G5-Sahel : Les parlementaires se penchent sur le développement et la paix

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Le 1er vice-président du Conseil national de la transition au Mali, Assarid Ag Imbarcawane, a procédé à l’ouverture des travaux de la deuxième assemblée plénière du comité interparlementaire du G5-Sahel. La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel de l’Amitié ce lundi 5 juillet 2021.

Placée sous le thème « Renforcer la participation citoyenne aux initiatives de développement et de paix au Sahel », la cérémonie a enregistré la présence des délégations des pays du G5-Sahel à savoir : le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie. Etait aussi présente la présidente des femmes parlementaires du G5-Sahel.

Dans son intervention, l’honorable Imbarcawane a affirmé que l’importance des commissions dans le travail parlementaire n’est plus à démontrer. A l’entendre, elles jouent un rôle de contrôle de l’activité gouvernementale et de consultation publique sur les différentes questions qui animent la société.

Partant, il a énuméré les commissions permanentes du Comité interparlementaire du G5-Sahel. Il s’agit, dit-il, des commissions de Défense et Sécurité ; des Affaires sociales et Migration, du Développement, Infrastructures et Environnement ; de l’Economie, Finances et Budget ; de la Politique, Justice et Droits humains.

Au cours des travaux, chaque pays réfléchit sur une commission permanente. Ainsi l’interlocuteur du jour dresse la répartition. De son avis, le Burkina Faso travaille sur l’Economie, Finance et Budjet. La Mauritanie se penche sur la Gouvernance Justice et droits humains. Le Mali se charge de la Défense et Sécurité. Le Niger bosse sur les Affaires sociales et Migration et la commission Développement, Infrastructures et Environnement revient au Tchad.

Assarid Ag Ambarcawane a rappelé une citation de l’écrivain français, Charles Péguy qui dit : « Le gouvernement parlementaire n’est pas tant le gouvernement de la tribune ; et même, il n’est pas tant le gouvernement des commissions ; il est le gouvernement des couloirs ». Après avoir cité le penseur, l’honorable dit ne pas douter comme lui que les débats qui ne seront pas épuisés se poursuivront dans les couloirs de l’Hôtel de l’Amitié et autour du déjeuner.

Pour Moustapha Sangaré, membre de la commission Défense, Sécurité et Protection civile au sein du Conseil national de transition du Mali, l’espace du G5-Sahel est secoué par la crise sécuritaire qui entraîne des difficultés de développement. C’est pourquoi, dit-il, cette deuxième assemblée plénière prend en compte les aspects de paix et de développement. « Nous allons faire en sorte que le Comité interparlementaire du G5-Sahel puisse jouer son rôle. Nous savons que les attentes sont très grandes. Nous allons faire en sorte que nous puissions aller dans le sens de ces attentes-là. Nous allons nous investir pour ne pas décevoir l’espoir placé en nous », a-t-il conclu.

Idriss Déby déjà oublié ?

Il est tout à fait surprenant de voir qu’à l’ouverture des activités de cette deuxième assemblée générale, aucune mention n’a été faite à l’honneur de l’ancien président du Tchad, le Maréchal Déby, tombé avec les armes aux mains.

Vu la dimension de son engagement, ce martyr du combat contre les terroristes ne devrait en aucune manière faire l’objet d’omission. Il est chose claire qu’il a été le champion de la lutte contre les forces du mal dans la zone des trois frontières. L’on se rappelle que ses fils se sont battus et continuent d’ailleurs à le faire. A l’occasion du sommet du G5-Sahel à N’Djamena le 15 février dernier, Idriss Déby s’est engagé à envoyer plus de 1000 soldats tchadiens dans la zone des trois frontières. Ses pairs l’ont même élu président en exercice de cette force de lutte contre le terrorisme.

Le Maréchal méritait au moins une minute de silence pour faire savoir à ses compatriotes que l’ensemble des pays du G5-Sahel se souvient de lui.

Bazoumana KANE

 

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