Géostratégies politique et sécuritaire: les déterminants de l’élection présidentielle 2018 au Mali

5
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta

Le Président Macron, le président Hollande, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres se sont précipités pour féliciter le candidat IBK avant même la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle du Mali, manquant ainsi gravement à  leur devoir d’impartialité dans le processus électoral d’un pays souverain. Mais pour quelles raisons ?

  1. Le poids de l’International Socialiste

Une lecture idéologique explique la situation actuelle. Mr Le Drian, ministre des affaires étrangères de la France est du  Parti socialiste France, M. Guteres est ou était du Parti socialiste Portugal. Il a été le premier responsable de l’International Socialiste et comptait IBK dans son bureau. Il est actuellement  Secrétaire général  ONU qui s’est précipité pour féliciter IBK pour sa “réélection”.  Guterres est particulièrement ami à IBK. Le président Hollande, du PS français ne pouvait aussi que se joindre au concert de félicitations, lui qui a déjà  bénéficié de cette connivence IS avec Dioncounda pour s’implanter durablement au nord du Mali.

  1. Les soucis sécuritaires de la France

Le bel ouvrage d’Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé “Notre guerre secrète au Mali: Les nouvelles menaces contre la France” explique les raisons de l’opération SERVAL, facilitée par une lettre de Dioncounda au Président Hollande, réécrite par ce dernier et que personne n’a vue. Il est aisé alors de comprendre, que Macron, pressé sur sa gauche avec des arguments sécuritaires  appuyés par la CMA, ait décidé de manquer à son devoir de réserve et sa promesse de sortir de la France – Afrique. Il félicite le candidat IBK avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle.

Par ces faits, le Mali perd son honneur et le peu de souveraineté qui lui reste depuis le stupide Coup d’État de 2012. Par ces faits, la Cour Constitutionnelle malienne ne représente rien pour l’IS  et l’ONU. Or le cas de la Côte d’Ivoire devait servir de leçon à l’IS et au RPM qui s’est cru obligé d’inviter un représentant de l’IS à la proclamation des résultats du 1er tour  de l’élection présidentielle. Le FPI de Laurent Gbagbo avait à ses côtés un certain  Guy Labertit du PS français, dénommé  “Mr Afrique de  de l’IS”.

Alors quelles perspectives pour la démocratie malienne, si les enjeux géostratégiques  politique et sécuritaire sont les déterminants d’une élection présidentielle en lieu et place du vote des maliens et de l’arsenal juridique qui l’encadre ? Quelle est la place des universitaires et intellectuels maliens dans ce débat? Qu’est ce qui est négocié avec la CMA, en dehors des accords d’Alger? Qui voudrait précipiter le Mali dans le fédéralisme?

Mamadou Traoré, Malien résident à Paris

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a pas d’autres solutions à ce qu’ on peut appeler la soumission du peuple aux décisions des éléments extérieurs qu’ un soulèvement populaire .
    Le peuple doit se SOULEVER pour dégager IBRAHIM BOUBACAR KEITA et son CLAN pour donner à notre pays sa souveraineté réelle.
    Laisser la SITUATION à l’état actuel,c’est ACCEPTER la soumission aux comportements impérialistes des puissances occidentales .
    IBK est de l’autre côté de la rive,il a abandonné les maliens.
    On doit se débrouiller.
    Si on se couche,on est mort.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE.
    La lutte continue.

  2. Merci Samagnan
    Belle proposition pour restaurer l honneur et la dignité du peuple malien.Il est temps que les peuples africains se fassent respecter par les esclavagistes français suceurs de sang.Mais c est pas eux en réalité on est surtout malade de nos elites toutes confondues :politiques religieux fonctionnaires etc..
    Une vraie révolution s impose.

  3. Je demande simplement à IBK de faire une dérogation de la décision de la Cour Constitutionnelle pour reprendre le vote dans les Zones de Kidal, dans les Zones CMDT et dans les Zones Office du Niger pour que la vérité éclate au grand jour.

    • Tu connais le coût d’une élection? et même là si on avait les moyens de reprendre 1000fois IBK allait remporté haut les mains autant de fois. Tu ne connais pas le Malien.

      • Les blancs se sont deja assez trop étalé sur les espaces vitaux des autres pays!
        Que se soit en Australie, en Afrique du Sud, à Gibraltar ect!

Comments are closed.