Fortes turbulences dans les rangs des pro-putsch : Vers une COPAM nouvelle formule après la concertation nationale

2

La formation du gouvernement d’union nationale a fait voler en éclats le regroupement des principaux soutiens des auteurs du coup d’Etat du 22 mars dernier. Déjà, dans les rangs des amis des putschistes, on imagine une nouvelle formule pour la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) qui sera mise en place après la tenue de la concertation nationale des forces vives de notre pays.

Younouss Hamèye Dicko,(C) président par intérim

Désormais, la COPAM a deux têtes. D’un côté, on retrouve l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), sous la conduite du Pr Younouss Hamèye Dicko et le Mouvement Populaire du 22 mars (MP 22), piloté par l’éternel opposant Oumar Mariko. De l’autre, on retrouve la COPADEM et le RPDP, toutes deux des organisations de la société civile.

Jusqu’à la formation du gouvernement d’union nationale, tout avait l’air de marcher bien entre les quatre regroupements membres de la COPAM, qui avaient soutenu le coup d’Etat. Mais, très rapidement, les conflits d’intérêt ont prévalu sur les ambitions de changement à l’origine du regroupement des pro-putschistes. Du coup, le MP22 et l’ARD se sont sentis dribblés par le président de la COPAM Hammadoun Amion Guindo.

C’est pourquoi ces deux organisations ont proposé à leurs militants, au cours de la réunion du vendredi 7 septembre dernier, un nouveau règlement intérieur, pour  rendre tournante la présidence de la COPAM. C’est là que les deux autres groupes ont fait savoir à leurs camarades que «en tant qu’organisations de la société civile, ils ne pouvaient s’engager de façon formelle avec des organisations politiques».

Hammadoun Amion Guindo est formel sur ce point: «nous ne pouvons nous engager avec des partis politiques. Il n’y a pas d’engagement formel entre nous. Ce qui nous a réunis, c’est le changement, il n’y a pas de base juridique. Dans nos statuts, nous n’avons pas vocation à chercher le pouvoir. Oui, nous avons cheminé ensemble, mais il n’y avait pas d’accord formel entre nous. Alors pourquoi, maintenant, devons-nous faire un règlement intérieur? Nous, nous avons toujours dit que nous n’en  voyions pas la nécessité, à seulement quelques jours de la tenue des concertations».

S’exprimant sur  sa  destitution de la présidence de la COPAM par l’autre tendance, Hammadoun Amion Guindo s’est dit perplexe de l’apprendre. «Mais destituer qui? C’est nous qui avons créé notre organisation. Ils sont ensuite venus se joindre à nous. Maintenant, ils viennent nous dire de partir. Ce qui ont été destitués sont partis. Moi, je suis toujours le Président de la COPAM et je suis à son siège à la CSTM. C’est l’histoire de l’étranger qui vient chasser son hôte de chez lui», a-t-il dit.

Avant de poursuivre que, à son entendement, la COPAM devrait aller unie à la concertation nationale. Ce n’est qu’après ces assises, que lui et ses amis comptaient faire  renaître la COPAM nouvelle formule. Cette nouvelle organisation devait porter le nom  de COPAM Forces vives, sans les partis politiques.

Ainsi donc, les partis politiques membres de l’ancienne Coordination auraient été amenés à se regrouper pour se mettre à la conquête du pouvoir. Comme cela, selon Hammadoun Amion Guindo, chacun allait jouer pleinement son rôle.

Ce qui est flou dans cette affaire, c’est que c’est seulement maintenant que Guindo et ses amis déclarent qu’ils ne souhaitaient pas formaliser leurs relations avec leurs camarades politiques. Pourquoi alors s’être allié à eux dans un objectif de changement?

Youssouf Diallo

 

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Plus menteur que ce Guindo tu meurs!!!!!!!!!!!! Son histoire c’est un tissu de mensonges et son groupe n’est formé que de gens qu’il a achetés pour essayer de cacher ses tricheries… Après son comportement inadmissible sur l’affaire des cv – je peux dire en passant que ses affirmations sur sa présumée innocence et la cupidité des gars comme notre président de l’ADR sont des balivernes. Nous avions 2 CV à l’ADR, choisis en consensus et en réunion – un professeur d’université et un magistrat de ce regroupement – et en aucun moment le Président de l’ADR n’a fourni son cv ni a manifesté l’intention de le faire! Ce Guindo salirait son père et sa mère pour arriver à ses fins! Il raccole à droite et à gauche pour se maintenir sur son fauteuil pourri de tricheur mais nous, les jeunes de la Copam, nous les vrais militants, nous les vrais patriotes ne voulont pas de dirigeants qui ne font que tromper et mentir. Il n’a pas accepté ce règlement intérieur avec présidence tournante que nous voulions adopter pour ne pas trop l’humilier et a préféré continuer sur sa ligne de magouilles et menteries.
    Ses sornettes sur son neveu Tolo ne trompent personne et qu’il sache que nous, ce ne sont pas les postes qui nous font baver, notre objectif est autre c’est celui de réfléchir et trouver les moyens de sortir le Mali de cette crise. Ce pauvre mec ferait mieux de s’occuper de son syndicat et de ses travailleurs que de faire de la politique à coup de magouille. Pendant qu’il pleurniche et raconte des conneries les autres syndicats s’allient et vont de l’avant… s’il continue sur cette voie même son syndicat va le quitter!!!

  2. L’armée est entrain de mener,volontairement ou involontairement le Mali dans un chaos,avec la complicité de certains politiques,certaines presses et certaines autorités religieuses.Maliens réveillez-vous!!!La vie ne s’arrête pas à chercher la nourriture quotidienne,il faut un cadre et un environnement sain au sens large,sinon le peuple sera aussi complice de ce qui va se passer.Pour observation,la France avait eu besoin des alliés pour se libérer pendant la deuxième guerre mondiale, l’Algérie a eu son indépendance avec les efforts et les aides militaires d’autres pays africains,l’Union africaine est entrain de donnez la liberté a la Somalie,je peux continuer la liste.Chaque fois qu’un pays s’est confronté à des problèmes militaires du genre que le Mali connait,d’autres pays sont venus à la rescousse.Si nous ne voulons pas être comme les Somaliens, après nous avoir tuer et détruire pendant vingt ans notre pays,faire appel aux autres pour tout recommencer à zéro.Je pense que le Mali avait dépassé et était entrain de supplanter beaucoup de pays en matière de développement,c’est vrai il y a eu des erreurs même des fautes graves,mais corrigeons les et avançons.J’oubliais entre le Mali et la Somalie,il n’y a pas grande chose phonétiquement,seulement « SO »espérons que ça s’arrêtera à ça seulement.Faisons tout pour que ça ne nous dépasse pas.Maliens réveillez-vous. beffodougou@gmail.com

Comments are closed.