Fichier électoral sur la base du Ravec : Le MPR lève toute équivoque

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Le mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) a tenu, le 5 mai 2011, une conférence de presse pour donner son avis sur les sujets politiques actuels du pays. La question du processus électoral notamment la problématique du fichier a dominé les débats et le parti a porté sa voix sans équivoque : le Mali doit aller aux élections prochaines avec un fichier biométrique.

Toute la classe politique malienne est actuellement préoccupée par l’organisation des élections générales de 2012. Le fichier électoral actuel est unanimement contesté et ne pourrait permettre un scrutin crédible et transparent. Le débat est donc à l’amélioration de ce fichier ou la mise en place d’un nouveau fichier sur la base des résultats du Ravec (recensement administratif à caractère électoral). Sur la question, le MPR de Choguel K Maïga a fait le choix de la seconde option au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Quinzambougou, le 5 mai 2011. Pour le MPR, une liste fiable est la condition sine qua non d’une élection crédible. «Ce sont les listes électorales qui garantissent l’authenticité du scrutin et qui donnent aux institutions issues des urnes toute leur légitimité», a souligné le président du parti.

Avant d’ajouter : «évitons de nous retrouver dans la position inconfortable d’avoir à choisir entre le gel du processus électoral jusqu’à la réunion des conditions satisfaisantes pour la tenue d’élections libres, régulières et transparentes d’une part et d’autre part le respect, quelles qu’en soient les conséquences, des délais électoraux pour ne pas tomber dans le vide constitutionnel». Le fichier actuel est issu d’un recensement administratif à caractère électoral (Race) réalisé en vue de l’organisation des élections de 2002 et de répondre au souhait de toute la classe politique dont une partie avait contesté les élections de 1997.

Ce Race, selon Choguel Kokala Maïga, était loin d’être parfait. Pour lui, la classe politique a accepté d’aller aux élections en 2002 pour «sauvegarder la paix sociale et le processus démocratique». Il est vrai que les instruments électoraux actuels sont décriés par tous les acteurs, y compris l’Etat (le ministère de l’administration territorial et des collectivités locales, la délégation générale aux élections, la cour constitutionnelle et le président de la République. De l’avis des responsables du MPR, il est quasi impossible de corriger les imperfections des listes actuelles et le pays doit se résoudre à se fixer en conséquence un objectif prioritaire : aller aux élections prochaines avec un fichier biométrique issu du Ravec.

On se souvient qu’il y a quelque mois, le parti pour la renaissance nationale (Parena) avait lui aussi alerté les autorités sur la nécessité de chercher les moyens pouvant éviter à notre pays une crise post-électorale en 2012.

Seydou Coulibaly

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