Allah Akbar ! Une révélation de dernière minute, résultat de délicates et patientes investigations menées par nos soins dans le milieu de l’édition : le fameux livre qui fait actuellement des vagues au Mali aussi bien qu’à l’étranger « ATT- cratie, la promotion d’un homme et de son clan », serait plutôt l’oeuvre d’une équipe composée d’un banquier, d’un avocat et d’un communicateur.
Serait-on donc trop vite allé en besogne en pointant un doigt accusateur sur le président du RPM, l’honorable Ibrahim Boubacar Keïta ? En tout cas, tout porte à croire que le malheur du gros malinké dans cette affaire est lié à son refus de cautionner les accords d’Alger. Et de n’avoir pas empêché son conseiller spécial, notre aîné estimé aîné, Toumani Djimé Diallo, de rédiger, à visage découvert, un ‘’livre blanc’’ sur le si sensible sujet. Lisez et attendez d’en savoir plus
Selon notre source très bien introduite dans le monde de l’édition française, le redoutable trio se serait finalement décidé à passer à la vitesse supérieure à la suite d’un fait récent survenu dans le milieu financier mais vécu comme une expérience amère. Notre redoutable confrère de Bamako- Coura ne s’est, en effet, point trompé lorsque dans ses analyses de lundi ou mardi dernier, il dessinait l’auteur comme étant un proche déçu du président ou de la gestion des affaires de l’Etat par le président Touré.
Le ‘’bailleur’’ du bouquin, assurément très déçu du pouvoir en place, aurait réuni ses deux amis du reste connus dans son sillage, assignant à chacun un rôle bien précis : le Communicateur pour donner une forme aux notes techniques et l’assemblage des articles de presses, l’avocat pour les détails liés à l’édition et la commercialisation du bouquin.
Nos investigations, qui ont commencé dès la première parution des extraits du livre en passe de devenir un best-seller en France, nous ont amenés à comprendre que le manuscrit du livre, rédigé un peu à la hâte, aurait été déposé aux éditions «L’harmattan», probablement vers la fin du mois de juillet. Cette précaution obéit sans doute à une logique de temps, lorsqu’on sait qu’en France, presque personne ne travaille au mois d’Août. Introduit dans les cercles les plus fermés du pouvoir ATT en raison de son poids et de son volume, notre banquier détient par devers lui, une masse critique de données assez impressionnantes. C’est pourquoi, en marge des contrevérités, des informations de première main, jusqu’ici jamais révélées dans des colonnes de journaux maliens, ont subitement fait jour. Derrière qui se cachent nos trois mousquetaires ? ‘’Le Sphinx’’ s’est-il lui-même pris à son propre piège ?
Suivez notre regard et… à très bientôt !
Sory HAIDARA
ATT- cratie :
La cabale anti-IBK n’a pas commencé avec le bouquin ATT-cratie. Elle rampe et peine à atteindre sa cible depuis septembre 2005, date à laquelle, on a décidé de bouter hors du bureau de l’AN, un parti presque majoritaire. Pour les commanditaires de ce complot, le coup aurait provoqué l’ire du président du parti, président du bureau de l’AN. Lequel, connu pour son gros cœur, rendrait le tablier.
Ils avaient ignoré que, de son perchoir, le président du Rpm ne raisonnait pas en tant que simple député d’un parti porté à la présidence, mais d’un homme d’Etat devenu chef d’institution. IBK connaît l’Etat, et dans son cœur, qu’on l’aime ou pas, vibre une fibre patriotique que rien n’ébranle.
Les Maliens, qui étaient présents au Stade du 26 mars de Yirimadio, lors du meeting 4 mai 2002, comprennent ce que nous voulons dire. Ce grand homme qui a eu le courage de dénoncer ou de fustiger-il peut-il être derrière un tel livre ? Peut-être qu’en cherchant sérieusement les services de la présidence trouveraient volontiers.
Sory Haïdara
‘’Le président du Rpm et de l’Assemblée Nationale, Ibrahim Boubacar Keïta, est derrière ce livre, c’est lui en est le commanditaire.’’ Voilà en substance le message que distille le palais à travers la presse, histoire de se donner bonne conscience. Une technique qu’affectionnent les fainéants, car incapables de procéder à une bonne lecture de ce qui est couché sur du papier blanc.
C’est que, à leurs yeux, le président Kéïta est le seul Malien à naviguer à contre-courant du navire ATT. Il a osé dire non aux Accords d’Alger, non à certains travers de la gouvernance ATT, alors, il ne peut être qu’être derrière tous les sales coups. Que le débat continue désespérément de patauger dans les eaux fétides des caniveaux !
Raisonnement non seulement simpliste voire léger, mais absolument débile, parce que le président IBK n’a certainement pas besoin d’écrire un livre pour étaler les tares du président ou ses mauvais actes. Cet homme d’Etat, qui a été aux commandes du pays pendant six longues années, et a notablement contribué à faire élire l’actuel président de la république contre Soumaïla Cissé en 2002, n’est pas homme à faire dans le dos de son prochain. La vérité derrière toutes ces agitations est que le palais a une indigestion depuis la dénonciation par le Rpm de l’Accord d’Alger.
Comme à l’accoutumée, le président ATT et ses sbires se sont laissés surprendre par la dureté de la réaction d’un grand parti politique, que le consensus a fait confondre à un mouvement citoyen ou à un Adema infiltré et torpillé par des politiques peu portés sur la dignité politique. En ne faisant pas comme le Mpr de Choguel, le Cnid des Tall et N’Diaye Bâ, l’Urd d’Oumar Ibrahim, ou l’Adema des Marimantia Diarra et Seydou Traoré, le Rpm de IBK passe forcément pour l’auteur des ‘’Versets sataniques’’, pardon de ‘’l’ATT- cratie ou la promotion d’un homme et son clan’’.
Comme l’a si bien fait répercuter ‘’le quotidien des Sans-voix de Bamako – Coura’’, qu’est-ce qui dit que l’auteur n’est pas un ancien affidé du palais, déçu et humilié par les pratiques en cours dans la cour du président ATT ? Ne voyons-nous pas en longueur de journées des sujets mal récompensés retourner leur veste dans le Mali d’ATT?
Qu’on le veuille ou non, le Rpm et son président constituent des références dans un pays où des politiques, intéressés par leur seule promotion sociale et financière, gardent le profil bas face à la déconfiture de l’Etat. Avec les moyens que sont les leurs, ils trouveront et se convaincront que le président IBK ne mange pas dans ce genre de plat.
Sory HAIDARA
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