Décidément, il y a une réelle montée des périls contre les autorités de la Transition depuis le mardi, 11 octobre, date à laquelle l’avant-projet de la nouvelle constitution à Monsieur le Président de la Transition, chef de l’Etat. On dirait que ce fut la faille trouvée par le diablotin de la discorde pour s’immiscer dans la bonne marche du Mali afin de provoquer des tensions insoupçonnées pour tout saboter. Fort heureusement, si les différents protagonistes font résolument feu de tout bois, malgré leur vitalité soudaine, ils ne démontrent pas dans leurs actions une cohésion de groupes. Certains y voient les effets des imprécations proférées par les sages de Ségou, qui obligent chaque ennemi du Mali, même si c’est à son corps défendant, de découvrir son hideux front. D’autres estiment que le Colonel Assimi Goïta, le champion du réveil malien et africain, est porté par la baraka, bénédiction agissante qui constitue une couverture commune contre toutes les menées subversives.
L’embardée observée depuis peu démasque trois acteurs majeurs qui, avec une détermination de degrés différents, veulent quand-même en découdre avec les autorités contre qui ils lancent tous azimuts des accusations. Il y a les tenants de l’ancien régime, singulièrement ceux qui ont accompagné Ibrahim Boubacar Keïta et son régime évincés du pouvoir le 18 août 2020, qui reprennent du poil de la bête comme si une ère nouvelle s’ouvre pour eux. Il y a les traditionnels soutiens de la Transition qui sont désormais dans la posture de nouveaux pamphlétaires et qui ne manquent de décocher d’énergiques philippiques contre les militaires, en particulier contre Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, chef de l’Etat, et Colonel Malick Diaw, Président du Conseil National de Transion (CNT), qui ne seraient pas suffisamment attentifs à leurs suggestions et à leurs démarches ; les accusations de trahison sont même entendues en sourdine çàet là. Et il y a la France, l’ennemi qui n’a jamais observé de répit sur le front, qui ne cesse pas non plus de fomenter de multiples coups bas contre le Mali. Pêle-mêle, de tous, les coups partent contre la Transition, mais ils n’atteignent pas leur cible. Adama Diarra dit Ben Le Cerveau et son mouvement Yèrèwolo Debout sur les Remparts a organisé le samedi, 12 novembre, un meeting au Palais de la culture dont l’objectif difficile niable était de donner l’assaut décisif aux autorités de la Transition avec lesquelles ils ne s’entendent plus. Mais ce fut un fiasco politique énorme dont la conséquence est encore perceptible à travers les tentatives de justification depuis, sorte de plaidoyer pro domo qui ne convainc d’ailleurs personne. Le COREMA, dans la ligne légitime de son combat pour la valorisation de nos langues, a multiplié les actions de communication contre l’article 31 de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Non seulement il ne lâche pas prise sur la question, mais en plus il rendu publique la semaine écoulée une analyse factuelle de la situation du pays qui contient plusieurs piques contre la gestion actuelle. Quant au M5-RFP, il a donné de la voix, pas dans la forme classique, mais à travers une conférence de presse animée par Abdel Kader Maïga, figure politique suffisamment représentative connue pour ne pas faire dans la dentelle. Ses dénonciations contre les autorités de la Transition, dont des ministres issus des rangs du M5-RFP, sonnent en tout cas depuis comme un rappel, sinon un avertissement.
C’est dans ce climat un tant soit peu tendu que le Parena, aphone depuis le 03 avril, réapparait en publiant un Mémorandum sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, avec un regard sur l’état de la nation. Exercice normal, dira-t-on, mais n’y a-t-il pas dans le document un opportunisme de bonne saison au moment où la France presse ses alliés à l’intérieur du Mali de chauffer l’atmosphère ? Autre mousquetaire qui semble reprendre du courage, la Codem, ou son président Housseyni Guindo dit Poulo, a aussi sa muselière en invitant les autorités à tout mettre en œuvre pour soulager les populations et à réussir à vaincre l’insécurité. Il est revenu à l’Adema-Pasj de sortir la grosse artillerie contre singulièrement le Colonel Assimi Goïta en estimant que la nouvelle constitution doit « échapper, par essence, aux contingences personnelles ou circonstancielles et éviter toutes dispositions pouvant prêter à controverser, en vue d’assurer une adhésion populaire dans un contexte de transition… » L’Adema-Pasj ne s’arrête pas là. Le parti de l’abeille solitaire soutient, dans sa communication du 20 novembre, que la modification en profondeur à ce point de la constitution de 1992 n’est « ni indiqué, ni légitime, encore moins démocratique ». En conséquence, l’Adema-Pasj tape du marteau : « En l’absence d’un dialogue politique dans un cadre approprié, devant aboutir à un large consensus autour du projet, l’Adema-Pasj, prenant acte des réserves et commentaires pertinents formulés par une composantesignificative des forces vives du pays, exhorte le Président de la Transition à renoncer à la poursuite du processus de rédaction d’une nouvelle Constitution. »
L’Adema-Pasj invite Colonel Assimi Goïta à faire un coup d’Etat à la Transition
Pourquoi l’Adema-Pasj, parti exclu du Cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie, qui plus est allié de la Transition au nom duquel positionnement la vice-présidence du CNT est dévolue à la Ruche, crache-t-elle soudainement sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, 40 jours après sa remise au Président de la Transition ? Pourquoi, après avoir été des acteurs majeurs lors des Assises Nationales de la Refondation d’où est sortie la résolution de la rédaction d’une nouvelle constitution, Marimantia Diarra et ses ouailles en viennent maintenant à jeter aux orties le processus de rédaction de la nouvelle constitution ? Beaucoup y voient un cynisme politique dont l’Adema-Pasj a toujours usé pour parvenir à ses fins peu glorieuses dans la démocratie en maturation. Ce fut le cas en 2002 quand l’Adema-Pasj, alors le plus grand parti du pays, qui avait porté Alpha Oumar Konaré à la tête de l’Etat pour deux mandats successifs de cinq ans chacun, n’avait pas eu de candidat à présenter à l’élection présidentielle, préférant soutenir la candidature d’Amadou Toumani Touré, un prétendant sans parti politique, ce qui a dans la foulée conduit feu Soumaïla Cissé à quitter la Ruche pour fonder l’URD. Ce que l’Adema-Pasj vient de demander à Colonel Assimi Goïtace 20 novembre 2022, c’est de faire un coup d’Etat à la Transition que celui-ci dirige, en violant allègrement les résolutions des Assises Nationales de la Refondation. C’est lui demander, voire le contraindre subtilement, de suicider la Transition en cours, c’est jouer par ruse, et sans doute par perfidie, pour bloquer la Transition et ainsi ouvrir la voie à l’instabilité, boulevard qu’emprunteront tous les ennemis du Mali, la France en particulier et ses suppôts tapis dans les organisations maliennes. Tel est le drame incommensurable fréquemment observé chez les formations politiques et personnages politiques maliens : ils n’ont aucun sens de l’union sacrée autour de la cause de la nation.
Luc Sidibé
Didi Demba Tandjigora
La carence de la jeunesse malienne: yerewolo débout, l’archétype de l’ignorance crasse au Mali
Le mouvement de jeunesse qui se nomme « Yerewolo debout sur les remparts » s’agite depuis le début de la transition militaire notamment contre la présence militaire française et internationale au Mali et affirme haut son soutien aux colonels climatisés de kati et Bamako.
Mais depuis quelques temps le torchon semble brûler entre les colonels climatisés et ultra climatisés qui augmentent allègrement leur part dans le budget d’état à travers un budget rectificatif présenté au CNT par le ministre de l’économie et des finances de la transition militaire et Adama Diarra dit « Ben le cerveau » le leader autoproclamé de Yerewolo debout sur les remparts.
Ben qui a dénoncé la hausse des budgets de Koulouba et du CNT sur Peace FM, se voit lyncher par d’autres jeunes de kati dans la ville garnison où dort Assimi Goita, le colonel ultra climatisé.
Un vocal de Ben est même sorti en plus des interviews hostiles en son encontre sur des plateaux télé privés notamment sur Ouverture Média par Momo de Kati.
Pour contre attaquer Momo et ses autres détracteurs, Ben et ses camarades du Yerewolo debout voulait faire du 19 novembre 2022 (date d’anniversaire de la chute du président Modibo Keïta) comme un point d’ancrage de l’affirmation de son mouvement Yerewolo face à ses détracteurs.
Dans le prolongement de leur sortie sur Koulikoro à 70 km au Nord-est de bamako sur l’axe du fleuve Niger, Ben et son Yerewolo debout avaient prévu une démonstration de force dans la ville garnison de kati là même où ses détracteurs ont osé lui défier en demandant publiquement son éviction du CNT.
Mais alors qu’ils affirment avoir informé le maire de Kati par écrit, Ben et Yerewolo se voient dissuader de manifester par le préfet de cette ville garnison.
Comme des amateurs, Ben et Yerewolo ont bêtement obtempéré aux injonctions du préfet de kati sans savoir qu’au Mali JURIDIQUEMENT aucune autorité ne peut interdire une manifestation publique.
En effet, l’Ordonnance n° 36 PCG du 28 mars 1959 portant loi sur la liberté de réunion au Mali garantit aux citoyens maliens de manifester et de se réunir à condition seulement d’informer les autorités administratives de la localité où se tient la manifestation.
Donc en vertu de cette ordonnance du 28 mars 1959, Ben et Yerewolo pouvaient marcher sans problème à kati car ils avaient déjà informé le maire par écrit et il pouvait aussi en faire de même au prefet (représentant de l’état dans la commune urbaine de kati).
Mais au lieu de faire valoir leur droit à manifester, les jeunes cancres du mouvement Yerewolo ignorants légumes qu’ils sont ont obtempéré au préfet de kati comme des moutons d’abattoir et se sont ensuite déchaînés sur les réseaux sociaux comme des prostituées utilisées et non payées par un proxénète sans vergogne.
Pourtant parmi ces jeunes cancres il y en a qui s’autoproclament allègrement « juriste chercheur». Je ne sais pas ce qu’ils cherchent en matière de droit applicable au Mali mais ils ne connaissent rien en droit.
Pour la petite histoire c’est l’ordonnance de mars 1959 que les Maîtres Mountaga Tall ont brandit à la face d’IBK et de son ministre de la justice, Maître Kassoum Tapo, pour le défier les 10 et 11 juillet 2022, tristes dates ou des jeunes du mouvement M5 se sont fait tiré à balle réelle à badalabougou et où l’assemblée nationale du Mali a été saccagée et brûlée à Bagadadji et jusqu’à aujourd’hui elle est à l’abandon. Le CNT qui fait office de parlement au Mali squate encore les locaux du palais des congrès de Bamako.
Sacré Mali Koura avec ces jeunes cancres on va reculer jusqu’à 100 ans derrière les autres nations africaines, juste une question de temps.
Wa salam !
Comments are closed.