Au Mali, les populations ne doutent pas du fait que le pays est béni de Dieu et que la paix qui fait défaut ailleurs sera toujours présente. Mieux, on affirme ou pense que toute personne voulant tirer le diable par la queue, subira la colère divine ou des mânes de nos ancêtres sans oublier bien sûr celle du peuple.*
Et voilà ! Depuis quelque temps, on assiste à une sorte d’immobilisme ou de léthargie concernant l’organisation du référendum et la fixation de la date des élections à venir au Mali. Le gouvernement habilité à prendre le décret qui fera bouger les choses avec à la clé le référendum et l’installation de la CENI, institution autonome chargée d’organiser le prochain scrutin présidentiel, joue subrepticement ou dangereusement les prolongations. Parallèlement, la dernière phase du processus de réalisation du fichier électorale fiable et consensuel suit son cours dans le département de l’administration territoriale et le Chef de l’Etat depuis un certain temps, focalise les regards des uns et des autres. Bref, l’attente des maliens pour ne pas dire des parti politiques est longue concernant l’organisation des élections à venir.
Tiendra ne tiendra pas ?
De partout, on s’interroge sur la tenue du référendum et des élections au Mali vu tout le flou autour de la question. En effet, la communauté internationale qui à l’unisson maintient la pression sur ATT et reste sur le qui-vive. C’est vrai que l’heure de Dieu est la meilleure, qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais de sources concordantes, on sait que depuis l’étranger, on suit ce qui se passe au pays d’ATT. D’ailleurs, le sous secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines, Jhonnie Carton eu à séjourner au Mali il y a de cela quelques jours et il a été reçu en audience par le chef de l’Etat. Ceci pour dire que ce n’est pas au Mali seulement qu’on regarde ce qui se passe chez nous. L’ONU, l’UA, la CEDEAO sont sur la même longueur d’onde et dans le même mouvement. Avis donc à ceux qui croient comploter contre la démocratie et l’Etat de droit au Mali. Si le référendum et les élections ne sont pas organisés à bonne date ou bien dans la confusion, la communauté internationale réagira de la même manière qu’elle la fait ailleurs. Attention donc aux apprentis-dictateurs, véritables pyromanes et génocidaires des libertés publiques et des règles démocratiques et républicaines. Pour sa part, les partis politiques mobilisés depuis belle lurette attendent de voir pour vouer aux gémonies de manière constitutionnelle qui de droit.
Jean pierre James