ATT : Homme Politique – Ce qui l’attend…

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            Sauveur du peuple désabusé en 1991, ATT est venu en grand rassembleur des enfants de la Nation Mali en 2002 après une présidentielle à deux tours. Revoici Amadou Toumani Touré, l’ami des enfants à la tête du pays, suite à une élection présidentielle qualifiée de «Juste-Equitable-Transparente » par des observateurs de la CEDEAO. A la faveur de ce qui peut être qualifié de plébiscite du peuple. Alors, il est appelé à lutter contre la corruption, faire du Mali un pays émergent et faire face à une opposition concoctée.

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            La réélection de ATT, dès le 1er tour, ne souffrait d’aucun doute pour ceux qui veulent être objectifs politiquement parlant. Le score, quel qu’il soit n’est pas aussi une surprise pour les observateurs et analystes politiques maliens. Mais, aujourd’hui, les africains ont cette manie de contester les élections, mêmes les plus transparentes. Comme si dans un combat il ne devait y avoir de vainqueur et de vaincu.

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Le chien aboie, la caravane passe

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            Accusé de tous les noms d’oiseau avant l’élection, le Président ATT avait été qualifié de «chef de chantier» par celui qui devait être le sage de cette échéance sans être le plus âgé, IBK. Très serein, il avait répondu : «L’auteur de cette formule n’a, semble-t-il, pas encore compris que le Mali est un grand chantier et que l’amélioration du niveau de vie de ses habitants est en marche. Le chef de l’Etat en est le premier responsable. Je revendique ce statut et j’y vois plutôt un hommage à mon action. Si être chef de chantier consiste à écouter ses compatriotes, sentir leurs pulsions, mesurer leurs attentes et ensuite trouver des solutions, dans la mesure des moyens de l’Etat et avec l’appui de nos partenaires au développement, alors oui, je suis candidat au poste de chef de chantier. Les Maliens ne m’ont pas élu pour que je porte en permanence un costume-cravate ou une redingote, que j’organise des réceptions fastueuses au palais ou que je me fourvoie dans les mondanités».

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            Aujourd’hui le chef de chantier a été réélu par le peuple pour qu’il continue à faire bouger le pays, d’abord à petites foulées, puis au pas de course, en attendant d’atteindre une vitesse de croisière. Choses que cette opposition concoctée tente d’ores et déjà d’empêcher avec le rejet de la victoire éclatante de celui qui a toujours été proche de ses compatriotes, qui a partagé avec eux leur souffrance et leur bonheur.

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            Malgré tout, le nouveau ATT est soumis à des pressions. Il s’agit maintenant en homme politique averti et aguerri de savoir jouer pleinement son rôle de «chef de chantier». Car, bien que des actes soient posés contre la corruption, elle demeure une des grandes plaies de l’administration malienne. Puis, il faut tout mettre en œuvre pour que le Mali soit un pays émergent.

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Lutte contre la corruption

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            Sans faire un audit proprement dit de la nation, ATT, homme politique est appelé à assainir l’administration, à remettre très sérieusement le peuple au travail. La lutte contre la corruption passe obligatoirement par des poursuites judiciaires, sans être un règlement de compte politique. Ladite lutte ne doit épargner personne, ni les hommes de l’administration ni ceux du secteur privé. Il faut vraiment le kokadjè tant attendu par le peuple. Car, il est vraiment temps que le Mali change.

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Le Mali, pays émergent

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            Aujourd’hui tout le monde est unanime que le Mali est en chantier. Donc sur la bonne voie du développement. Cette nouvelle voie ne peut se concrétiser qu’à travers les relations sud sud et celles nord sud. Déjà le Général Président en a fait son cheval de bataille, il reste maintenant la consolidation. Avec la mise en place de nombreuses usines de transformation à travers les relations avec l’Asie.   

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Une opposition concoctée

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            Sans être ATT, le consensus est malien. C’est pourquoi en arrivant au pouvoir en 2002, ATT a rassemblé tous les enfants du pays autour du consensus politique. Il s’agissait de recoudre le tissu social précédemment déchiqueté par Ibrahim Boubacar Kéïta, Premier ministre pendant 6 ans. Avec les emprisonnements d’opposants, la barbarie sur les élèves et étudiants ainsi que les travailleurs compressés. Il fallait donc quelqu’un pour faire renaître l’espoir chez les opprimés. C’est d’ailleurs ce qu’avait demandé le challenger d’ATT, Soumaïla Cissé après sa défaite. Parce qu’il faisait allusion aux actes posés par IBK à détruire d’abord l’Adéma puis mettre les démocrates dos à dos.

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            Aujourd’hui en disgrâce, en déphasage avec les réalités de la Nation, n’ayant rien à dire ni à prouver, IBK s’est fait entourer de certains démocrates pour une opposition. A y voir de près, cette opposition concoctée n’a pas longue vie car il est très difficile pour qu’un Soumeylou Boubeye Maïga, El Madani Diallo, Tiébilé Dramé, Me Hamidou Diabaté, Ppr entre autres puissent mener à bien une opposition avec IBK. Parce qu’en réalité, ils n’ont pas les mêmes ambitions ni les mêmes visions politiques. La preuve, ils n’ont jamais eu de convergence d’idée pendant les trois semaines de campagne électorale.

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            En tout état de cause, ATT doit s’attendre à une certaine opposition forte ou pas, elle sera différente du Bara et du Faso. Alors, en homme politique averti, il est appelé à jouer autrement sa partition car sans nul doute le consensus semble une souvenir. Avec sa majorité présidentielle, sans refuser de tendre la main aux mécontents, ATT doit gouverner autrement pour sortir par la grande porte à la fin de son dernier mandat constitutionnel.

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B. DABO

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