Vu la situation du pays qui devient de plus en plus critique au plan sécuritaire, politique et socio-économique, un mouvement tripartite regroupant des associations issues de la société civile et de la classe politique que sont la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko) ; le FSD (Front pour la Sauvegarde de la Démocratie) et l’EMK (Espoir Mali-Koura), étaient en conclave, le 26 mai dernier. Une rencontre à l’issue de laquelle il a été décidé d’initier une série d’actions ponctuées de fortes manifestations exigeant la démission du Gouvernement et du Président IBK. Il s’agit de créer des conditions d’une mobilisation pour le sursaut national face à la mauvaise gouvernance, aux tentatives de partition du pays, aux dérives antidémocratiques au plan électoral et socio-politique. C’est dans cette perspective que les principaux animateurs de ces trois mouvements étaient face à la presse, le week-end dernier, au siège de la CMAS, au quartier de Magnambougou-Faso Kanu, en Commune VI du District de Bamako.
En substance, le but initial de cette sortie médiatique de ce mouvement tripartie aura été de faire une déclaration de guerre politique au Régime en place.
A l’entrée de la matière, l’Hymne national entonné par l’assistance suivi du discours d’ouverture officielle prononcée par Dr Choguel Kokala Maïga ont marqué les temps forts de la rencontre.Fidèle à ses fortes convictions, le Président du MPR n’a pas lésiné sur les mots pour exprimer sa vive préoccupation par rapport à la logique de partition du Mali en cours dans le Nord du pays et la gravité des conflits intercommunautaires sévissant dans les Régions du Centre. Cela, par passer sous silence les dégâts collatéraux de la double crise sécuritaire et sanitaire avec l’aggravation du taux des victimes physiques et mortelles du phénomène de terrorisme dans les rangs des Forces armées et sécuritaires nationales et étrangères sur le front.
Dans le même ordre d’idées, les principaux animateurs de ce mouvement tripartite ont placé l’événement sous le signe d’une Déclaration liminaire dénonçant tous les maux dont souffre aujourd’hui le Mali suite, selon les conférenciers, à la mauvaise gouvernance instaurée en système par le Président IBK et sa famille.
Dans une déclaration cosignée par Cheick Oumar Sissoko pour le mouvement EMP, Issa Kaou N’Djim pour la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko et Choguel Kokala Maïga du parti MPR pour le FSD, il a été égrené tout un chapelet de dérives politiques, sécuritaires et socio-économiques de la part du Régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta dont le système de gouvernance se trouve entre les mains de sa famille biologique et ses clans d’adeptes de trafiquants d’influence.
A cette occasion, les conférenciers ont annoncé publiquement qu’à compter du vendredi 5 juin prochain, il se déroulera des montres manifestations pacifiques avec la seule exigence la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour preuve d’incapacité de sa part de sortir le pays de la crise multidimensionnelle qu’il traverse depuis près de sept ans maintenant. Une crise d’ordre sécuritaire, politique, sanitaire, scolaire et socio-économique sévissant à l’échelle nationale et qui va de mal en pire dans tous les domaines. Ce qui, selon Choguel Kokala Maïga, expose le pays à tous les risques de partition et de désunion intercommunautaire dont personne ne saurait comment recoller les morceaux à l’avenir.
Sans ambages, les conférenciers ont annoncé ouvertement que le départ du Président IBK demeure la seule mesure pour le salut du peuple souverain malien. Et ils rassurent qu’ils se donneront les moyens pour arriver à l’objectif ultime. Reste à savoir qu’adviendra du côté du Pouvoir et ses services spécialisés.
Pour boucler la boucle, une motion spéciale a été prononcée en faveur du Chef de file de l’Opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, en captivité par les terroristes depuis le 25 mars 2020. Puis rendez-vous a été fixé pour le 5 juin prochain, après la prière du vendredi saint, au Monument de l’Indépendance, sur l’Autoroute nationale.
Djankourou
Déclaration liminaire de la Conférence de presse du Mouvement Espoir Mali-Koura (EMK), de la Coordination des mouvements, associations et Sympathisants de l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS) et du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD)
Bamako, le 30 mai 2020
Mesdames et messieurs les Présidents et Coordinateurs des Organisations invitantes,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames et messieurs membres des Associations, des syndicats,
Chers Invités,
Nous vous remercions d’avoir répondu à notre invitation pour la présente conférence de presse que nos plateformes politiques organisent ce jour 30 mai 2020.
Les organisations de la société civile, les partis politiques et personnalités membres de nos plateformes respectives voudraient vous entretenir de l’actualité politique nationale articulée autour des sujets qui seront développés par nos différents animateurs ci-présents. Il s’agit pour nous d’édifier notre peuple sur l’évolution dramatique du pays au plan socio- économique, sécuritaires et politique.
De l’existence même du Mali en danger, aux difficultés de l’école, l’état de l’armée, des libertés ainsi que de la gouvernance globale de l’Etat, notre pays apparaît totalement à l’abandon.
Mesdames et messieurs
Face à la situation dramatique que vit notre pays, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) et le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), ont tenu une rencontre tripartite le 26 mai 2020 et ont ouvert la voie à l’unité d’action des forces patriotiques. Ils ont convenu de créer les conditions d’une grande mobilisation pour le sursaut national face à la gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens.
Notre rassemblement des forces vives, dans une union sacrée autour de l’idéal d’un Mali uni, prospère et respecté, est ouvert à toute organisation patriotique. Aussi, ce matin nous avons choisi de vous entretenir des thèmes autour des principaux axes qui symbolisent l’abime dans lequel se trouve notre pays.
Mesdames et messieurs,
Notre Pays, le Mali, jadis envié, écouté et respecté aussi bien en Afrique qu’à travers le Monde entier, est en passe de devenir la risée des autres nations, tant il est aujourd’hui balloté et humilié, à cause d’une gouvernance aléatoire. La gestion actuelle du régime en place, symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié, a fini de précipiter notre Pays dans l’impasse, pire, au bord du gouffre le plus improbable.
Le Peuple malien découvre chaque jour, de façon ahurissante, les scandales d’une gestion hasardeuse, dénuée de vision et de cohérence vis-à-vis des intérêts vitaux et stratégiques du Mali, et ce, dans le déni des valeurs fondamentales qui fondent notre société.
Au regard de la gravité de la situation que traverse le Pays, le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ont tenu une rencontre tripartite le mardi 26 mai 2020 et ont relevé les constats et perspectives les plus alarmants pour l’avenir de notre Nation.
La gestion catastrophique actuelle livre le sort de notre Peuple à la fatalité, notamment à travers :
- Une gestion catastrophique de la crise multidimensionnelle au Mali :
Le régime actuel s’est illustré par une gestion hasardeuse et puérile de la crise multidimensionnelle, caractérisée par l’incapacité totale de l’Etat à assurer la sécurité des personnes, de leurs biens et l’exercice paisible de leurs activités productives, conduisant à une asphyxie des activités économiques.
- Des atteintes à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays :
Depuis bientôt sept ans, la devise de notre Pays « Un Peuple, Un But, Une Foi » semble complètement anéantie par sa mise sous tutelle, la remise en cause de son indépendance et de sa souveraineté, et les atteintes à son intégrité territoriale et à l’unité nationale, à travers notamment l’application de certaines dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
- Une armée laissée à l’abandon :
Les forces armées maliennes, en ce temps de guerre, sont maintenues dans une situation de misère insupportable, pendant que l’essentiel des ressources affectées à son équipement et à son entretien sont systématiquement détournées en toute impunité.
- La remise en cause des valeurs et principes de la République :
En cette année 2020, le Mali apparait sous les traits d’un Etat en décomposition, un pays à l’abandon, tant la gouvernance actuelle a conduit l’Etat à un véritable immobilisme, sur fond de violation du jeu institutionnel, de corruption et de gabegie.
Le régime a installé dans notre pays un pouvoir clanique et oligarchique, fondé sur la primauté de l’allégeance en lieu et place de la légalité, de la compétence et de la moralité dans les administrations et les charges publiques.
- Les droits et libertés individuels et collectifs en péril :
Un des principes clés de notre démocratie qu’est la liberté d’expression, est constamment remis en cause. Le régime en place s’est montré progressivement réfractaire à toutes critiques citoyennes et démocratiques, en répondant par une violence verbale inouïe qui caractérise désormais la vie politique, se muant en violence morale et physique, laissant aujourd’hui la voie ouverte à toutes les dérives.
Des victimes démolitions immobilières abusives et celles des élections bâclées, des journalistes, hommes politiques et autres leaders d’opinion sont traqués, enlevés, exilés ou tués. Toutes les manifestations pacifiques sont quasiment réprimées, en particulier celles faisant suite aux dernières élections législatives, où des forces spéciales antiterroristes ont tiré à balles réelles, blessé, et tué des manifestants.
- L’abandon des secteurs clés de l’activité socioéconomique :
Le système éducatif malien est au plus mal. Depuis bientôt sept ans, plus de 800 écoles sont fermées dans l’insouciance totale du régime ; et depuis 2019, les établissements publics sont fermés, en raison de la non-satisfaction des revendications des enseignants en toute violation de la loi.
De même, la pandémie du COVID-19 a davantage mis à nu l’état désastreux de nos établissements hospitaliers et de nos structures sanitaires. Malgré les longs et pénibles mois de grève observés par le personnel socio-sanitaire ces dernières années, le régime n’a pris aucune disposition pour préserver la santé des citoyens.
Le monde paysan est au bord de la crise de nerf, tant le prix à l’achat du coton a chuté de façon drastique pendant que celui des intrants connaît une hausse insupportable.
Le secteur privé est étouffé par l’incapacité du pouvoir à apurer la dette publique intérieure, l’iniquité dans la passation des marchés publics, et l’inexistence de mesures significatives de soutien aux entreprises face aux conséquences de la pandémie du COVID’19.
- L’impasse d’une voie électorale désormais hypothéquée :
Depuis son avènement, le régime actuel s’est illustré dans la tenue d’élections injustes, opaques et inéquitables, enlevant ainsi toute crédibilité au processus électoral dans notre Pays. L’élection n’est plus un instrument efficace de régulation du processus démocratique et ne permet donc plus de réaliser le changement de gouvernance souhaité par le Peuple.
Mesdames et messieurs,
En conclusion, c’est vous dire que l’avenir de la Nation est désormais de la responsabilité des Forces Patriotiques.
La nécessité d’un sursaut national est plus que de mise pour susciter une transformation des mentalités et un renforcement de l’Etat de droit avec des institutions républicaines, un service public vertueux qui place le citoyen au début et à la fin de notre système sociopolitique et institutionnel.
Aussi, faut-il travailler à l’avènement d’une nouvelle éthique dans la gestion des affaires publiques et dans la gouvernance des entreprises privées et combattre farouchement la corruption et la malgouvernance.
Par ailleurs, il est impératif de favoriser l’érection d’un jeu politique sain et crédible, soumis à une veille citoyenne forte exercée par une société civile plus légitime, à travers notamment :
– l’accès et l’exercice du pouvoir politique, conformément à la Constitution et aux principes d’un Etat de droit ;
– la séparation effective des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ;
– la participation des citoyens au processus démocratique et à la gestion des affaires publiques par l’exercice d’un contrôle citoyen ;
– la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation et la répression des actes de corruption ;
– l’indépendance, la crédibilité, la célérité de la justice et la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes.
Au regard de ce qui précède et de l’impérieuse nécessité de sauver notre Nation d’un péril certain, les trois organisations ont décidé de lancer un appel patriotique à tous les Maliens, de l’intérieur et de la Diaspora, pour :
- une grande mobilisation pour le sursaut national face à une gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens ;
- la reconstruction des forces armées et de sécurité, mieux recrutées, mieux formées et mieux équipées, dignes d’un Etat protecteur de ses citoyens et des institutions ;
- la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, son unité et le plein exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national ;
- une gouvernance vertueuse garantissant la paix, la sécurité, la justice et la réconciliation nationale, ainsi que la restauration de la confiance entre l’Etat et les citoyens ;
- une priorisation de l’éducation et de la santé ;
- la garantie de l’accès aux services sociaux de base et aux infrastructures ;
- la restauration de l’Etat de droit par la consolidation de la démocratie afin de permettre au Peuple malien de jouir librement de tous ses droits constitutionnels, y compris des élections régulières et crédibles se traduisant par une forte légitimité des institutions de la République ;
8. la mise en œuvre de toutes les actions nécessaires pour la libération de l’Honorable Soumaïla CISSE, Chef de file de l’opposition républicaine, et de toutes les personnes enlevées et injustement privées de leur liberté ; - un rassemblement des forces vives de la Nation afin de créer les conditions d’une union sacrée autour de l’idéal d’un Mali uni, prospère et respecté, à travers la rupture avec le système actuel.
La réalisation d’un tel objectif exige la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et de son régime dont la gouvernance a mis en danger de dislocation notre Pays et notre Nation.
Nous appelons le Peuple du Mali à un grand rassemblement qui aura lieu à Bamako le vendredi 05 juin 2020 à 14H00 à la Place de l’Indépendance.
Il n’y a pas que le départ de IBK qui est exigé
Que tous ces vieux politihiiens (dramé, sidibe, cissé, ibk…) partent à la retraite … ces gens on échoué ! C’est eux qui ont mis le pays dans le trou
Nous voulons le départ de l’onul et la franSS !!!
Le mali ne connaîtra la paix que lorsque le mali ferra la guerre aux gangs armés …
TROLLATLANTI$T€
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