A partir de ce numéro nous vous présenterons les différents partis politiques actifs dans le cercle de Kati, leur vie, leurs forces et faiblesses, les perspectives.
L’Adema-PASJ
Malgré le clanisme, l’Adema demeure une force
Première force politique au Mali, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) est le parti le mieux implanté à travers le pays. Kati ne fait pas exception à cette règle. Mais, de quelles forces peut-il se prévaloir ? Et en même temps, de quelles faiblesses est-il affublé ?
A moins d’une année des élections présidentielles, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) est incontestablement le parti le mieux représenté dans les instances dirigeantes de Kati, notamment au niveau de la mairie où il est actuellement la première force (8 conseillers) avec le poste de Maire et celui d’un Adjoint au Maire, ce, après le départ de trois Conseillers du Parena vers l’URD. Au Conseil de Cercle, il compte deux délégués, même si la présidence est assurée par l’URD (2 conseillers). La force d’un parti, c’est aussi le respect des instances et des organes. A l’Adema PASJ, les réunions statutaires sont tenues très régulièrement.
Des handicaps, ils en existent aussi à l’Adema-PASJ. Selon le Secrétaire général adjoint de la Sous-section , non moins Secrétaire général du Comité de Kati Samakébougou, Soumana Coulibaly, la faiblesse de l’Adema réside dans sa force. «L’Adema étant un grand parti, il est normal qu’il y ait des courants. Quand le débat démocratique est installé, chacun a le droit d’émettre ses idées, mais il faudrait que les résolutions ressorties des débats soient des lignes de conduite pour tout militant du parti. Je suis d’accord qu’il y ait des divergences, mais il faut une unanimité autour des résolutions», analyse Soumana Coulibaly. Il trouve que ce que les gens considèrent comme problème est normal chez eux. Ce qui lui fait dire que : «Adema yè fatô parti yè» (l’Adema est un parti de fous, en langue Bamanan) dans lequel chacun dit ce qu’il veut.
Aujourd’hui, le parti est divisé à Kati en raison de l’existence de deux tendances : le clan de Mamadou Seriba Sidibé, député élu à l’Assemblée Nationale du Mali, et celui de Soumana Coulibaly, à la fois Secrétaire général adjoint de la Sous-section et Secrétaire général du Comité de Samakébougou. Pour les deux personnalités que nous avons rencontrées, cette divergence qui les oppose n’est nullement pas un échec ni un handicap pour l’Adema. A l’unanimité, ils trouvent très normal cette différence d’idées qui n’est qu’un problème d’approche, de vision et d’intérêts personnels face aux questions liées à la vie du parti. Ce qui constitue, selon eux, la force de l’Adema où il existe un vrai débat politique.
Contrairement à ce que les gens pensent, les deux hommes ont de l’estime l’un pour l’autre. A l’issue d’une réflexion, ils ont tous deux conclu que cette supposée divergence sur laquelle les gens se focalisent, en oubliant l’essentiel, profite plus à une minorité animée de mauvaise foi.
Déjà, ils sont conscients des défis qui attendent le parti notamment les élections présidentielles de 2012. «Si les instances désignent le candidat du parti, ce candidat est obligatoirement mon candidat parce que je ne me reconnais que de l’Adema. Un parti politique est mis en place pour la conquête du pouvoir. Donc, l’Adema entend se battre pour conquérir le pouvoir en 2012», a lancé Soumana Coulibaly.
Mamadou Diallo «Mass»