Focus : Modibo peut-il tenir?

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Modibo Keita
Modibo Keita, PM

Pour le remplacer, IBK, non sans difficultés, a pu convaincre Modibo Keïta de reprendre du service actif. Lui qui, à 73 ans, aspirait à une retraite  paisible après avoir tout donné à la nation. Il fut plusieurs fois, ministre, ambassadeur et Premier ministre sous le président Konaré. Modibo Keïta a une grande expérience. Il connait les priorités de la nation et est censé connaître les hommes, sans se soucier de leur coloration politique.

Cependant, son handicap actuel réside dans son âge. Modibo Keïta est fatigué à cause du poids des ans.  Il est le doyen des premiers ministres du Mali. Et nombreux sont les Maliens à douter de la capacité physique du nouveau Premier ministre à soutenir le rythme. Pour preuve, des témoins rapportent que lors des séances de travail à Alger où il représentait le chef de l’Etat aux pourparlers avec la rébellion, Modibo semblait souvent « absent » de la salle de réunion pour cause de…somnolence. Le fait ne passait pas inaperçu.

Modibo connait mieux que quiconque les contraintes de sa nouvelle mission. Il n’a nullement pas droit à l’erreur. Il est aussi conscient de la difficulté de sa tâche, face à un président de la République qui n’est pas un gros bosseur. Or, dans le Mali actuel tout est à reconstruire après le coup d’Etat de mars 2012 et l’occupation des régions du nord par les terroristes.

Mais de son élection à maintenant, soit 18 mois d’exercice, qu’est-ce que le président IBK a-t-il fait pour régler la question du nord ? Qu’a-t-il entrepris afin de redonner confiance aux Maliens ? Remettre le pays sur les rails ? Qu’a fait IBK pour offrir au Mali son lustre d’antan ? Pas grand-chose. Au contraire, l’on assiste à la pérennisation d’un pouvoir autocratique, sur fond de scandales et de détournements de deniers publics.

Le Mali va à vau-l’eau dans tous les domaines. Au plan sécuritaire, c’est l’enlisement au nord où malgré les promesses de campagne du chef de l’Etat, le problème reste entier. Dans les villes, notamment Bamako, l’insécurité a atteint des seuils inquiétants. Conséquence : le retour de la justice populaire face à l’absence de l’autorité de l’Etat. Au plan social, les Maliens ont toutes les difficultés du monde pour s’offrir le minimum vital. Alors qu’au même moment, des membres de la famille et du clan font main basse sur les ressources financières et économiques du pays. Conséquence : le fossé s’élargit de jour en jour entre le clan et la masse populaire. La lutte contre la corruption, celle contre l’insécurité dans les villes et les campagnes, l’amélioration des conditions de vie des populations, la lutte contre le chômage… Ce sont là autant de préoccupations qui sont d’actualité. Car IBK ne semble tenir aucune de ses promesses faites aux Maliens.

Mais au lieu des actes, les populations ont eu droit à des discours creux dont le socle est le mensonge d’Etat. Au même moment, tout se détériore dans le pays. La preuve, depuis plus d’un an aucun chantier de développement n’a été ouvert ni à Bamako, encore moins à l’intérieur du pays. A 73 ans, Modibo Keïta aura besoin à la fois de ses muscles et de tout son poids pour s’attaquer (à défaut de résoudre) tous ces problèmes.

CH. Sylla

 

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2 COMMENTAIRES

  1. il n’est pas facile à ibk de remplir toutes ses promesses tenues pendant les campagnes électorale. il est devenu annihile dans toutes ses actions.

  2. BIEN SÛR QU’IL PEUT TENIR CAR C’EST UN BRAVE HOMME,UN GRAND HOMME
    TOUT LE MONDE N’EST PAS 2 FOIS PREMIER MINISTRE DANS UN PAYS.

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