ATT à l''entame de son second mandat : Quelle forme de gouvernement pour son dernier quinquennat ?

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                De sa prestation de serment le 08 juin 2002 comme le président de la République du Mali au 08 juin 2007, Amadou Toumani Touré (ATT) a formé trois gouvernements et a fait appel à deux Premiers ministres. En cinq années de gestion du pouvoir, ce sont au total quarante et sept ministres issus des partis politiques et de la société civile qui ont siégé au gouvernement. Mais l’aspect le plus frappant de la gouvernance démocratique sous le règne d’ATT est le consensus politique caractérisé par la présence des partis politiques les plus significatifs de l’échiquier politique au gouvernement. Le dernier quinquennat qui va de 2007 à 2012 va-t-il ressembler au premier par rapport à la gestion du pouvoir ?

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                Le changement du statut des partis politiques de l’opposition tant annoncé par le Chef de l’Etat n’aura-t-il pas d’effet sur le climat politique ? Quelle forme de gouvernement ATT s’apprête-t-il à mettre en oeuvre ?

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QUI SUCCEDERA A OUSMANE ISSOUFI MAIGA ?

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                Conformément à la loi fondamentale du Mali, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ousmane Issoufi Maïga a présenté au président de la République , Chef de l’Etat, M. Amadou Toumani Touré, la démission de l’ensemble de son équipe au lendemain de l’investiture d’ATT pour cinq nouvelles années à la tête du Mali. Tout en acceptant cette démission collective, le président de la République réinvesti a demandé à Ousmane Issoufi Maïga dit “Pinochet” de mener son équipe jusqu’au terme des élections législatives de juillet 2007.

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                Il a été demandé au gouvernement de poursuivre l’approvisionnement correcte du pays en denrées de premières nécessités. Puisque le processus des élections générales de 2007 n’est pas encore à terme, il a été également confié à Pinochet et son équipe de parachever l’organisation des élections générales de 2007.

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                Après les législatives de juillet, un nouveau gouvernement entrera en fonction. Déjà, des noms Premier ministrables circulent dans les salons feutrés de Bamako. Parmi ceux qui sont pressentis pour succéder à Pinochet, il y a Modibo Sidibé, actuel Secrétaire général de la Présidence de la République ; Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’UEMOA ; Soumana Sacko, Secrétaire Exécutif de l’ACBF.
Pour certains Pinochet se succédera à lui-même. Qui parmi ceux-ci sera le prochain Premier ministre ?

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LE PREMIER GOUVERNEMENT D’ATT

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                Moins de deux semaines après son investiture le 08 juin 2002, ATT a mis en place son premier gouvernement de 21 membres avec comme Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani. Ce premier gouvernement fut appelé gouvernement de mission parce qu’il fallait assurer la continuité de l’Etat, poursuivre l’organisation des élections législatives de juillet 2002. En fait, les missions confiées à ce premier gouvernement sont celles que le président ATT vient de confier au gouvernement Ousmane Issoufi Maïga. Le premier gouvernement de Ahmed Mohamed Ag Hamani renfermait toutes les sensibilités socio-politiques du pays. Le 16 octobre 2002, ATT met fin aux missions de son premier gouvernement.

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LE DEUXIEME GOUVERNEMENT AVEC DES MINISTRES DELEGUES

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                Le 16 octobre 2002, le président Amadou Toumani Touré a renouvelé sa confiance en Ahmed Mohamed Ag Hamani à la tête de son deuxième gouvernement en tant que Premier ministre. De 21 membres pour le premier gouvernement, le second gouvernement d’ATT comptait 29 membres. Quinze nouvelles personnalités font leur apparition dans la deuxième équipe formée par M. Ag Hamani.

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                 Il s’agissait de M. Bassari Touré, Choguel Kokalla Maïga, Nancoman Keïta, Gaoussou Drabo, Modibo Diakité, Mme Berthé Aïssata Bengaly, Cheick Oumar Sissoko, Me Abdoulaye Garba Tapo, Badi Ould Ganfoud, Marimanthia Diarra, Oumar Ibrahim Touré, Ousmane Thiam, Oumar Hamadoun Dicko, Ousmane Amion Guindo et Mme Diallo M’Bodji Sène.

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                La principale remarque du deuxième gouvernement de Ahmed Mohamed Ag Hamani est la création de sept ministères délégués auprès d’autres départements et le remplacement de Dramane Haïdara par Mme Diallo M’Bodji Sène. En effet, M. Haïdara appelé à siéger au gouvernement n’a pas répondu à l’appel du président de la République.

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OUSMANE ISSOUFI MAIGA AUX COMMANDES DU TROISIEME GOUVERNEMENT

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                Avec la nomination de Ousmane Issoufi Maïga comme premier ministre le 28 avril 2004, ATT a mis fin au règne de Ahmed Mohamed Ag Hamani. Huit nouvelles têtes font leur entrée dans le gouvernement avec Pinochet à la primature. Il s’agit de Abou-Bakar Traoré, Mamadou Clazié Cissouma, Me Fanta Sylla, Mme Soumaré Aminata Sidibé, Mme Maïga Zéïnab Mint Youba, Adboulaye Koïta, Sadio Gassama, Moussa Balla Diakité et Modibo Sylla. Ici, une remarque crève l’oeil: les ministères délégués disparaissent avec la venue de Pinochet à la primature.

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REAMENAGEMENT LE 20 JUIN 2005

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                Tout en maintenant Ousmane Issoufi Maïga à la tête du gouvernement, le président Amadou Toumani Touré réaménage sont gouvernement le 20 juin 2005. Il n’y a eu que deux départs du gouvernement: celui de Moussa Balla Diakité et celui de Mme Berthé Aïssata Bengaly. Il y a eu deux nouvelles entrées: celle de Mme Bâ Hawa Keïta et Natié Pléah. Mme Diallo M’Bodji Sène qui était à l’Emploi et à la Formation professionnelle permute au ministère de la Promotion de la Femme , de l’Enfant et de la Famille. Et , le 10 mai 2007, Nancoman Keïta démissionne du gouvernement pour faire plaire à son parti le RPM, tête de proue du FDR, un regroupement d’une dizaine de partis politiques qui avaient juré de chasser ATT du pouvoir à la faveur du scrutin du 29 avril 2007.

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LE CONSENSUS VA-T-IL SE POURSUIVRE?

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                Après une première expérience de cinq de gestion consensuelle du pouvoir, sans opposition véritable, le processus démocratique du Mali reviendra-t-il au jeu classique de la démocratie avec une majorité et une opposition? Rien n’est moins sûr. Tout ce que l’on peut dire, c’est que le temps des consultations électorales que nous vivons a remis en cause ce consensus du moins provisoirement.

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                 En tout cas, le président réélu, lors de son investiture le 08 juin dernier s’est engagé à préserver un débat politique apaisé au Mali. A cet effet, il a promis de renforcer le statut de l’opposition dans le cadre de la loi sur les formations politiques, de faire du principal leader de l’opposition une personnalité reconnue par l’Etat.

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                 Ces aspects constitueront l’une des bases de réflexion promise par ATT.

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Daba Balla KEITA

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