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Aujourd’hui, le torchon brûle entre Oumou Touré, Secrétaire exécutive de la CAFO et certaines membres du Bureau exécutif national composé de Mme Dembélé Ouleymatou Sow, Mme Hawa Diallo, Mme Diabaté Nana Sy, Mme Fanta Sangaré, Mme Barry Aminata Cissoko, entre autres.
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Celles-ci reprochent à la Secrétaire exécutive d’avoir ordonné la création de cellules CAFO dans les quartiers sans consultation des autres membres du BEN, de détourner les financements reçus au nom de la CAFO au profit de Waïyo Kondèye – sa propre ONG – de ne plus prendre les cotisations des personnes qu’elle ne supporte plus dans le bureau, de rétention d’information sur la gestion des sous dépensés dans le cadre de l’organisation de la marche mondiale, de distribuer à ses proches 30 logements sociaux donnés à la Cafo par le président ATT, un lot à usage d’habitation offert à la CAFO par Iba N’Diaye, de dilapider les dons du mois de la solidarité, de la première dame, Mme Touré Lobbo Traoré, de l’artiste sénégalais, Youssou N’Dour, aux veuves du Mali. S’y ajoutent les conditions de dédouanement du véhicule octroyé à la Cafo par OxFam-Nobib jugées opaques, entre autres.
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Afin de mieux s’informer sur ces accusations, nous avons rencontré, hier jeudi 29 novembre, au siège de la CAFO à Bolibana, la Secrétaire exécutive de cette organisation des femmes, Oumou Touré. Celle-ci a, sans hésiter, apporté des réponses claires aux différentes accusations.
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S’agissant de la création des cellules CAFO dans les quartiers, Oumou Touré de déclarer que la décision, contrairement à la thèse de ses détractrices, est une recommandation des statuts et règlement de la CAFO élaborés lors du dernier Congrès qui s’est déroulé en septembre 2002.
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Notre interlocutrice de souligner que cette action se situe dans le cadre de la décentralisation de la CAFO. «C’est pour nous une manière de promouvoir le leadership féminin au niveau local», a-t-elle laissé entendre. A la question de savoir, si elle avait postulé pour le poste de la présidente des femmes de la cellule de Magnambougou, Oumou a soutenu que les membres du bureau exécutif national de la CAFO ne peuvent pas être présidentes de la Cellule locale. Elle a ajouté qu’en aucun cas, elle ne pouvait présenter sa candidature à Magnambougou dans la mesure où elle n’habite pas ce quartier.
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Le second point d’accusation est relatif à son refus de prendre les cotisations certaines membres dans le but de les priver de leurs droits de participation au congrès prochain. Oumou s’est inscrite en faux contre cette allégation. Elle a déclaré que les cotisations qui n’ont été prises sont celles qui n’ont été payées dans le délai. S’agissant des explications portant sur la gestion de la subvention attribuée par ATT pour l’organisation de la marche mondiale, notre interlocutrice a juré qu’elle n’a jamais perçu un centime de Koulouba pour l’organisation de ce forum. Elle se souvient, en revanche, de 500 000 FCFA que le Premier ministre d’alors Ag Amani lui avait personnellement octroyés. «Lors du congrès, les travaux se sont poursuivis tard dans la nuit, j’ai a été obligée de payer le courant avec cette somme et régler les factures de téléphone de la CAFO», a-t-elle déclaré.
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En ce qui concerne le don de la première dame, Mme Touré Lobbo Traoré -250 000 FCFA- il est parti dans l’achat des chaises pour équiper la salle de réunion de la CAFO.
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Pour le fameux terrain que Iba N’Diaye aurait donné à la CAFO, Oumou Touré a déclaré qu’en réalité le terrain lui a été personnellement attribué par l’ancien maire du District. Pour donner plus de crédibilité à ses propos, elle nous a invité à approcher Iba N’Diaye. «Consciente de nos difficultés, j’ai échangé ce terrain pour pouvoir payer les factures de téléphone de la CAFO qui s’élevaient à plus de 500 000 FCFA».
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S’agissant du prétendu don fait par Youssou N’Dour, Oumou Touré dit n’être au courant de rien. Selon elle, les veuves ont une association qui s’occupe de cela.
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A la question de savoir au nom de qui le véhicule donné par Oxfam-Nobib a été dédouané, Oumou Touré n’a pas hésité à nous brandir le dossier du véhicule que nous invitons à lire en fac simulé.
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S’agissant des logements sociaux, Oumou a rejeté en bloc la thèse selon laquelle la CAFO a eu 30 maisons. Mme Bouaré Fanta Dienta, 1ère secrétaire à la communication, qui a assisté à l’entretien et qui est bénéficiaire d’un logement social, a soutenu que Koulouba n’a jamais donné des logements sociaux à la Cafo. «C’est moi-même et certaines femmes qui sommes allées à Koulouba pour rencontrer ATT. J’ai dit personnellement au président de la République que j’ai postulé deux fois sans succès à l’attribution des logements sociaux. Le Président ATT m’a répondu que j’aurais dû l’informer plutôt. Ainsi, nous a-t-il demandé de lui faire parvenir au maximum 5 dossiers. Parmi nous qui étions allées le voir, beaucoup n’avait pas leur dossier prêt. Celles qui avaient leur dossier prêt l’ont déposé. Résultat : moi j’ai eu une maison, idem pour deux autres femmes qui ne sont mêmes pas membres de la CAFO. A ma connaissance, toutes les femmes qui ont eu un logement social ont postulé comme tous les citoyens lambda», a-t-elle déclaré.
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En tout état de cause, les femmes ont intérêt à sauvegarder la CAFO qui est un symbole de leur lutte pour l’avènement de la démocratie 1991.
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Abdoul Karim KONE
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