Fusillade au Mali: neuf corps ont quitté Bamako pour Nouakchott

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BAMAKO — Neuf des 16 corps transportés à Bamako après la récente fusillade dans le centre du Mali ont quitté ce pays tôt mercredi pour la Mauritanie, a affirmé à l’AFP une source aéroportuaire malienne haut placée.

Ces neuf corps sont ceux “des Mauritaniens tués à Diabali (environ 400 km au nord-est de Bamako), ils ont été rapatriés ce (mercredi) matin à 07H46 (locales et GMT)”, a dit cette source.

Selon elle, les dépouilles mortelles ont été conduites dans la zone militaire de l’aéroport de Bamako-Sénou, et placées dans un avion spécialement affrété pour leur transport par la Mauritanie. Aucune indication supplémentaire n’était disponible.

Le bilan officiel de la fusillade fourni par le gouvernement malien est de 16 tués, dont 8 Maliens et 8 Mauritaniens. Une source médicale malienne avait indiqué à l’AFP que l’hôpital public où elle travaille avait reçu mardi soir 16 corps en provenance du centre du Mali, sans être en mesure de préciser les nationalités des défunts.

La Mauritanie, qui a dénoncé la fusillade en la qualifiant notamment d'”assassinat collectif”, a simplement indiqué que les 16 tués étaient “des prédicateurs, pour la plupart mauritaniens”, sans préciser le nombre de ses ressortissants.

Le ministre malien des Affaires étrangères Tièman Coulibaly a été dépêché à Nouakchott pour, selon le gouvernement malien, exprimer “de vive voix” aux autorités mauritaniennes “la compassion et les regrets” de Bamako après la fusillade, faisant l’objet d’une enquête officielle au Mali.

Selon le gouvernement malien, les 16 personnes ont été abattues dans la nuit du 8 septembre à Diabali. Diverses sources maliennes, dont des militaires, avaient auparavant expliqué à l’AFP que des soldats maliens ont ouvert le feu, de nuit, sur un véhicule d’islamistes présumés ayant refusé d’obtempérer. Une autre source a indiqué que les voyageurs étaient membres d’une secte islamiste.

Mardi, le ministre malien de la Défense, le colonel-major Yamoussa Camara, a évoqué la possibilité d’une bavure, en précisant toutefois attendre les conclusions de l’enquête officielle avant de se prononcer. Il s’exprimait dans un entretien à Radio France Internationale (RFI).

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a qualifié mercredi la fusillade de “crime odieux” et a mis en cause un contexte d’insécurité mais sans vouloir accabler ce pays voisin.

 

AFP / 12/09/2012

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10 COMMENTAIRES

  1. Certains (des vrais maliens?)ont tellement de la haine contre notre armée qu’ils sont devenus des aveugles intellectuels!Paix à l’âme des prédicateurs tués!Mais notre armée nationale (QUI A NOTRE SOUTIEN) ne se laissera plus surprendre par des intégristes armés aux frontières du Sahara. 😉

  2. Mes chers frères en Dieu, aucun de nous n’était sur place pour savoir ce qui s’est passé, comment cela s’est passé. Attendons donc les résultats de l’enquête promise par les autorités. Puisse Dieu le Tout Puissant préserver nos coeurs de l’aveuglement et de la haine et nous inspirer des sentiments nobles, généreux et de compassion, les seuls qui conviennent à un musulman.

  3. C’est pour défendre le Mali contre les prédateurs de jihadistes que la Mauritanie aurait dû envoyer son armée. Elle fait tout un plat pour ces prêcheurs aventuriers qui ont pris le risque de venir dans notre pays meurtri par la guerre et de ne pas obtempérer aux ordres de nos militaires!!!!!! Et voilà que cette histoire déclenche encore un conflit dont on se passerait…. une façon de nous distraire lorsque nous devrions tous et en particulier le GOUVERNEMENT avoir les yeux tournés vers ce qui se trame dans ces réunions prévues de la DAWA. Allez savoir si ces mauritaniens n’étaient pas des envoyés de ansardine ou Mujao pour, en se faisant massacrer par leur provocation déclencher des représailles contre l’armée malienne et le Mali libre, le sud.

    Qu’ils envoient des hommes prêts à se battre contre les oppresseurs de notre pays et pas des croquemorts pour enterrer leurs islamistes égarés dans un pays en guerre.
    La Mauritanie nous déçoit chaque jour…. 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥

  4. La Mauritanie, qui a dénoncé la fusillade en la qualifiant notamment d’ »assassinat collectif », a simplement indiqué que les 16 tués étaient « des prédicateurs, pour la plupart mauritaniens », sans préciser le nombre de ses ressortissants.

    visiblement, au vu du réel bilan de cet incident, la Mauritanie s’agite pour rien, et saute sur la moindre occasion pour continuer sa manipulation médiatique aux fins de vilipender le Mali. sauf que ce n’est surtout pas à ce pays de donner quelles que leçons de sécurité au Mali, même si profondément meurtri par une terrible crise institutionnelle causée par une bande bidasses ratés. le Mali n’a besoin d’aucuns prédicateurs aujourd’hui pour former sur son sol des apprentis jihadistes de demain, que ce soit bien clair !

  5. Nous devons tous regretter. C’est plus juste,plus équitable et plus sérieux !

    Ne me secouez pas,je suis plein de larmes…

    Partagé entre un Mali que j’ai toujours aimé et l’incommensurable Mauritanie qui m’a vu naitre et grandir et où je réside,je ne saurai accepter que mes frères maliens -du moins certains d’entre eux- continuent dans des sites à vouloir justifier l’arbitraire, l’intolérable…
    Que le Monde à changé !
    Puis-je avoir demain,une dent voire des dents contre un Mali “mort”,un Mali que j’ai pleuré depuis ce jour qu’il a été coupé en deux ?
    Un Mali creuset de toutes les contradictions ? Un Mali meurtri,un Mali où les salafistes ont fait connaitre à ce peuple pourtant paisible toutes les atrocités?

    Non le Mali ne méritait pas çà ! Non,les maliens et les Mauritaniens ne méritaient pas çà !
    Ils doivent faire preuve de dépassement,même dans la douleur .

  6. “Incident malheureux de Diabali” : que reproche-t-on à l’armée malienne ?

    L’incident survenu le weekend dernier à Diabali, ayant causé 16 morts et suscité de vives controverses de part et d’autre, continu de défrayer la chronique tant à l’échelle nationale qu’internationale. Si la morale humaine, en de telle circonstance, oblige l’être humain à compatir un temps si peu soit-il ; la réalité actuelle du pays, elle, laisse perplexe et ne saurait renier tout sentiment d’indifférence. Autrement dit puisse le Seigneur dans sa miséricorde accueillir les victimes dans son paradis, si elles n’étaient en réalité que de simples prédicateurs innocents. Mais aussi et surtout, qu’Allah leur rende au centuple ce qu’ils avaient ou comptaient faire au Mali dans le cas contraire. Ces impératifs protocolaires respectés, certes avec une petite dose personnelle généralement sous-entendue en l’espèce, il est important de revenir aux faits.

    Que reproche-t-on à l’armée malienne dans cet incident ? Est-ce le fait de n’avoir pas pris le risque de laisser des individus aux intentions douteuses accéder à Bamako où le fait que ces derniers soient pour leur majeure partie de nationalité mauritanienne ? Que ce soit l’un ou l’autre cas, il parait tout d’abord essentiel de situer la réaction de l’armée dans son contexte avant de porter tout jugement. Seules les enquêtes diligentées pour la circonstance et certainement le temps nous permettront de lever toutes les zones d’ombres sur cette affaire et déterminer si les victimes venaient en réalité dans le cadre d’une simple activité religieuse. D’ici là, suscitons des réflexions et projetons un regard rétrospectif dans le passé afin de justifier ce que la Mauritanie a qualifié de ‘’massacre barbare’’ ou d’autres médias internationaux de ‘’bavure militaire’’.

    Primo, Diabali selon des explications reçues auprès d’un expert, serait aujourd’hui une zone très stratégique dans la situation sécuritaire actuelle. En d’autre terme, une petite erreur de l’armée peut s’avérer très fatale pour le Mali.

    Secondo, nul ne saurait renier la sensibilité de la situation actuelle au Mali. Le problème sécuritaire est tel, que ces victimes ne doivent qu’à leur propre entêtement ou disons leur attachement profond à une croyance ce qui leur est arrivé. Sinon, qu’est ce qui les empêchait de prendre le recul vis-à-vis d’un pays dans lequel riment instabilité et amalgame, s’ils n’avaient pas d’autres projets en cours ? Qu’est ce qui prouve que tous ces islamistes et autres qui affluent vers Bamako pour ce rendez-vous sont de digne foi ? Est-il exclu que des djihadistes et autres terroristes profitent de cette rencontre pour opérer des actes crapuleux sur le territoire malien ? Combien d’islamistes et de terroristes, suite aux évènements de la Lybie, ont été accueillis à bras ouvert par le Mali avant de reprendre les armes contre ce même pays ?

    C’est dire tout simplement que l’argument, jusque là, avancé à cor et cri ne saurait tenir la route. Et enfin, aurions-nous oublié les défaites et humiliations subies par l’armée malienne ? Admettons, puisque la Mauritanie et certains médias internationaux semblent opter pour la spéculation, que ces victimes n’étaient pas des prédicateurs venus réellement pour la rencontre du 14 au 21 septembre de la Dawa mais plutôt en mission commanditée. Qu’aurions-nous reproché à l’armée malienne, si ce n’est encore une fois son ‘’incompétence’’ pour ne pas dire sa lâcheté. Entre le mal et le pire, le premier est le plus conseiller. Mieux vaut commettre une erreur, à l’heure où nous sommes que de compromettre nos chances de sauver la nation et notre intégrité nationale en tolérant toute infiltration (même si cela est déjà fait). Il ne s’agit pas du fait que la responsabilité de l’armée malienne soit pointée du doigt : laquelle d’ailleurs devra être située avec la dernière rigueur. Il est plutôt question de donner une explication plus ou moins rationnelle à ce qui s’est passé, en partant des faits et de la réalité actuelle du pays et, sans pour autant s’acharner si des hommes qui n’arrivent plus à fermer les yeux faute de pression et d’énormes enjeux sur leurs épaules.

    Et ce n’est pas à la Mauritanie, qui n’a pas hésité à violer la souveraineté du Mali à maintes reprises sans l’accord de nos autorités, de donner des leçons de morale au peuple Malien. Encore moins les accusations fantaisistes dénouées de toute objectivité qui émergent de part et d’autre. La Mauritanie aurait plutôt dû interpeller le Mali, en se fiant à la réalité actuelle des choses surtout que nombreux sont les mauritaniens qui combattent aujourd’hui auprès du MUJAO-ANSRADINE-AQMI.

    Toute la lumière doit être faite sur cette affaire, afin de déceler les défaillances, les corriger, situer les responsabilités et renforcer les acquis de l’armée avant toute entreprise militaire. Il y va d’abord de l’intérêt du Mali. Mais fustiger l’armée malienne, sans pour autant lui accorder une double présomption morale et d’innocence, dénote tout simplement d’une pure aberration.

    FOUSSEYNI MAIGA

    Le Flambeau du 12 Septembre 2012

  7. Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action.
    Vous voyez même les militaires qui ont abattu sans sommation les paisibles religieux maliens et mauritaniens à Diabali ont reçu l’ordre du capitaine SANOGO.
    Une chose est certaine si nous ne prenons garde le bateau Mali va couler car c’est un maudit ce capitaine qui cherche vaille que vaille le pouvoir .
    Il essaye de tromper la communauté internationale et nationale en disant qu’il a cédé le pouvoir mais au fait c’est un menteur il dit cà pour échapper à la justice internationale , heureusement pour nous il ne va jamais s’échapper à cette vraie justice.
    La CEDEAO doit désarmer le camp de KATI et attendre la fin d’une élection pour remettre les armes au nouveau pouvoir sinon je vous jure que les alcooliques de KATI vont s’accaparer de nouveau

    • je pense que Bourema KONE la responsabilité n’est pas q’un seul côté d’ailleurs le malheur est venu avec les separatistes touareg si on doit accuser quelqu’un c’est eux qu’on doit accuser.

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