Formation du gouvernement Moussa Mara : La page du coup d’Etat du 22 mars 2012 définitivement tournée

2
IBK- Trinite
IBK

Avec 31 membres, dont 5 femmes et 8 nouveaux entrants, l’équipe gouvernementale du Premier ministre Moussa Mara marque la fin de la présence des membres de l’ex-junte au sein de l’appareil d’Etat. En délestant le gouvernement des généraux Moussa Sinko Coulibaly et Abdoulaye Koumaré, les deux derniers ” rescapés ” parmi les proches du général Amadou Aya Sanogo, IBK tourne définitivement la page du putsch de mars 2012.

 

Les grands changements attendus ou souhaités par certains observateurs dans la composition du nouveau gouvernement n’ont pas eu lieu. Le président de la République et son Premier ministre se sont contentés de réaménager légèrement l’équipe Oumar Tatam Ly en conservant à leur poste, hormis Zahabi Sidi Ould Mohamed repositionné à la tête d’un ministère spécial de la réconciliation nationale et le Général Moussa Sinko Coulibaly remercié pour “services rendus à la nation“, tous les titulaires des ministères de souveraineté au sein de l’ancien cabinet sortant. Comme pour faire un pied de nez à la famille des magistrats, Me Mohamed Ali Bathily trône toujours, en véritable vice-Premier ministre, à la tête du département de la justice renforcé avec les droits de l’Homme.

 

 

C’est le diplomate chevronné et proche d’Alpha Oumar Konaré, Abdoulaye Diop qui prend la place de Zahaby à la tête de la diplomatie malienne. Pendant ce temps, le Général Sada Samaké est le seul officier supérieur resté au gouvernement en tant que  ministre de l’Intérieur et de la sécurité ; tandis que Soumeylou Boubèye Maïga va poursuivre ses réformes des forces de Défense où il abat un travail de titan apprécié par tous les observateurs.

 

 

De même, Mme Bouaré Fily Sissoko demeure l’argentière du gouvernement au moment où le père de la décentralisation malienne, Dr Ousmane Sy, signe son retour à la tête des collectivités territoriales en s’occupant également de l’administration de nos villes.

 

Au plan politique, le RPM s’adjuge 10 portefeuilles avec Bocary Tereta, le Secrétaire général du parti, au Développement rural, Abdoulaye Idrissa Maiga à l’Environnement et à l’Assainissement. S’y ajoutent Mme Sangaré Oumou Bah, Abdrahamane Sylla, Mahamane Baby, Ousmane Koné, Mamadou Frankaly Kéita, Mme Togola Jacqueline Nana  et d’autres cadres du parti du tisserand qui conservent leurs portefeuilles.

Les proches du RPM et de la famille présidentielle comme Hamadoun Konaté, Boubou Cissé, Mahamadou Camara, Moustapha Ben Barka sont remis en selle dans la mesure où ceux qui parmi eux étaient à l’ombre ou ministre délégué dirigent désormais des ministères à part entière.

 

 

Les alliés politiques sont servis avec Ousmane Sy de l’ADEMA, secondant Abdel Karim Konaté, qui conserve le commerce. Sans oublier que Me Mountaga Tall du CNID et Housseini Amion Guindo de la CODEM entrent dans l’équipe au compte de l’APM, en renfort à Bocar Moussa Diarra de l’UM-RDA et Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD.

 

 

Enfin, il faut signaler que le nombre de femmes passe de 4 à 5 dans la nouvelle équipe gouvernementale. Le genre est représenté dans le cabinet Moussa Mara par la nouvelle venue, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo qui travaillera aux côtés de Mmes Berthé Aïssata Bengaly, Sangaré Oumou Bah, Bouaré Fily Sissoko, Togola Jacqueline Marie Nana.  

 

Bruno D SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Même s’il est vrai que sans Haya, IBK ne serait jamais PR, il faut reconnaître que le juge Karembé a joué un rôle important ds cette poursuite et mise en accusation des éléments militaaires de cette junte. L’aile civile continue encore à tirer le Mali vers l’arrière et cela ne doit plus continuer. La page du coup d’état n’est pas définitivement tournée car les éléments civils st toujours là et sèment le trouble ds le pays

  2. “La page du coup d’Etat du 22 mars 2012 définitivement tournée”bien que c’est les évênements du 22 mars qui sont à la base de l’élection d’IBK.Bien après avoir rendu le pouvoir aux “civils”, si SANOGO n’avait pas poussé CMD à la démission,IBK ne serait pas élu….puisque rien ne prouve que CMD n’allait pas remporter des élections qu’il aurait lui-même organisées en tant que premier ministre avec plein pouvoir.Si l’histoire devrait se rependre, j’espère bien que SANOGO laisserait CMD en découdre avec ces politiciens ceux-là mêmes qui sont la source de tout le malheur du CNRDRE.Que Dieu bénisse le Mali & l’ensemble de ses jeunes généraux y compris le 4* SANOGO. 😉

Comments are closed.