En apportant les clarifications nécessaires à la compréhension du Budget 2008 par les députés, le ministre Abou Bakar Traoré s’est brusquement entiché de comparaison. Face à un auditoire le locataire de l’Hôtel des Finances n’a daigné cillé en déclarant les propos ci-après en substance :
rn
rn« Si ce qui a été réalisé de 2002 à aujourd’hui l’avait été entre 1960 et 2002, le Mali ne serait pas là aujourd’hui ». Le ministre faisait clairement allusion aux énormes progrès enregistrés, lors du premier quinquennat d’ATT, en terme de réduction et de lutte durables contre la pauvreté, à savoir : l’accès aux soins de santé et au téléphone, la réalisation d’infrastructures, l’accès à l’éducation, etc. Et de soutenir, par la même occasion, que le taux de couverture télévisuelle du Mali, sous le même quinquennat, a été plus significatif que pendant tous les quinquennats précédents. Aussi le ministre devait-il en déduire que les autorités actuelles méritent d’être jugées plutôt sur sa volonté de bien faire, laquelle lui paraît indiscutable. Ce qui est en revanche discutable c’est sans doute les allégations de M. Traoré sur les monts et merveilles attribués au régime Amadou Toumani Touré.
rn
rnCertes le président actuel a été réélu sur la base de son bilan 2002-2007, mais de là à lui plus de performances qu’au cours des quarante-deux années d’indépendance du Mali de du fictif, ni plus ni moins. En outre, le patron de l’Hôtel des Finances, vraisemblablement, ne se rendait pas compte qu’il était face à un auditoire assez averti pour l’avoir précédé au gouvernement pour certains d’entre eux. Il s’agit principalement de l’ancien Premier, Ibrahim Boubacar Keïta, ou encore de l’ancien ministre des affaires étrangères, Dioncounda Traoré, deux chef de partis qui ne partagent rien de plus que la fierté que leur procure l’élogieux bilan décennal de l’Adéma-PASJ. Par conséquent, ils ne sont prêts à lui concéder une parcelle d’exactitude sur ses déclarations. Les députés n’en étaient pas encore au stade des réactions au moment où nous mettions sous presse, mais il n’est pas exclu que les propos de Abou Bakar Traoré soulèvent un tollé à l’Assemblée Nationale.
rn
rnA.K
rn
“
