Pour consolider la démocratie dans notre pays, une trentaine de partis politiques, des mouvements politiques et des syndicats ont décidé d’unir leurs forces au sein d’une coalition dénommée « Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ». Son existence a été portée à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, ce samedi 6 octobre 2018, à l’ACI 2000, par les barons de ladite coalition à savoir Messieurs Soumaila Cissé, Me Mohamed Aly Bathily, Choguel Kokalla Maiga, Paul Ismael Boro, Tiébilé Dramé, Ladji Oumar Touré, au QG de campagne désormais ex QG de la plateforme « Ensemble Restaurons l’Espoir » pour prendre le nom de Siège de la coalition FSD.
Indignées par la corruption à ciel ouvert et la dilapidation des deniers publics, les forces vives de la nation ont décidé de constituer la coalition FSD. Son objectif est de rassembler les partis politiques, les mouvements politiques, syndicats, associations, leaders d’opinion, personnalités de toutes obédiences, citoyens attachés au respect des libertés démocratiques pour sauvegarder la démocratie contre les dérives du régime en place.
Pour cette coalition, au bout d’un quinquennat, le régime actuel n’a pu établir la paix, la sécurité, l’autorité de l’Etat, l’intégrité territoriale du pays et l’unité nationale. Selon Tiébilé Dramé, ladite coalition est composée d’une trentaine de partis politiques, de syndicats, de mouvements religieux pour démontrer le nouveau souffle de la lutte démocratique. Avant d’indiquer que le front sera représenté, partout au Mali et à l’extérieur, Monsieur Dramé a fait savoir que le FSD va combattre le système de ceux qui ont organisé le holdup électoral et veulent continuer leur exercice.
L’Honorable Soumaila Cissé, pour sa part, dira que depuis bientôt deux mois notre démocratie est piratée et manipulée par un régime dont la légitimité est plus que jamais contestée. « Notre République est menottée et emprisonnée par un pouvoir dont les pratiques autocratiques relèvent du non droit le plus terrifiant. Notre nation se couvre d’un ridicule institutionnel international que le président, sorti de la machine à frauder, entretient avec une désinvolture coupable, par son absence de vision et sa propension à privilégier avec outrance, et dans le luxe, son destin personnel et familial. Notre patrie est sacrifiée et oppressée par des violations des droits de l’homme, des assassinats ou des attaques meurtrières, des humiliations sociales et catégorielles, des montées de haines, des conflits intercommunautaires, des abus d’autorités, des lâchetés administratives et des compromissions mafieuses et claniques », a dénoncé Soumaila Cissé.
A en croire le président Cissé, durant les trois derniers mois, il y a eu 58 attaques terroristes, 287 morts et plus de 5000 déplacés. Au même moment, pour le gouvernement, il y a des progrès sensibles. Pour Soumaila, si nous nous asseyons pour regarder cette situation, notre Mali ne nous appartiendra plus. Il alerte les Maliens afin de prendre leur destin en main. « Notre Mali ne sera plus notre Mali si nous courbons l’échine devant la loi taillée sur mesure pour et par une minorité prédatrice, si nous mettons un genou à terre pour vénérer la joie d’une enrichie et cupide élite vouée à faire le malheur et à augmenter la douleur des populations pauvres ou déjà misérables, si nous nous couchons devant la perversion orchestrée de notre démocratie devant le totalitarisme économique d’une minorité qui n’a d’obsession que son profit », a laissé entendre Soumaila.
Concernant la naissance du FSD, Soumaïma déclare : « La déclaration qui vient d’être lue est donc un appel à la liberté, à notre liberté. C’est un ouvrage de combat collectif pour la résistance contre l’ignominie, l’indignité, l’insécurité, la précarité, le déficit et la trahison, a-t-il poursuivi. C’est notre combat pour notre vie, pour notre avenir. Pour Soumaila, ce combat doit être mené pour honorer nos ainés qui ont bâti notre pays et nous l’ont transmis pour le fortifier et le grandir. « Aucun tourment, ni aucune crainte ne peuvent nous envahir. L’avenir de notre pays dont celui de nos enfants est menacé, il nous faut agir vite et maintenant pour sauver notre pays », a déclaré l’Honorable Cissé.
Oumar SANOGO