Telle est la principale interrogation des militants et sympathisants du parti de l’ancien Président de la République qui se trouve actuellement à la tête de la commission de l’Union Africaine.
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On se rappelle qu’à la suite des élections de 2002, l’ADEMA-PASJ -avec Soumaïla Cissé comme candidat à l’époque- perdu la Présidence face à ATT. Avant ces échéances, les Ruchers avaient dirigé le pays perdant une décennie, avec le Président Alpha Oumar Konaré.
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A l’élection présidentielle de 2002, malgré la présence de la candidature de l’actuel Chef de l’Etat, rien ne prédestinait le parti de l’abeille à la défaite qu’il a subie. Et des maliens retiendraient que cette défaite se justifie par les coups bas et trahisons de ceux-là mêmes qui devaient faire en sorte que la Ruche puisse mieux se porter.
rn Aujourd’hui, pour bon nombre de citoyens, la seule présence des cadres ADEMA dans tous les rouages de l’Administration pouvait suffire et amener le parti à gagner les élections de 2002. Mais cela avait été impossible, d’autant plus que le malentendu entre les cadres chargés d’animer ce parti avait atteint une limite telle que tout le monde en prévoyait les conséquences préjudiciables au parti.
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Cela est d’autant plus vrai que Soumaïla Cissé s’est ridiculisé devant ATT. Après le deuxième tour, qui a vu les deux candidats “s’affronter”, les Maliens ont été témoins que l’actuel président de la commission de l’UEMOA a vite reconnu sa défaite pour adresser un message de félicitation à ATT.
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Aussi accuse-t-on Alpha Oumar Konaré d’être à la base de la descente aux enfers que son parti a subie. Selon bien des Maliens, tout avait été bien préparé et mûri par lui.
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Pourtant, dans sa gestion des affaires, ATT n’a pas voulu faire de l’exclusion. A son premier mandat, tous ceux qui ont exprimé le besoin de l’accompagner ont été associés.
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L’homme du 26 mars a appliqué aussi une politique de large ouverture, avant que des hommes aux ambitions démesurées viennent chercher à tout remettre en cause. Mais cela ne leur a pas réussi ; et mieux, ATT a été plébiscité pour un second mandat à la tête du pays. Qui l’aurait cru ?
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Alors , toutes les grandes formations politiques ont compris la politique de l’actuel Chef de l’Etat. Aussi ont-ils décidé de l’accompagner dans les différents chantiers qu’il a initiés, lors de son premier quinquennat. Parmi elles, l’ADEMA, la force dite la plus représentative du pays.
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Mais le discours le plus entendu aujourd’hui, à l’ADEMA, c’est la reconquête du pouvoir, en 2012. A plusieurs occasions, les responsables du parti l’ont fait savoir à qui veut l’entendre. Le temps passe, et les Maliens observent néanmoins tous les signes pour voir si cette reconquête est possible.
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Le premier signe aura été les élections législatives. Au cours de ces échéances, le parti a démontré sa suprématie sur toutes les autres forces politiques, avec, à la clé, le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale. Et le Perchoir de l’institution est détenu aujourd’hui par le président de l’ADEMA.
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Pourtant, rien ne prédestinait Dioncounda Traoré à la tête de l’institution. C’est plutôt l’Union pour la République et la Démocratie (URD) qui était mise sur orbite, avec un Younoussi Touré que tous les pronostics plaçaient en tête, car il était à l’époque pressenti pour être un député de sa circonscription électorale.
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Aujourd’hui, il reste encore un autre débat qui -faut-il l’avouer?- avait lieu avant même le 1er tour de l’élection présidentielle et les deux tours des élections législatives de 2007.
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Ce débat porte sur la succession à la Présidence de la République en 2012. Toutes les forces politiques affûtent leurs armes en conséquence. Mais parmi elles, l’URD et l’ADEMA semblent les plus déterminés pour l’évènement. Lequel de ces deux partis prendra le pas sur l’autre, à l’occasion de ces échéances?…
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Pour ce faire, les responsables de l’URD revoient quotidiennement leurs copies. Et du côté de l’ADEMA, l’on est convaincu mordicus que rien ne pourra empêcher sa victoire. Mais d’ici 20O7, il y en a encore, du temps ; et “beaucoup d’eau coulera sous les ponts”. La donne actuelle n’aura-t-elle pas changé le cours des choses, d’ici-là?…
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De quelque bord que l’on soit aujourd’hui, on est d’accord pour reconnaître que l’ADEMA demeure, pour l’instant, le maître incontesté de l’actuelle situation politique, face aux échéances prochaines.
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Pour qui va alors rouler, ou “bourdonner” le parti de labeille, s’interroge le bas peuple? Surtout quand on sait que quelque part, la politique est souvent traîtresse.
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Mais la plus grande interrogation qui reste posée, c’est de savoir si l’ADEMA, avec son poids actuel, peut réellement s’imposer et gagner, à l’issue du scrutin présidentiel à venir.
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