Rien ne va aujourd’hui entre les populations des 501 logements de Yirimadjo et un groupuscule d’homme réunis en une association se prétendant habilité à oeuvrer pour le développement de la cité. Et à l’allure où vont les choses, l’éventualité d’un affrontement entre les différents protagonistes n’est plus à écarter. Mais comment, diable, en est on arrivé là ?
Tout est parti de la volonté des membres de ladite association de construire un mini marché sur l’espace vierge qui abrite aujourd’hui la mosquée du quartier. Et les membres de ladite association n’ont pas attendu une Assemblée Générale de quartier au préalable, pour soutirer de l’argent à une partie de la population.
Et comme pour prouver qu’il ne s’agit nullement d’une promesse en l’air, les mêmes personnes ont procédé au morcellement de l’espace convoité et à l’implantation de centaines de piquets, qui sont devenus aujourd’hui la source de bien des désagréments : crevaison des pneus de véhicule, blessures chez les enfants, etc… D’où l’ire des populations qui s’insurgent aujourd’hui contre l’association et son projet de construction d’un mini-marché.
Pour la majorité de la population des 501 logements de Yirimadjo, du fait de sa faible représentativité, cette association qui entend réaliser ces travaux n’est pas légitime, encore moins habilitée à se substituer aux services techniques de l’Etat et de la Mairie, pour la réalisation d’un tel projet. Et les représentants de la population, de fustiger : ladite association a été mise en place seulement par quelques individus ; et cela, au lendemain même de la remise officielle des clés aux bénéficiaires. A l’époque, arguent-ils, même les deux tiers des bénéficiaires n’avaient pas encore déménagé dans leurs maisons.
“Le combat qui nous oppose à l’association est un combat de légitimité. Vous conviendrez avec moi qu’une poignée de personnes ne peut créer une association dans la précipitation et vouloir parler et agir au nom de tout un quartier. Une association qui veut le développement d’un quartier se crée à la suite d’une Assemblée Générale de quartier. Or tel n’est pas le cas pour cette pseudo association qui veut aujourd’hui brader notre espace pour des intérêts inavoués. Cela est d’autant plus vrai que l’espace visé n’est pas destiné à accueillir un marché, si minime soit-il. Et même si c’était le cas, je crois que c’est à la population d’en décider, et non pas un groupe d’individus mus par le goût du gain facile”, a indiqué un responsable des populations opposées au projet.
Et de poursuivre : “Pour la majorité des habitants des 501 logements, cet espace qu’on veut brader aujourd’hui est mieux indiqué pour abriter les évènements sociaux heureux (cérémonies religieuses de grande ampleur, mariages et autres manifestations culturelles) et malheureux (cérémonies funèbres). L’espace en question peut, en outre, servir, par nécessité, à la réalisation d’un forage ou d’un puits à grand diamètre, pour qui connaît la difficulté d’accès du quartier à l’eau potable en période de grandes chaleurs” .
D’autres inquiétudes des populations des 501 logements ont trait à la salubrité. La construction du mini-marché peut être source de prolifération des déchets plastiques et autres immondices, sans un mécanisme sérieux d’évacuation de ces déchets.
C’est donc au regard de tout cela que les habitants des 50 logements de Yirimadjo demandent l’arrêt immédiat des travaux de construction du mini-marché et la restitution des sous soutirés aux paisibles citoyens. Les habitants des 501 logements demandent également à l’association de cesser de parler et d’agir en leurs noms.
Si leurs sollicitations ne sont ps strictement respectées, les habitants des 501 logements de Yirimadjo tiendront, et les membres de l’Association, et les autorités compétentes, pour responsables des conséquences fâcheuses qui pourraient résulter de l’entêtement aveugle des membres de ladie association. Les plus hautes autorités sont donc interpellées, car à l’allure où vont les choses, un affrontement semble inévitable. C’est du moins ce qu’on affirme des deux côtés.
Adama S. DIALLO