Formation du gouvernement de Choguel K. Maiga : L’Adéma, l’EPM, le Parena dénoncent la non inclusivité

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Après avoir été rendue publique, la liste des membres du gouvernement Choguel Kokalla Maiga  provoque des grincements de dents. Plusieurs partis politiques ou regroupements politiques dénoncent  ce qu’ils appellent « la non inclusivité » du gouvernement comme préconisé par les recommandations de la Cédéao, le chef de l’Etat, Assimi Goita.

 L’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, l’EPM, le Parena font partis de ses partis politiques qui, dans leur communiqué, dénoncent l’attitude des nouveaux maîtres du pays. Selon les responsables de ses partis, la promesse d’inclusivité  a été foulée aux pieds et nous avons assisté à un gouvernement d’amis et de copinage.

L’Adéma dit prendre « acte, de la formation du gouvernement du premier ministre de transition, Dr. Choguel Kokala Maïga ».  Cependant, le parti de l’Abeille, selon son président Tiemoko Sangaré « constate avec regret que la composition du nouveau gouvernement ne reflète pas la promesse d’inclusivité faite avant sa formation et qui avait fait naître l’espoir d’associer les principales forces politiques et sociales à l’action gouvernementale ».

L’Adema-PASJ, espère que le nouveau gouvernement prendra sans délai les mesures nécessaires pour relever les énormes défis de la transition, à savoir la sécurisation de l’ensemble du pays et l’organisation d’élections transparentes, inclusives et crédibles au terme des dix-huit mois que doit durer la transition. Et de réaffirmer son soutien et son engagement pour la réussite de la transition.

« La montagne a accouché d’une souris »

Pour le Parena, la montagne a accouché d’une souris. Tiebilé Dramé et ses camarades, estiment que « les jalons d’une transition non inclusive et de la fuite en avant ont ainsi, été posés ». Et, ils déclarent : « Nous sommes inquiets des risques d’instabilité liés à une transition non consensuelle et aux manquements des engagements pris solennellement devant le peuple malien et la communauté internationale ».

Pour le Parena, c’est la première fois, qu’un gouvernement mis en place depuis le lendemain du DNI viole d’une manière « flagrante des conclusions du Dialogue national inclusif et de la Charte de la Transition qui fixent le nombre de ministres au maximum à 25 ». Et de mettre l’accent sur les saignées financières résultant de cette rupture du consensus sur la taille du gouvernement qui ne « sont inacceptables ».

Toutefois, le Parena selon son communiqué va « juger le PM et son gouvernement à l’œuvre, à leur capacité à stabiliser le pays et à organiser des élections régulières  et crédibles dans les délais annoncés… ».

Pour l’EMP dirigé par Dr Tréta Bocari, le Premier ministre Choguel K Maiga a fait volte-face, en ce sens que « la liste des membres du gouvernement n’a reflété l’esprit de la rencontre entre le Premier ministre et la délégation de EMP qu’il a rencontré » à la veille de la formation du gouvernement. Pour Dr Tréta « Cette situation appelle à des questionnements auxquels nous devons faire face ».

Amadou Sidibé

 

 

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