Afin de mieux partager avec l’opinion nationale le rôle et l’importance de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), les initiateurs du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (Fdr) qui a vu le jour au lendemain du coup de force du 22 mars 2012, ont organisé une conférence-débats, le samedi 12 mai 2012, au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb).
On notait autour du 1er Vice-président du front, Iba N’Diaye, des conférenciers comme Pr Aly N. Diallo, Me Amidou Diabaté, entre autres.
D’entrée de jeu, le 1er Vice-président du Front, Iba N’Diaye, a situé le contexte de cette rencontre avant de mettre l’accent sur le vif du sujet.
Prenant la parole, Me Amidou Diabaté fera savoir que La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le 28 mai 1975. C’est la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopération et l’intégration avec pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la stabilité régionale avec la création de l’Ecomog, groupe militaire d’intervention qui devient permanent en 1999. Selon lui, la Cedeao est une institution d’une importance capitale. Bien qu’à la base son rôle soit purement économique, la Cédéao s’est assez vite intéressée au maintien de la paix. C’est en effet une condition essentielle pour qu’une union puisse se réaliser.
Par ailleurs, la Cédéao crée des infrastructures régionales en matière de transport et de télécommunications, avant de préciser que c’est suite aux tensions entre les différents pays, que la Cédéao a décidé, en 1978, d’adopter un Protocole de non agression. Suivi en 1981 par le Protocole d’assistance en matière de défense et une Déclaration des principes politiques en juillet 1991. Mais, c’est en 1990 que l’aspect sécuritaire de la Cédéao a été appliqué concrètement. Il fut décidé de mettre en place un groupe surveillant l’application d’un cessez-le-feu. Ce groupe de supervision est vite devenu une force d’interposition et est intervenu notamment dans les guerres civiles du Liberia, Sierra Leone, Guinée-Bissau, Angola et pour maintenir la paix en Haïti. « Le Mali, notre pay,s était de toutes les parties. Et pourquoi dire aujourd’hui que nous n’avons pas besoin du soutien des autres », s’est écrtié Me Amidou Diabaté.
En 1999, suite aux différentes guerres civiles, les États membres décidèrent la création d’une force de sécurité en attente. Cette force conserve son appellation d’origine (l’Ecomog) et ses principales tâches seront, entre autres, l’observation et la supervision des cessez-le-feu, le maintien de la paix, l’intervention humanitaire, le déploiement préventif, la construction de la paix, le désarmement et la démobilisation.
Selon Soumeylou Boubèye Maïga, à partir du Nord de notre pays, les gens d’Aqmi, Mnla et autres peuvent du jour au lendemain partir vers les pays voisins. La communauté a une obligation d’intervenir pour protéger les populations.
« Il est temps qu’on se lève pour éviter le pire. Ceux qui doivent nous protéger sont en train de fuir. Il suffit de leur dire de partir au front à Tombouctou et tu les retrouveras à Sévaré », a déclaré le Pr Aly N. Diallo. Selon lui, notre pays le Mali ne pourra pas sortir de cette rébellion sans le concours des armées de la sous-région. « Notre espoir se trouve entre les mains de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Plusieurs personnes ont pris la parole lors de cette conférence-débats pour apporter des contributions aussi pertinentes les unes que les autres.
Destin GNIMADI