Les défis environnementaux, le fauteuil ministériel, ses rapports avec les cadres de son département, les Ogm…bref, aucune question n’a été occultée par l’ancien ministre Nancoman Kéïta. C’était lors de la dédicace de son essai intitulé ‘’Environnement et flux migratoires’’.rn
Depuis son départ volontaire du gouvernement, Nancoman Kéïta s’était fait discret. Le revoilà donc avec, sous le bras, un livre écrit de sa main, intitulé ‘’Environnement et flux migratoires’’. Dans un style franc et direct, il a répondu aux questions de l’assistance. De la gestion de l’environnement en passant par ses rapports avec ses cadres, rien n’a été occulté par Nancoman Kéïta. S’il a reconnu qu’il ne pouvait tout réussir à la tête du département qu’il a eu à diriger, il s’est réjoui des actions qu’il a entreprises afin de donner un sens plus élevé à la question environnementale dans notre pays. Aux dires de M. Kéïta, les lois environnementales sont très nombreuses au Mali mais ne sont pas appliquées. ‘’Dans les pays du nord, on est esclave de la loi. On paie les impôts. Mais, dans les pays du sud, c’est la loi du plus fort, le mérite n’est pas reconnu mais les sanctions pleuvent’’ a-t-il souligné.
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Pour mener à bien sa mission, il a dû vaincre la résistance de ses propres cadres dans la gestion de certains dossiers délicats. ‘’Souvent, j’ai même été obligé de mettre mon téléphone sur répondeur’’. Il y a eu aussi des tentatives d’intimidation et, pire ’’On a même corrompu certains de mes cadres’’. Il s’agit en général des sociétés d’exploitation minière qui conditionnaient leurs cadres de sorte à les amener à pondre des rapports presque vides en plein déphasage avec la réalité sur le terrain. Le secrétaire politique du Rassemblement pour le Mali a assuré que le fauteuil ministériel n’a jamais été son souci.
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Selon lui, des personnes comme Aminata Dramane Traoré et lui ont moins de chance d’être élus dans ce pays. ‘’La campagne n’est plus la campagne. L’élection n’est plus l’élection. L’électeur n’est pas l’électeur. Le drame aujourd’hui dans notre pays, c’est d’être sérieux’’, indique M Kéïta. Sur la question des Ogm, il n’y va pas par quatre chemins. ‘’Ce que les pays occidentaux n’ont pas réussi avec les armes, les idées, ils vont le réussir avec les Ogm’’. C’est pourquoi, il juge urgent d’engager des débats sur l’introduction des Ogm dans notre pays.
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Chiaka Doumbia
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