Déclaration de Politique Générale : Modibo Sidibé critique la gestion de ATT

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Lors de sa déclaration de politique générale devant les députés, le 14 décembre 2007, Modibo Sidibé a dressé une critique sans complaisance de la gestion du pouvoir ATT. Ce régime ne rime plus avec l’autre Mali que le nouveau Premier ministre veut mettre en place désormais: « le moment est venu pour nous de rompre avec toutes ces pratiques et dérives que nous dénonçons tous, tant dans les administrations, dans le secteur privé que dans la société civile ». Veut-il un nouvel ordre au sommet de l’Etat malien ? Il sera devant les députés ce matin pour défendre sa politique et demander l’adhésion des députés.  

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« Le temps est venu pour nous de rompre avec toutes ces pratiques et dérives que nous dénonçons tous, tant dans les administrations, dans le secteur privé que dans la société civile», a déclaré Modibo Sidibé à l’Assemblée nationale.

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Selon lui le renouveau de l’action publique, le changement de mentalité, c’est d’abord un comportement. « Et comme je leur ai déjà demandé, tous les actes, toutes les attitudes des ministres doivent en être imprégnés, parce que les messages doivent être nets: il faut servir et gérer autrement et à tous les niveaux », a déclaré le premier ministre.

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Il faut notamment: restaurer et faire respecter les valeurs de base, la ponctualité, la présence physique et de qualité des agents dans les services, le professionnalisme, le respect du bien public, la rigueur et la probité; améliorer les services aux usagers par l’allègement des procédures, la célérité dans le traitement des dossiers et dans les prestations à rendre; responsabiliser les cadres à tous les niveaux, qu’ils exercent les pouvoirs qui leur sont impartis, avoir le souci de leur carrières, de leurs résultats et mérites dans l’équité et la justice; systématiser les évaluations, contrôles et audits, le renforcement des capacités pour établir et internaliser les bonnes pratiques de gestion saine et transparente; et construire un véritable partenariat avec le secteur privé, les partenaires sociaux et avec la société civile.

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Chaque ministre, poursuit le Premier ministre, pour bien relancer la machine administrative, rendre effectives les nouvelles règles d’éthique et de valeurs auprès des cadres, des agents et employés dans toutes les structures relevant d’eux, établira en rapport avec ses services et le personnel une feuille de route pour le renouveau de l’action publique. Y seront précisés l’état des lieux, les objectifs, les principales actions et les résultats attendus. « Je veillerai à l’évaluation périodique de ces plans d’action », a-t-il averti.

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Dans le même ordre d’idée, le plan d’Action du gouvernement 2007-2012 finalisé fera l’objet de lettres de lettres de mission aux différents départements ministériels et d’évaluations semestrielle, a déclaré Modibo Sidibé.

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Transformer radicalement l’éducation, l’infrastructure, l’agriculture, le secteur privé et la gouvernance sont des exigences pour un autre Mali.

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« Un autre Mali est possible »

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Pour un futur prospère, Modibo Sidibé souligne: « c’est tous ensemble, que les maliennes et les Maliens construiront l’avenir de notre nation; un Mali émergent est possible, un Mali de plein emploi, surtout celui des jeunes est possible, un Mali où l’insertion économique des femmes est une réalité, est possible, un Mali où la jouissance des libertés individuelles et publiques est totale, est possible, mais à la condition que nous ayons foi en notre destin commun et à un futur prospère ».

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Selon Modibo Sidibé, bâtir notre maison commune requiert que l’on se parle, que l’on cultive davantage le sens du dialogue, de la solidarité et de la tolérance. L’ancrage et le confort de notre processus démocratique commandent ouverture et concertation. « je crois à l’écoute, je respecte le droit à la différence c’est pourquoi je voudrais convier les uns et les autres à cultiver au plan politique, économique et social ce qu’il est convenu d’appeler « l’exception malienne », exception qui nous a permis de contenir les crises dans notre pays, de ne jamais sacrifier l’essentiel, de gagner la stabilité et la paix sociale; il s’agit là de notre bien le plus précieux qui autorise tous les progrès, toutes les initiatives et innovations, matrice de toutes les espérances et de tous les défis relevés » .

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Au-delà de la majorité parlementaire, à laquelle, il a rendu hommage, Modibo Sidibé a salué « la nouvelle opposition qui a fait un choix politique libre. Ma conviction demeure que notre attachement commun au bonheur de la nation malienne, l’amour profond que nous avons pour notre patrie seront déterminants pour tous »    

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Le premier a appelé majorité présidentielle et opposition à constituer une « majorité de progrès », transcendant au nom de l’intérêt national les appartenances respectives. 

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Dans l’ensemble, c’est un catalogue de vœux pieux qui n’a rien d’original que le Premier ministre a lu devant les députés ce 14 décembre. Il dénote d’un manque de vision claire, d’ambition pour le Mali: l’immobilisme. En illustration de cet immobilisme on note cette déclaration « il faut servir et gérer autrement et à tous les niveaux ». Cela surprend car venant de quelqu’un qui n’est pas nouveau dans le système, qui a été au cœur de l’Etat. A partir de quand l’ancien Secrétaire général de la présidence a-t-il épousé cette ambition du renouveau de l’action publique?                       
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rnB. Daou

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