A l’instar des autres Etats du monde, le Mali, à travers la Direction nationale des archives, a célébré le 9 juin 2010, la journée internationale des archives. Au Mali, deux conférences débats, une journée portes ouvertes et une exposition de photos étaient au programme de la commémoration.
Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des archives, la salle de conférence de la direction nationale des archives du Mali a abrité, le 9 juin 2010, deux conférences de débats, une journée portes ouvertes et une exposition de photos. La première conférence débat, animé par Aly Ongoïba, Directeur national des archives du Mali, a porté sur le thème : « Les cinquante ans de gestion des archives au Mali : Historique, enjeux et perspectives ». La seconde conférence débat a exploré le thème des « enjeux des archives et du métier d’archiviste à l’heure de la société de l’information et de la communication ». La journée portes ouvertes organisée en marge de ces conférences s’est tenue dans les locaux des archives nationales à ACI 2000 et au bâtiment annexe à Koulouba.
L’exposition de photos a porté sur des images qui nous rappellent l’histoire du Soudan. Cette exposition nous a donné l’occasion de voir les gouverneurs qui se sont succédé au Soudan, de voir les anciens bâtiments coloniaux et quelques personnalités historiques et politiques à Koulouba. La cérémonie d’ouverture de cette journée a été présidée par Mamadou Traoré, secrétaire général adjoint du gouvernement. Dans son rappel historique de la naissance de cette journée, il a indiqué que c’est pour ouvrir la réflexion sur les archives dans leur diversité et sur les défis auxquels elles font face et les risques auxquels elles sont exposées que le Conseil international des archives (CIA) a décidé lors de son Assemblée générale tenue au Québec en novembre 2007, de la célébration chaque année, le 9 juin, de la journée internationale des archives.
« Cette journée offre aux archivistes de part le monde l’occasion de promouvoir la cause des documents et des archives dans tous les pays pour signifier que la gestion efficiente des documents est une des conditions primordiales et essentielles de la bonne gouvernance, de la transparence et de la responsabilité », a-t-il déclaré. Il a estimé que les archives au Mali ne sont pas logées à la bonne enseigne. Selon lui, le pays manque de locaux appropriés aux services d’archives, lorsque ceux-ci existent. Pire, il dira qu’on constate l’expropriation des bâtiments d’archives au profit d’autres services de l’administration.
De tous les maux dont souffrent les archives au Mali, le secrétaire adjoint du gouvernement a mis en exergue l’insuffisance de personnel qualifié à la gestion des archives et l’affectation des archivistes régulièrement recrutés à des services autres que ceux des archives. Mais, il a estimé que tout cela est dû à la méconnaissance de la place et de la valeur des archives dans l’administration et a souhaité l’instauration d’une réglementation complète et rigide en matière d’archives.
Malgré toutes ces insuffisances, il a salué quelques efforts du gouvernement. Ce sont : la création de la direction nationale des archives et l’ouverture d’une filière de formation professionnalisant au métier du livre, des archives et de la documentation à la Flash. Il a souhaité l’organisation des archives des collectivités territoriales et déconcentrées en collaboration avec la DNCT, le PACT et CFCT. Avant d’appeler à la mise en œuvre du rapport validé sur le transfert des archives historiques du Mali. Pour se mettre au diapason, les archives vont devoir songer à l’informatisation et à la numérisation de ses documents. Les experts estiment que cela va nécessiter de gros moyens qui doivent être programmés au niveau du Budget spécial d’investissement.
Assane Koné