Leur nombre augmente de jour en jour, ceux au sein de la population de la commune VI qui désenchantent, regrettant amèrement d’avoir donné leur bulletin à un homme, qui tout le long de son mandat ne fait rien pour aménager les rues dans les quartiers, les artères principales à l’intérieur de la commune. Aucun effort n’est fait par ce maire à l’allure pompeusement satisfait de ses devoirs bien faits. Il n’en est rien et le maire de la commune VI ne se fait aucun souci pour avoir déçu plus d’une fois ses électeurs inconditionnels qui en arrivent à la prise de conscience. « C’est fini, il ne sera plus réélu à la tête de notre commune, la commune VI. Je n’ai jamais voté pour Souleymane Dagnon, ceux et celles de mes collègues qui lui ont donné leur voix regrettent de l’avoir choisi. Il est nul », s’indigne une femme leader politique, vivant à Banankabougou.
A Faladié et Banankabougou, les populations se plaignent énormément du manque de voie praticable pour accéder à leurs habitations, et à l’école pour leurs enfants. Par exemple pour celui qui habite à Faladié extension Nord, accéder à sa maison à partir du contrôle technique ou de la place des cars Bittar relève de la croix et de la bannière. De même pour les enfants dont les parents habitent vers la route de Ségou, accéder au lycée Ibrahima Ly relève d’un calvaire. Dans ces quartiers de Faladié et Banankabougou, les saisons pluvieuses sont des moments difficiles, l’amélioration du cadre de vie étant le dernier souci d’un maire qui semble situer ses soucis ailleurs que dans la résolution des problèmes vitaux de ses électeurs, sans lesquels ces élus n’ont aucune raison d’être.
Dans les différentes communes du district de Bamako, on a constaté que partout où les habitants ont eu les moyens de se taper un cadre de vie agréable, notamment par le dallage de leurs rues, ils l’ont fait. C’est le cas notamment dans certaines rues de Missira, de Médine, de Sogoniko. Mais là où les pauvres ne peuvent que compter sur la mairie, ils sont restés, abandonnés à eux-mêmes, à leur triste sort, comme ceux des quartiers de Banankabougou et Faladié. Pas de caniveaux, de fossés dans toute la zone comprise entre le contrôle technique ou les magasins de l’Opam, et la mosquée Marquez, entre la gare de Sogoniko et le marché de Banankabougou, entre l’imprimerie Bittar et l’école fondamentale ou la mosquée de Faladié. Ce qui fait que sous les pluies certaines maisons s’emplissent d’eau. Les eaux stagnent sur les voies, rendant difficile aux enfants, l’accès à leurs écoles et faisant de ces quartiers des nids de moustiques.
Quand ce n’est pas la pluie, ce sont des escaliers dans les rues qui les rendent tellement impraticables que des accidents à ne pas en finir détruisent les motos de nos élèves, si ce ne sont pas eux-mêmes qui se blessent. Ces quartiers ne sont qu’à titre indicatif en commune VI. Le bilan d’un maire qui fait fi des préoccupations premières de ses électeurs ne peut qu’être globalement négatif. Nous nous intéresserons de près, tour à tour, au bilan des différents maires de la capitale, dans ces colonnes et comptons sur vous, lecteurs, afin de mettre à notre disposition toutes informations utiles.
B. Daou