Gouvernance :Ces mesures impopulaires que le nouveau premier ministre va devoir prendre

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Augmentation du prix du carburant à la pompe et de celui de l’électricité ; adoption de mesures drastiques en vue d’assainir le secteur des finances publiques (entendez l’intensification de la lutte contre la corruption et la délinquance financière)… C’est à ce prix que le « Conseil d’Administration du FMI pourrait considérer la sixième revue de l’accord au titre de la FEC en juin 2011 ». L’organisation des élections, du référendum, des reformes constitutionnelles, entre autres, ne constituent véritablement pour la nouvelle équipe, que la face visible de l’iceberg. Des jours difficiles s’annoncent.

Le communiqué émanant du représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Mali, M Alain Feler se veut très précis. Il fait suite à une mission du FMI conduite par M. Christian Josz à Bamako du 21 mars au 1er avril 2011 dans la perspective de la sixième revue de l’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).

En termes moins prosaïques, afin d’accéder aux mannes du FMI au titre du FEC en juin 2011, l’Etat malien est appelé à respecter certains engagements appelés « critères de réalisation » ou conditionnalités. Lesquelles portent pour la période Mai – juin, sur une augmentation du prix du carburant à la pompe, celui de l’électricité, l’amélioration du cadre des finances publiques et autres mesures en vue de contenir la détérioration de la situation budgétaire qui nécessiterait même une Loi de Finances Rectificative pour 2011.

En somme, le FMI reproche ceci à l’Etat malien : « L’impact sur le budget de l’Etat pourrait être particulièrement prononcé si les prix à la pompe des produits pétroliers et les tarifs d’électricité n’étaient pas ajustés pour tenir compte de la hausse du prix du pétrole brut ».

Rappelons que des raisons d’ordre sociale et au regard des différents chocs, l’Etat malien a toujours fait la sourde oreille et continué à subventionner directement ces secteurs ou en jouant sur ses propres marges fiscales.

Un choix politique qui n’enchante pas le partenaire financier lequel souhaite une libéralisation des secteurs indiqués.

Du respect de cette conditionnalité dépend la suite des décaissements selon un chronogramme bien établi (lire tableau).

Le partenaire rappelle en effet que la suite des opérations de décaissements dépend du respect de ces mesures : « En supposant la finalisation prochaine des discussions, le Conseil d’Administration du FMI pourrait considérer la sixième revue de l’accord au titre de la FEC en juin 2011», indique le communiqué.

On l’imagine aisément : la mise en œuvre des mesures édictées par le FMI ne sera pas sans conséquences sur la stabilité socioéconomique. Il est évident qu’à la suite, les syndicats exigeront une augmentation sur les salaires. Passons sous silence les autres effets capricieux.

B.S. Diarra

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