Fichier électoral consensuel : 43 partis disent non au diktat de l’Administration

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Trois semaines après la tenue de la rencontre entre le Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales (MATCL) et les partis politiques sur la situation du fichier électoral, le regroupement de 43 partis politiques, que dirige le Pr Younouss Hamèye Dicko, a rencontré la presse, lundi dernier, au CICB. L’objectif de cette confépresse était de faire le suivi de ce qui a été dit dans la salle du gofernorat du District et faire la concorde de ce qui a été dit et ce que les partis politiques ont proposé. Il était assisté de l’ancien ministre et non moins cadre du RPM, Nancoma Kéïta et des représentants des autres partis.                                                                                                                                          

            Dans sa déclaration liminaire, le principal conférencier, le Pr Younouss Hamèye Dicko a rappelé que l’objectif de son regroupement est de se battre pour établir un fichier électoral fiable et consensuel pour que les élections de 2012 soient transparentes, propres et apaisées en amont, pendant et après les scrutins. Ainsi, en ce qui concerne l’identification de l’électeur,  il  a souligné qu’à la rencontre du 16 Août dernier, la Délégation générale aux élections (DGE) a mis au point un nouveau système de codage de 14 chiffres comme dans le cas du RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil). Et au conférencier de se demander à quelle fin? Puisque, selon lui, le MATCL ne veut pas tenir compte du RAVEC ? A quel moment ? Avec qui ?  Répondant à ces interrogations, le Professeur dira que cela doit se faire au moment de la révision des listes électorales et avec les partis politiques. Pour la délivrance d’un document d’identification  (carte d’identité), le ministère de l’administration avait proposé que ce document soit temporaire et la photo à la charge de l’électeur tandis que les 43 formations politiques militent pour un document non temporaire avec photo à la charge de l’Etat. Sur la localisation de l’électeur (bureau de vote), le Pr Dicko estime que le département de l’administration n’a donné aucune assurance dans ce domaine et cela d’autant plus que l’identification de l’électeur n’a aucune base fiable.                                                                                                         

            Le regroupement émet de sérieuses réserves sur d’autres points comme la radiation d’électeurs des listes électorales, la correction des anomalies. Sur ce deuxième point, les conférenciers se sont demandé comment le MATCL qui n’a pu corriger les anomalies pendant 9 ans et 9 mois peut-il faire ce travail dans les 5 ou 6 mois à venir qui lui restent ? Ils disent ne pas du tout croire ni à la possibilité, ni à la capacité du département de corriger ces anomalies dans la transparence et la fiabilité requises. Aux dires des politicards, la faiblesse de la représentation des partis politiques dans les commissions administratives de révision des listes électorales est une des raisons de la fraude organisée à travers les révisions annuelles des listes électorales. Pour résoudre ce problème, ils proposent que l’Etat prenne en charge les représentants des partis politiques. Les animateurs de la conférence de presse ont rappelé que le cheminement du processus est tellement vague que sa gestion ressemblera à la quadrature du cercle. C’est pourquoi, pour aider l’Etat, ils avaient proposé la mise en place d’un comité de pilotage pour le fichier électoral, comprenant les partis politiques, l’administration et la société civile. Mais, ont-ils déploré, le MATCL a balayé d’un revers de main cette proposition.                                                                                                                                                             

                                                                                                                     

Massa Sidibé      

 

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