Au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisée samedi 28 janvier à la Case des associations à Badalabougou, la Coalition des associations de jeunes du Mali a indiqué qu’elle apporte son soutien à l’armée nationale et a décidé d’organiser une marche pacifique, demain, 2 février 2012, pour exprimer son mécontentement.
Les femmes des militaires ont marché, hier, de Kati jusqu’à Koulouba pour dénoncer les morts de militaires au Nord du pays. En conférence de presse, lundi dernier, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales a décliné toute responsabilité s’agissant de la tenue effective des élections. Le général Kafougouna Koné a indiqué : ‘’ C’est à la cour constitutionnelle de dire s’il peut ou non y avoir élection. Mon rôle est de préparer les élections.’’ La cour constitutionnelle est déjà interpellée. Au demeurant, des sources font état de mésententes au plus haut niveau sur les attaques au Nord du pays.
Toutes choses qui font oublier la pénurie des céréales et la crise de l’école. La gouvernance du pays va donc mal au moment où le président de la République, Amadou Toumani Touré s’apprête à quitter le pouvoir. Acceptera-t-il de laisser derrière lui le chaos ? En tout cas, tout laisse croire qu’il est toujours dans la mouvance de passer le témoin à son successeur. C’est aussi dire que les candidats à la présidentielle de 2012 doivent se préparer à gérer ces crises auxquelles le pouvoir ATT aura du mal à mettre fin. D’ores et déjà les candidats à la présidentielle qui comptaient toujours sur l’aura d’ATT devront changer de fusil d’épaule puisque ce n’est plus l’époque où le fonds de commerce ATT pouvait être alléchant…Les manifestations qui vont grandissantes à la fin de son mandat nous en diront plus.
En effet, les problématiques se sont multipliées et leur gestion qui ferait bien partie des thèmes de campagne électorale sera un facteur déterminant pour le choix des électeurs. Il serait toutefois regrettable de voir des hommes politiques qui ont longtemps chanté ATT, défendu son Pdes, son référendum, se désolidariser de lui, parce qu’il n’aurait plus les cartes en mains. Or c’est maintenant que le président de la République, Amadou Toumani Touré, a le plus besoin de soutien, pour ne pas dire de celui de toute la Nation.
Baba Dembélé