Au moment où le peuple malien croupit sous le poids de la mauvaise gouvernance du régime d’IBK et de ses hommes, on renfloue les caisses des sangsues qui se sont regroupées au sein des formations politiques pour voler l’Etat. Ainsi, près de 2 milliards de F CFA sont sortis du Trésor public alimenté par le pauvre contribuable malien pour l’entretien d’une bande de voleurs qui s’est accaparée du pouvoir, depuis le 8 juin 1992, au nom d’une démocratie ploutocratique.
Ils sont vingt- deux (22) partis politiques, au titre de l’année 2016, à se partager 1 milliard 953 millions de F CFA sur le dos du contribuable malien qui court toujours derrière la pitance journalière. Le constat amer qui saute à l’œil est que l’ADEMA et ses rejetons (RPM, URD) se taillent toujours la part du lion dans ce gangstérisme financier depuis que le financement des partis politiques a été une réalité sous l’ère ATT.
Ainsi, le RPM empoche 703 millions, l’ADEMA : 268 millions, l’URD : 259 millions, la CODEM : 92 millions, le CNID-Fyt : 70 millions, SADI : 59 millions, le MPR : 58 millions, les FARE-An ka Wili : 58 millions, UM-RDA : 47 millions, le PARENA : 41 millions, l’UDD : 39 millions, PDES : 38 millions, PRVM-Fasoko : 37 millions, Yèlèma : 36 millions, l’ADP- Maliba : 34 millions, la CDS 27 millions, l’APR : 22 millions, le MIRIA 18 millions, le MODEC : 12 millions, le PCR : 9 millions, le PSP : 9 millions, l’UFD : 8 millions.
L’argent ainsi sorti des caisses de l’Etat est parti en fumée pour la simple raison qu’il ne va pas servir le parti mais les intérêts du président et ses béni oui-oui. On se souvient du banditisme de cet ancien ministre d’Alpha Oumar Konaré. Après avoir encaissé les millions au nom de son parti, il a fondu celui-ci dans l’Union pour la république et la démocratie (URD).
Histoire de ne pas financer les activités politiques de sa formation. Que d’égoïsme et de malhonnêteté! Malheureusement, c’est la même pratique qui continue sous d’autres formes dans la mesure où aucun des partis politiques qui bénéficient de cette aide publique n’est soumis à aucun contrôle encore moins d’un audit. Ils, les présidents de ces partis, utilisent l’argent à leur guise.
Il permet à ceux-ci de se faire une santé financière et d’étendre leur influence au sein de la formation politique dont ils sont les seuls maîtres incontestés à bord. Et pourtant, l’Etat devrait être regardant sur l’argent qu’il injecte dans n’importe quel domaine d’autant plus que c’est l’argent du contribuable malien.
Normalement, cet argent devait servir à l’animation politique qui passe nécessairement par des formations patriotiques et idéologiques qui renforcent les capacités des militants pour faire face à tous les défis. Mais en lieu et place de ces formations, c’est l’organisation des rentrées politiques, des conférences de presse et de production de communiqués laconiques qui figurent en bonne place de leur programme. Ce qui est sûr et certain le budget de ces activités ne peut pas bouffer les millions qui ont été alloués à la formation politique pour faire face à ses charges et à la formation de ses militants.
Question. Où va le reste de l’argent ? Seules des enquêtes menées de façon patriotique par les structures étatiques de contrôle peuvent édifier le peuple sur la destination de son argent.
S’il y avait un parti politique qui avait pris le contre pied des autres, c’était le PARENA. Il ne se passait pas un mois sans que ce parti invite les Maliens autour des questions d’intérêt national. Ces conférences-débats organisés par le bélier blanc participaient ainsi à un éveil de conscience.
Ironie du sort, le PARENA garde le silence depuis que sa part augmente dans ce pillage crapuleux du Trésor public. Lui aussi a certainement compris que l’argent sert à faire autre chose que d’organiser des conférences dont il ne bénéficie pas les fruits.
En tout cas, il est temps que le peuple malien se réveille pour arrêter cette hémorragie financière qui ne sert qu’à entretenir des gens qui ont fait de la politique politicienne leur profession de foi dont ils sont les seuls à tirer les ficelles.
Yoro SOW