ATT II : Un début en dents de scie!

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Les travailleurs du Mali, à travers la centrale syndicale, ont observé une grève de 48 heures. Cette grève, qui a été largement suivie sur toute l”étendue du territoire nationale, selon les sources proches de l”Union Nationale des Travailleurs du Mali, annonce un début difficile pour le deuxième mandat d”ATT. Le climat social plus ou moins en mal prend davantage un sérieux coup.rn

Le climat social se détériore. L”augmentation du prix des denrées de première nécessité, pénurie pour certaines, la pluie qui tarde à tomber, les délestages en cours au niveau de l”EDM, les problèmes s”accumulent. Le gouvernement tarde à proposer des alternatives permettant d”éviter au pays une situation difficile.

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Comme en 2002, le président de la République commence son deuxième mandat en faisant face à des situations indépendantes de sa volonté, pour certaines. Et par manque de punch du gouvernement, pour d”autres.

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On se rappelle, en 2002 lorsque ATT a été investi, le pays a été confronté des problèmes très graves entravant du coup certains efforts.

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Beaucoup de prévisions ont été faussées à cause de la crise ivoirienne, la rareté de la pluie et certaine tension sociale etc.

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Les conséquences de la crise ivoirienne ont été durement ressenties. On sait que le trafic entre Bamako et le port d”Abidjan représente plus de 70% des exportations de notre pays. Avec le début de la crise dans ce pays voisin, bien des domaines d”activités ont été secoués.

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Comme si l”histoire se répétait : ATT commence son deuxième mandat à une période cruciale avec les mêmes difficultés.

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La flambée des prix des denrées de première nécessité est une réalité même si certains ministres ont fait un show médiatique sur la question. Ils ont, ce jour là, éclipsé l”essentiel de la problématique. Il s”agit de donner des garanties aux maliens en ce qui concerne l”augmentation  des prix du riz, de sucre, du lait et de la viande plus récemment. Ils se sont contentés de dire qu”il n”y a pas de problèmes d”approvisionnement. Alors pourquoi la flambée des prix ?

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S”il est vrai qu”il y a une abondance des produits, on ne doit pas assister à la hausse des prix. Selon les observateurs, nous sommes en face d”une incapacité de certains membres du gouvernement.

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Le retard des pluies : pays sahélo sahélien confronté à une irrégularité des pluies, le Mali est naturellement défavorisé. Aucune alternative n”a été trouvée à cette difficulté causée par la nature. Or des pays plus secs que le notre ont trouvé des solutions pour compenser le manque de pluie ou l”inconstance des pluies. Ce qui n”est pas le cas chez nous, malheureusement.

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Le problème énergétique, qui est lié en partie à la régularité des pluies se pose avec beaucoup d”acuités. Cette année, la crise énergétique est annoncée. Sans doute, l”EDM est au bout du souffle. Ces responsables l”ont annoncé, les délestages ont commencé avec ses conséquences sur les activités des usines.

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 Cela fait plusieurs mois que le Mali n”est pas confronté à ces problèmes. Les délestages sont des mauvais souvenirs dans notre pays. Depuis le temps d”Alpha Oumar Konaré, les maliens et plus précisément les Bamakois, ont assisté impuissants aux délestages. On se rappelle des manifestations qui ont suivi cette situation désagréable.

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A ces difficultés, qui mettent le gouvernement dans une situation difficile, s”ajoute la grève des travailleurs à travers l”UNTM.

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Au spectacle de la misère qui frappe une frange importante des militants victimes de la précarité des programmes d”ajustement structurel ; face à la déroute des prix des produits de première nécessité, qui affichent une tendance à la hausse ; appréciant la faiblesse des propositions de solutions par rapport aux doléances de l”UNTM, ainsi que les échéances lointaines de leur aboutissement, le Bureau Exécutif de l”UNTM a exigé des autorités et du Conseil National du Patronat du Mali le règlement d”un certain nombre de points. Il s”agit entre autres : l”augmentation générale des salaires en faveur des travailleurs des secteurs privé, public et parapublic ; le paiement des droits et des indemnités de licenciement des travailleurs des sociétés et entreprises d”Etat ; la révision générale des grilles dans la fonction publique ; la révision des conditions de privatisation de la CMDT ; le renforcement des mandats des responsables syndicaux en les protégeant contre certains abus : Transrail, Somapil, Graphic Industrie, Betram-SA, Métal Soudan.

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Face à la situation, il urge de circonscrire certaines difficultés par la nomination d”un nouveau Premier ministre qui aura à son tour la charge de nommer des hommes et des femmes capables d”apporter des solutions aux problèmes des maliens lesquels ne sont pas insupportables.

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Moussa Mamadou Bagayoko

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