Après les événements du 26 mars 1991 (la fin de la dictature), les partis politiques se prolifèrent au Mali. Leur Charte adoptée par l’Assemblée nationale, en sa séance du 1er aout 2005. Aujourd’hui, force est de constater que ces partis politiques sont confrontés à d’énormes difficultés.
C’est dans cette optique, que la fondation du Centre malien pour le Dialogue Interpartis et la Démocratie(CMDID) a organisé le mercredi dernier au grand hôtel de Bamako, une journée d’échanges sur les insuffisances et les acquis de cette Charte.
Cette journée était présidée par le chef de cabinet du ministre de l’Administration territorial, Chienkoro Doumbia, en présence du Président du Conseil d’administration du CMDID, Seydou Nourou Keita.
Aux dires de Seydou Nourou Keita, la charte des partis politiques est un document juridique consensuel qui détermine la création, l’organisation, le fonctionnement, le financement des partis ainsi que les conditions de suspension de leurs activités et de leur dissolution. Selon lui, ce document donne la substance même du cadre légal des partis politiques, au-delà de l’énonciation des principes démocratiques.
En effet, «comment améliorer la perception de la chose politique par la contribution à l’émergence des partis politiques forts et mieux représentatifs des populations? Quelles mesures initiées contre la pratique du « Nomadisme politique»? Comment assurer une lisibilité des partis politiques au niveau national? Comment rationnaliser le financement public des partis en rapport avec les dépenses non plafonnées des campagnes électorales?», sont au tant de questions posées par le PCA du CMDID et qui vont être débattu au cours de la journée. La prise en compte de ces questions, selon Keita, implique une analyse judicieuse de la charte des partis politiques afin de faire des propositions utiles.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de l’administration territoriale a souligné que la reconstruction d’un processus démocratique intègre l’évaluation de la mise en œuvre des instruments juridiques afin de les adapter à l’évolution du contexte sur la base des leçons apprises par les acteurs. A l’en croire, l’initiative de la fondation CMDID pour l’organisation de cette journée est à saluer. Car, elle s’inscrit dans le cadre de l’analyse comme la résultante de questionnements pertinents après les événements douloureux que notre pays a traversés.
Rappelons qu’adoptée en 2005, la Charte des partis politiques a permis un encadrement des activités des partis jusqu’à nos jours. Certes, il y a des acquis mais aussi il y’a des insuffisances qui ont été constatées au cours de ces dernières années d’où l’intérêt d’ouvrir les débats sur la question et de faire des propositions utiles allant dans le sens de son amélioration.
Adama Bamba