Fin de la visite du Premier ministre au Brésil : L’axe Bamako-Brasilia consolidé

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Avant de quitter hier le Brésil, Dr Choguel Kokalla Maïga a accordé une interview à la presse dans laquelle il a salué l’hospitalité du président et du peuple brésiliens. Il a aussi évoqué le réchauffement de la coopération bilatérale et les différentes opportunités qu’il a saisies au cours de son séjour dans la capitale brésilienne

Au terme de son séjour de quatre jours à Brasilia (district fédéral du Brésil) où il a assisté dimanche à l’investiture du nouveau président de la République fédérale du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a fait le bilan de la participation du Mali à cette intronisation.

À la tête d’une forte délégation composée notamment du ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et celui du Développement rural, Modibo Keïta, le chef du gouvernement y représentait le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Une soixantaine de délégations de haut niveau dont une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement ont participé à cet événement grandiose. Une première dans l’histoire de ce pays d’Amérique du Sud peuplé de plus de 200 millions d’habitants.

D’entrée de jeu, le Premier ministre Maïga a jugé que le retour du président Lula constitue pour l’ensemble des forces progressistes du monde un tournant qualitativement positif. En témoigne, selon lui, son adresse aux parlementaires, à la haute administration et aux délégations étrangères depuis le Congrès devant lequel il a été investi. Allocution lors de laquelle le président Lula a accordé une place de choix au Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud) et à l’Afrique tout entière, a salué Dr Choguel Kokalla Maïga.

S’adressant aux Brésiliens depuis le palais présidentiel, a également noté l’envoyé du président de la Transition, le nouveau chef de l’exécutif brésilien a promis de mettre en place un gouvernement pour tous les Brésiliens en vue de combattre la pauvreté, la faim, les inégalités, de rebâtir le Brésil de demain.

L’un des temps forts de cette cérémonie d’investiture a été «la chaleur de l’accueil réservé à la délégation malienne qui se passe de commentaire», a dit le Premier ministre. Et qui devrait être couronné, lundi, par une audience avec le président Lula dans le but de renforcer davantage le partenariat entre les deux pays. Cependant, cette rencontre n’a pas finalement eu lieu parce que le nouveau président «a eu des impondérables» liés notamment aux obsèques du roi légendaire du football et qui l’ont obligé à se rendre à Sao Paulo, également sa base politique.

Toutefois, a annoncé Dr Choguel Kokalla Maïga, des propositions seront faites le moment venu au chef de l’État pour donner une suite favorable à nos relations avec le Brésil. En attendant, «nous avons listé l’ensemble des tâches sur lesquelles nous voulions avoir des discussions». Des instructions ont été données à l’ambassadeur pour ce faire, a indiqué le chef du gouvernement avant de rappeler que le Mali a pris «l’invitation du Brésil à bras le corps».

Et d’ajouter que dans l’espace francophone, notre pays était presque le seul qui avait été représenté avec une délégation de haut niveau. «Cela est à mettre au crédit du chef de l’État», s’est félicité le chef de la délégation malienne, comme pour dire que cela comptera dans les relations que le Mali entend renforcer avec ce pays qui a deux particularités qui peuvent profiter au Mali.

En la matière, a rappelé le Premier ministre, la première préoccupation majeure des autorités de la Transition, c’est le retour définitif de la paix, de la sécurité sur toute l’étendue du territoire. La deuxième grande préoccupation, «c’est comment nourrir notre population pour que nous ne dépendions plus des importations massives» qui érodent fortement «les ressources de l’État».

DIVERSIFIER LES DOMAINES DU PARTENARIAT- Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, la densification et la diversification des partenariats notamment dans les domaines de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire sont alors des éléments clés de la politique du gouvernement de la Transition. «Il s’agit de les densifier avec le Brésil qui est également membre non permanent du Conseil de sécurité où le Mali cherche à faire entendre sa voix que personne ne peut étouffer», a indiqué le Premier ministre.

En la matière, le Mali entretient une coopération de longue date et bénéficie de soutiens multiformes avec le pays de Lula dans le domaine spécifique de l’agriculture, de l’élevage qui sont «à renouveler aujourd’hui». D’où la présence dans la délégation du ministre du Développement rural qui a eu trois réunions avec ses partenaires privilégiés, a précisé Dr Choguel Kokalla Maïga.

Et des représentants des Forces armées et de sécurité pour des questions évidentes. Notons que le Mali dispose d’avions militaires de fabrication brésilienne.

Parlant du contexte international, le chef du gouvernement a souligné qu’une nouvelle situation géopolitique internationale se dessine notamment autour des Brics.

Ce regroupement sera, à en à pas douter, un grand pôle d’attraction dans quelques années. «Notre pays, conformément la volonté de diversification de nos partenariats, veut être un pays pivot en Afrique comme partenaire de ce nouveau regroupement».

Le Premier ministre a également évoqué les entretiens qu’il a eus avec plusieurs délégations étrangères notamment l’Algérie, Cuba et le Burkina Faso. Avec qui il a été question de l’approfondissement des relations bilatérales. Invitant les Maliens établis au Brésil à rester respectueux des lois du pays d’accueil, il a assuré du souci permanent du gouvernement de prendre en compte leurs préoccupations.

Le chef du gouvernement a présenté les condoléances de tous les Maliens au président et au peuple brésiliens suite au décès, la semaine dernière, d’Edson Arantes do Nascimento aléas Pelé, «un monument mondial» du football.

Envoyé spécial

Cheick M. TRAORÉ

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5 COMMENTAIRES

  1. A luta continua e a victoria e certa irmao Choguel, irmao Lula e irmao Abdoulaye Diop! Muito brigado.

  2. Ces deux noirs près du président ont demandé pardon pour prendre cette photo enfin de justifier leur primes de voyage.

  3. Nous nous demandions si cette coopération sera utile pour notre pays, car le Mali travaille très mal avec ses partenaires les plus sincères à cause des fléaux qui se trouvent à l’intérieur de notre administration publique depuis très longtemps. Quand on refuse d’accepter la valeur des hommes et des femmes au cours des processus de production, aucune action ne peut atteindre leur objectif dans le délai escompté et par ricochet tous les objectifs mêmes des programmes. Il y a tellement de bêtises au sein de notre administration publique que des programmes entiers peuvent flancher à cause de ces bêtises et cela ne fait ni chaud, ni froid aux grands commis de l’état, pourvu qu’ils trouvent à magouiller en détruisant le pays. Tant que la politisation de notre administration est d’actualité, le pays n’émergera jamais, jamais, jamais.

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