Après les différentes rencontres avec le personnel de son département, le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, Me Abdoul Wahab Berthé, a entrepris hier des visites de prise de contact avec les services relevant de sa tutelle et avec certains partenaires sociaux. C’est ainsi qu’il s’est successivement rendu à l’UNTM, à la Direction régionale du Travail et à la CSTM. Partout où le ministre s’est rendu, il a été question des différentes doléances déposées sur la table de son prédécesseur.
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Il était 9 heures quand le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat et la délégation qui l’accompagnait arrivaient dans les locaux de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
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Après des congratulations à l’endroit du nouveau ministre, le secrétaire général de la centrale syndicale, Siaka Diakité a relevé que la dénomination actuelle de leur ministère partenaire relève beaucoup d’un souci constant des plus hautes autorités de donner un cadre de vie décent à tous les travailleurs de ce pays. Il a ajouté que la revendication ne saurait être effective sans une participation de l’UNTM aux débats de ses membres. Siaka Diakité a interprété cette visite comme une manifestation de la volonté du ministre de faire prévaloir le dialogue social.
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Le secrétaire général de l’UNTM a, par ailleurs, fait le point sur l’état des négociations du protocole d’accord constitué de 20 points en date du 18 juillet 2007. Certaines de ces doléances connaissent encore du retard, a-t-il révélé. Il s’agit des points relatifs à la contractualisation des emplois, du service minimum et de l’octroi d’indemnités à certains compressés entre autres. Il a réitéré la disponibilité de son équipe à travailler avec le département du Travail de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat tout en veillant sur une bonne application du protocole d’accord.
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Dans sa réponse aux syndicalistes, Me Abdoul Wahab Berthé a rappelé le rôle prépondérant que l’UNTM a joué dans l’évolution du Mali avant d’ajouter qu’il est du devoir de la centrale de souligner les attentes des travailleurs. Au sujet des points non satisfaits, il a donné l’assurance que l’Etat ne faillira pas à ses missions et s’investira à relever les défis qui sont les siens. Il a surtout prôné un dialogue permanent, duquel sortiront à coup sûr des points de convergence.
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La Direction régionale a été la deuxième étape de la visite du ministre et des membres de son cabinet.
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Prenant la parole, la Directrice nationale de ladite structure, Mme Diallo Aïssata Sountoura a, d’entrée de jeu, rappelé le contexte qui a prévalu à la création de sa direction. Elle a aussi fait savoir que son service a des missions de contrôle et de conciliation. La Direction régionale du Travail est composée de 39 agents dont 27 fonctionnaires, 8 contractuels et 4 volontaires de l’APEJ. Au nombre des difficultés relevées, elle a souligné l’absence de véhicules et de motos de liaison, l’insuffisance de logistique et de bureaux pour le personnel et l’incommodité des locaux. Car, faut-il le rappeler, cette direction est logée dans les anciennes structures de l’Inspection du Travail en plein cœur du marché Dibida.
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Le ministre a donné l’assurance que tous ces problèmes seront examinés avec minutie afin d’y trouver des solutions idoines. Il s’est dit fasciné par l’organisation du travail. Me Abdoul Wahab Berthé a surtout déploré l’absence de statistiques pour orienter le travail de la Direction.
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C’est dans l’après-midi que la Centrale syndicale des travailleurs du Mali a accueilli le ministre et sa suite.
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Dans son intervention, le secrétaire général de la CSTM, Amadou Amion Guindo a rappelé que le syndicat qu’il a le privilège de diriger a été créé en décembre 1997 suite à une crise en son temps au sein de l’UNTM. Il a ajouté que leur cahier de doléances déposé depuis le mois de mai dernier mérite attention et examen. Amadou Amion Guindo a dénoncé l’implication délibérée de l’Etat dans les affaires syndicales et son choix de travailler avec une seule centrale, en l’occurrence l’UNTM. Il a demandé que justice soit faite du côté de la Sotelma où des travailleurs ont été licenciés, soutient-il, parce que se réclamant de la CSTM. Il a enfin rassuré le ministre de la disponibilité de son syndicat à s’asseoir sur la table de négociations pour un apaisement du climat social.
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Me Berthé a affirmé que la liberté syndicale et le pluralisme syndical sont des droits constitutionnels fondamentaux. Il a donné l’engagement que son département s’emploiera à examiner toutes les doléances avec les membres du bureau syndical pour y apporter des solutions dans les plus brefs délais, à la mesure des moyens dont dispose l’Etat.
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Abdoul Karim Maïga
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