Formation du gouvernement Mara : le dernier mot au RPM !

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L’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly (g) et le nouveau Premier ministre Moussa Mara (d), lors de la cérémonie de passation de pouvoir à Bamako, le 9 avril 2014.
AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE

Le choix du président du parti Yèlèma, Moussa Mara, nommé à la tête du gouvernement en lieu et place d’Oumar Tatam Ly (OTL) le samedi dernier, a provoqué un tonnerre dans le microcosme politique malien. Les leaders du parti présidentiel, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), qui semblent être pris au dépourvu pour la deuxième fois consécutive par le président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta, dans le choix du Premier ministre, ont décidé cette fois  de ne pas se laisser faire. A savoir être réduits en simple spectateurs par le locataire du Palais de Koulouba. Selon nos sources, à la suite d’une réunion houleuse au siège du parti, ils ont décidé, à l’unanimité, non seulement de boycotter le gouvernement Mara en gestation, mais aussi et surtout de déposer une motion de censure contre le gouvernement au parlement, lorsque celui-ci viendra solliciter leur accompagnement.

 

Dans ce bras de fer, qui l’oppose au président de la République, le RPM n’entend pas lésiner sur les moyens, plutôt ses forces pour parvenir à ses fins. C’est dans ce cadre, que des émissaires des tisserands ont entrepris une série d’actions, notamment des démarches entamées auprès de certaines formations politiques présentes à l’hémicycle. A en croire nos sources, la démarche en cours est sans exclusive. S’il faut, ils n’hésitent pas à associer les partis politiques de l’opposition. Mais, le président IBK, qui a souci du pays, n’entend pas entretenir un bras de fer inutile avec les élus de sa propre formation politique. Il a initié des mesures d’apaisement et de dégèle. C’est le secrétaire général de la Présidence, Toumani Djimé Diallo, qui est chargé de jouer les bons-offices entre les deux Pouvoirs (Exécutif et le Parlementaire). A en croire nos sources, l’ancien ambassadeur du Mali au Maroc, est en passe de réussir sa mission.

 

Cette crise, qualifiée par certains analystes politiques comme des sauts d’humeur, serait à l’origine du retard de la formation du nouveau gouvernement, qui devrait normalement aller plus vite comme celui d’OTL. Ce week-end, reste le délai de rigueur pour amener les ministres actuels à cesser la gestion des affaires courantes provisoirement.

Mohamed A. Diakité

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