Eduquer, former, sensibiliser et participer à l’éveil des consciences des populations, telle est l’une des missions assignées aux partis politiques. Pour y parvenir, l’Etat leur octroie chaque année plusieurs centaines de millions de nos francs. Mais aujourd’hui, nos compatriotes s’interrogent sur la destination de ces fonds.
Ce Réseau des Journalistes Economiques du Mali (RJEM) a posé le problème en organisant un atelier le samedi dernier à la Bibliothèque Nationale à travers le thème: “le financement public des partis politiques”.
C’était en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, on notait la présence du coordinateur du Réseau Alexis Kalambry, M. Sidiki Bagayoko le représentant de la Fondation Friedrich Ebert et plusieurs confrères. Moussa Kaba Diakité économiste consultant a animé la conférence.
DES DERIVES
Dans son intervention, Alexis Kalambry a affirmé que le thème est d’ordre politique, économique, social et interpelle chacun à quelque niveau que ce soit. Il a fait référence aux faibles taux de participation aux élections générales de 2007, avant de souligner les nombreuses dérives dont se rendent coupables certains hommes et formations politiques. Il s’est interrogé si le financement a un impact chez les partis politiques. Aussi, l’image laissée par les partis politiques reste à désirer, ce qui interpelle plus d’un.
FAUT-IL CONTINUER A FINANCER LES PARTIS POLITIQUES?
Sidiki Bagayoko, le représentant de la Fondation Friedrich Ebert a, dans son intervention, mis l’accent sur la pertinence du thème. Puisque les partis politiques sont nécessaires dans une démocratie. Pour se construire et pour se développer, toute démocratie a besoin forcement des partis politiques.
M. Bagayoko a aussi parlé de l’histoire de la Fondation Friedrich Ebert. Le thème “le financement public des partis politiques” a été exposé par Moussa Kaba Diakité qui a parlé de l’historique du financement, des critères d’attribution avant de s’interroger sur la nécessité. Il ressort que les fonds reviennent dans les poches des présidents des partis plutôt que dans les caisses du parti. Ce qui est regrettable.
Au cours des débats, les journalistes ont suggéré que la cour des comptes enquête sur l’utilisation desdits fonds.
Mamadi TOUNKARA
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