Genre et élections législatives 2013 : Nous sommes très loin du compte pour l’équité

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femme-journéeLa participation des femmes à la vie politique est l’une des conditionnalités pour asseoir une démocratie forte et un Etat de droit, disaient récemment face aux partis politiques le Premier ministre et sa collègue en charge de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Pourtant, en termes d’équité du genre pour les postes électifs et de responsabilité, force est de constater que nous sommes encore loin, et même très loin, du compte.

 

 

Les Maliennes représentent 50,4% de la population totale du pays, mais, pour les législatives à venir, on ne compte que 145 dames sur un total de 1107 candidats, soit 13,10%. Même en bénéficiant d’un soutien herculéen, on peut déjà se demander si nos sœurs seront plus nombreuses à l’Hémicycle, le 15 décembre prochain, que lors de la législature sortante, où elles étaient 10 Honorables sur 147 députés.

 

 

En dehors des pesanteurs socioculturelles et économiques souvent évoquées lorsque l’on parle de la faible représentation politique des Maliennes, il faut se poser la question qui fâche: c’est d’un engagement sur le long terme dont nous avons besoin et non d’initiatives ponctuelles mises en œuvre juste quinze jours avant des échéances électorales.

Des politiques et stratégies nationales existent dans ce domaine, auxquelles il faut, avec une volonté politique forte, donner tous les moyens de mise en œuvre, pour sortir de la litanie des incantations dont on nous rebat les oreilles à chaque scrutin.

 

 

Pour une plus grande représentativité des femmes, gage de défense de nos droits, de paix durable et de développement équitable du Mali, il faut que les préoccupations de tous soient portés par les femmes candidates, et surtout que les partis politiques ne jouent plus leur position sur les listes sous la forme d’une vente aux enchères.

 

 

En attendant mieux, nous devons encore une fois nous contenter de la portion congrue, avec le plus fort taux de femmes candidates aux législatives dans le District de Bamako, avec 20,71%, contre 8,14% pour la région de Mopti, qui a le plus faible taux. En effet, à Bamako, les candidates sont 41 contre 157 hommes, contre 7 pour 83 candidats à Mopti.

Dans les autres régions, à Kayes, ces dames sont 18 pour 165; 18 contre 156 à Koulikoro; 24 pour 210 à Sikasso; 25 contre 139 à Ségou; 4 contre 34 à Tombouctou, 7 pour 38 à Gao et 41 contre 157 à Kidal.

 

 

Rappelons que les femmes comptent 928 sur 10 772 conseillers communaux, soit 8,66% et 8 Maires sur 703, soit 8,78%. C’est dire que, si le combat pour plus de femmes à l’Assemblée nationale risque de ne pas être gagné, faute d’être parties à temps, la mobilisation pour les communales doit être engagée au plus vite, si nous voulons obtenir des résultats satisfaisants en termes de représentativité féminine

 

 

Ramata Diaouré

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2 COMMENTAIRES

  1. dans ce genre de scrutin la parité est difficile à établir. c’est aux élections municipales que la parité peut être organisée. en effet pour les élections municipales il s’agit de scrutin de liste c’est donc plus facile à obtenir la parité.
    cdlt

  2. regardez le nombre de députés femmes en France et un peu partout en occident! Ils sont plus MACHOS que nous.

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