A la faveur d’une conférence presse animée, le mercredi 3 juin 2020, à la Bourse du travail, les membres du Mouvement démocratique et populaire (MDP), à travers une manifeste, joignent leurs voix à celles des manifestants du vendredi 5 juin prochain dont la CMAS, le FSD et Espoir Mali pour réclamer la démission du président de la République, IBK. La conférence était co-animée par Dr. Oumar Mariko, Bayila Niang, Aboubacar Sidiki Fomba, et bien d’autres responsables du Mouvement. Dans leur manifeste, ils réclament entre autres : « la démission du président de la République, IBK ; la fin de la troisième République et son remplacement par la quatrième pour la restauration de l’Etat ; la dissolution de l’Assemblée Nationale. »
Rappelons que le MDP (Mouvement démocratique et populaire) est un grand regroupement d’associations et partis politiques dont le SADI et bien d’autres réclament depuis la création dudit Mouvement la démission du président IBK. Dans les propositions de solution de ce manifeste lu par Aboubacar Sidiki Fomba, le MDP réclame notamment : la démission du Président de la République ; la fin de la troisième République et son remplacement par la quatrième pour la restauration de l’Etat ; la dissolution de l’Assemblée Nationale ; l’ouverture des consultations des forces vives pour la mise en place d’une équipe de transition chargée de conduire, entre autres : l’organisation des assises nationales en vue de l’élaboration et de l’adoption de la loi fondamentale qui consacrera la Nouvelle République ; de mettre fin à l’aberration qui donne au Président tous les pouvoirs de nominations qui lui permettent de construire autour de son pouvoir une alliance hégémonique prédatrice et corrompue la corruption sera désormais un crime imprescriptible et la charge de la preuve sera renversé ; de construire avec le peuple une nouvelle représentation nationale qui se décline en deux chambres, l’une représentant la nation dans son unité WASA BLON et l’autre représentant les populations dans leurs diversités FASO BLON BA ; de construire une nation qui s’approprie de sa pluralité (le pluribus unum ; nous construirons une nation plurielle) ; de proposer une nouvelle organisation territoriale et administrative qui prendra en compte les préoccupations des populations dont la seule porte d’entrée est la décentralisation qui constitue la voie la plus avantageuse (Jans la mesure où elle peut permettre de faire émerger de nouveaux centres de décision et de gestion consensuelles, plus proches des acteurs ; de prendre des initiatives qui offrent des alternatives aux jeunes maliens contre leur départ vers l’extérieur ; de mettre en place un nouveau cadre juridique de lutte contre les postures bureaucratiques nocives ; la construction d’une nouvelle armée populaire et Républicaine. Par ailleurs, le manifeste entend redonner au peuple son Espoir. A en croire, la nouvelle République sera porteuse d’espoir pour tous les maliens jeunes, vieux, hommes et femmes, ruraux et citadins dont chacun dans sa spécificité sera pris en compte par le nouvel Etat refondé, qui aura pour priorités les points ci-dessous. Dans cette nouvelle République, dira-t-il, il y aura entre autres, l’évaluation du patrimoine de l’Etat ; un audit de toutes les privatisations et les ventes (l’immeubles publiques de la dette de 1992 à maintenant ; une gouvernance séparée des promotions politiques ; l’Audit de l’exploitation minière ; de mettre les enseignants dans leur droit proposer (les solutions durables à la crise scolaires ; de revoir la politique étrangère du Mali ; une justice indépendante reformée et à la capacité renforcée ; Construire une nouvelle citoyenneté à la base sur nos valeurs etc….
Moussa Dagnoko