Le ministère du travail, de la fonction publique et des relatons avec les institutions et le Commissariat au Développement Institutionnel en partenariat avec le Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement (CAFRAD), ont co-organisé, les 12, 13 et 14 août 2014 au CICB, un séminaire de haut niveau sur la gestion, l’administration et la gouvernance axées sur la performance et les résultats.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara. C’était en présence du ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra et le Directeur général du CAFRAD, Dr Stéphane Monney Mouandjo.
La gestion axée sur les résultats est d’abord et fondamentalement un outil de gestion et transformation des modes de gestion des administrations, et en l’occurrence, des administrations publiques. Elle n’est ni une baguette magique qui transformerait par elle-même la nature et les modes d’administration ou le fonctionnement des administrations publiques. Elle n’est pas une panacée et ne pourra donner les résultats escomptés, que si les acteurs institutionnels et les acteurs opérationnels, l’inscrivent dans une vision claire et se dotent des outils institutionnels et opérationnels fiables et crédibles et se l’approprient effectivement.
Pour le Directeur Général du CAFRAD, Dr Stéphane Monney Mouandjo, la gestion axée sur les résultats, ne doit être ni perçu ni vécu comme une gare, c’est-à dire, une station, un lieu ou’ s’arrête le train des reformes. Elle ne peut et ne doit être la fin de tout le travail de transformation de l’Administration encore moins de l’Etat. Elle ne peut et ne doit dès lors être comprise comme une méthode se suffisant à elle-même.
« La gestion axée sur les résultats sera efficace, quand elle permettra de transformer positivement nos administrations, quand elle permettra de valoriser l’usager, de respecter son droit, de respecter l’Etat en tant qu’institution dont on est soi-même une partie responsable aujourd’hui pour soi-même et davantage pour autrui et donc pour les générations à venir. De l’usage que nous ferons notamment de l’outil GAR, dépendra en partie le type d’administration et d’Etat que nous aurons à l’avenir », a-t-il précisé.
Pour le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra, ce séminaire de haut niveau vient à point nommé. L’une des préoccupations constantes des hautes autorités du Mali a toujours été l’amélioration de la qualité des prestations des services publics d’une part et, d’autre part, l’efficience de l’action publique.
« La gestion axée sur les résultats (GAR) est devenue indispensable pour nos administrations en quête de transparence face à des citoyens de plus en plus exigeants.
La réforme de l’administration de notre pays qui sort d’une crise multidimensionnelle urge et s’impose. L’administration a plus que jamais besoin de se réhabiliter, de se renforcer afin de faire face aux multiples attentes des usagers », a déclaré le ministre Diarra.
Ainsi, ce séminaire est l’occasion pour les hauts cadres du secteur public, du secteur privé et la société civile d’intégrer les principes cardinaux de la GAR qui se résument en ces principes simples mais de pertinence avérée .Il s’agit, entre autres, de la primauté de l’intérêt public sur l’intérêt individuel dans vos décisions et actions ; l’imputabilité qui implique l’obligation pour vous d’assumer vos responsabilités et de rendre compte ; la transparence à travers la reconnaissance du droit à l’information du citoyen ; le professionnalisme, avec l’adoption de comportements professionnels tels la compétence, l’efficacité, la diligence.
Adama DAO