseurs, la longueur de leurs factures, le genre et la quantité de certaines fournitures. Le même fournisseur pouvait délivrer 6, 7 factures et plus le même jour.
– les pièces de dépenses étaient mal classées, si bien  qu’au bout de deux ou trois ans, il devenait impossible de reconstituer les pièces.
– les factures d’eau et d’électricité étaient trop élevées- les factures de téléphone dépassaient toutes les normes acceptables- des factures de téléphones personnels étaient payées sur les crédits de la Primature
– les numéros de téléphone de la primature ne sont pas identifiables et les agents  affirmaient qu’eux-mêmes ne connaissent pas tous les titulairesSelon les agents interrogés, seul IBK peut donner la situation des téléphones cellulaires Sous IBK, il n’y a jamais eu de magasin de stocks de matériels ou de fournitures. Les commandes étaient remises directement aux services et à la DAF. C’est le bureau du chef de la Division  du matériel qui servait de lieu de livraison.Les surfacturations étaient facilitées du fait de l’absence de document officiel de normes standardisées en matière de prix.

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Un ordinateur de 400 mille était facturé à 2 millions !La mission recommande que les sommes colossales directement remises à IBK lors de son passage à la Primature, à titre des avances à justifier ou de diverses dépenses soient justifiées ou remboursées par ce dernier. Sabane  Mahamadou Coulibaly, son attaché de cabinet,  Moussa Amoin Guindo, son Directeur de Cabinet, Ousmane Koné, son Daf  et plusieurs autres ex-agents de la Primature, sont intimés à rembourser les importantes sommes qu’ils ont indûment carottées ! Récemment IBK avait juré solennellement, la main sur le cœur, en prenant la nation à témoin qu’il n’avait jamais détourné un sou de l’argent public alors qu’il était aux affaires. Et il n’avait pas craint d’ajouter : «  Si cela était, que Dieu me punisse !»Ce rapport de contrôle à la fois sulfureux et accablant de sa gestion calamiteuse de la Primature, démontre à satiété que ses références continuelles aux versets de Coran sont loin d’en faire un modèle de probité, encore moins un saint.Eh Oui ! IBK s’est royalement servi dans les fonds publics mis à sa disposition à la Primature et ailleurs.

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Voilà, le Mali dont rêvent les ténors du FDR : IBK, Boubèye, Tiébilé Dramé (il a l”habitude de toucher 26 millions de l”ADS en  tant que député, ndlr) et l’ex-pensionnaire de la Prison de Bamako Coura, Blaise Sangaré qui laissa un trou de 5 milliards à la Caisse de retraites.Si les recommandations des inspecteurs de Finances qui ont fait le sulfureux sont un jour prises en compte, IBK irait au bagne pour ses détournements de deniers publics.  Le contribuable et du peuple maliens font des sacrifices inimaginables pour porter à bout de bras leur pays, un pays fier et debout qu’IBK, ses suppôts et alliés veulent remettre à genou, Ils veulent établer et  traire telle une vache à lait les biens de notre vaillant  peuple comme « au bon vieux temps ».  Mais le 29 avril prochain, le peuple malien, debout comme un seul homme,  saura étouffer dans l’œuf leurs desseins diaboliques et de leurs ambitions obscures. In Challa !

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Adama Dramé

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Sans commentaire

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La mission note également, en faisant allusion au DAF d’IBK :

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« Quelques Directeurs Administratifs et Financiers  nommés par les ministres des départements concernés sont souvent incapables de faire respecter la réglementation en  matière de gestion des crédits budgétaires. Ces DAF, quoique incompétents mais soumis aux velléités des responsables des départements, restent à leur poste avec les félicitations du prince du jour. Seul le département des finances, est capable aujourd’hui de trouver la solution à ce problème fondamental. Cette situation préoccupante est la base de tous les gaspillages en matière de gestion de deniers publics.Mieux organiser la circulation et le contrôle des pièces justificatives entre la Direction Nationale du Trésor et la Comptabilité Publique. Au cours de notre  mission, nous avons constaté que tout ce qui est visé au contrôle Financier est payé systématiquement, alors que des irrégularités ayant échappé au Contrôle Financier, doivent être décelées au Trésor avant paiement. Par exemple, deux mandats ont été justifiés par le même bon de commande ou le nom du fournisseur sur la facture ne correspond pas au nom du fournisseur sur le mandat.»

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