Les 41 conseillers nouvellement élus de la commune IV du district de Bamako sont appelés à installer le bureau municipal, le 7 mars prochains. Moussa Mara, avec sa majorité de 19 conseillers n’est pas encore assuré d’occuper le poste de maire.
L’alliance politique signée entre les partis Yèlèma, Adéma-PASJ, URD, MPR et PDES, est-elle entrain de voler en éclat ? Jusqu’ici, aucune partie n’a renié officiellement sa signature mais la question reste de mise au regard des tractations officieuses qui se dessinent en vue de la mise en place du bureau communal. La logique de la convention politique était d’isoler le rassemblement pour le Mali (RPM), adversaire juré du parti de Moussa Mara. «Le lendemains de l’élection, vos journaux vont manquer dans les kiosques» nous a lancé une source au sein du RPM, estimant qu’une «grande surprise» naîtra de la mise en place du bureau du conseil communal. Mais officiellement, le ton du parti d’Ibrahim Boubacar Keïta est bien adouci.
Pour le coordinateur du parti dans la commune, Boubacar Touré, la loi électorale défini que les citoyens choississent des conseillers communaux qui à leur tour élisent le bureau municipal en fonction du degré de confiance des uns et des autres. «Quelque soit le résultat, il doit être salué par tous les démocrates» clame-t-il. Pour lui, les élus RPM voterons certainement en fonction des idéaux du parti.
Le scrutin du 6 février 2011 n’a pas permis de dégager une majorité absolue en commune IV du district de Bamako. Mais le parti Yèlèma a recueilli une majorité relativement écrasante de 19 conseillers sur 41. Loin derrière Yèlèma, le RPM, son principal Challenger, a eu 8 conseillers, suivi de l’Adéma, 6, le MPR 3, l’URD 3, le PDES 2. Le probable envole de l’alliance politique autour du Yèlèma de Moussa Mara viendrait de l’Adéma-PASJ qui miserait sur le poste de maire. Le RPM ne cracherait certainement pas sur cette alliance mais le hic est que des élus du parti de Moussa Mara serait également mis à contribution pour lui «barrer la route de la mairie».
Seydou Coulibaly
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