Fichier électoral malien: le ministre livre ses explications aux politiques

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Mohamed Ag Erlaf
Aeroport de Bamako, le 5 juin 2018. Le ministre malien de l'Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf dévoile la nouvelle carte d'électeur biométrique qui sera utilisée pour la prochaine élection de juillet. © Michele CATTANI / AFP

Rencontre mardi 24 juillet à Bamako entre le ministre malien de l’Administration territoriale et la classe politique, notamment les représentants des candidats à la présidentielle de dimanche. L’objectif était de rassurer les uns et les autres sur la fiabilité du fichier électoral, décrié par la coalition qui soutient la candidature de l’opposant Soumaïla Cissé. Les représentants de cette coalition n’ont pas assisté à la rencontre.

La rencontre a été boycottée par les représentants de la coalition qui soutient à l’élection présidentielle, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Raison invoquée : « On ne demande qu’une chose, que le bon fichier électoral soit mis en ligne, nos experts l’analyseront. »

Du côté du ministère malien de l’Administration, le discours est différent. Aux responsables politiques qui sont venus à la rencontre, Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’Administration territoriale, a déclaré qu’il n’y a pas deux fichiers, mais bel et bien un seul, un fichier« fiable ».

Mais pourtant, les partisans du chef de file de l’opposition parlent au sujet du fichier mis en ligne de « doublons » de près d’un millier de bureaux de votes fictifs.

Face à toutes ces observations et accusations, le ministère répond que c’est loin de la réalité. Mohamed Ag Erlaf évoque des manipulations techniques. Le responsable du fichier électoral, le général Siaka Sangaré, insiste lui aussi sur la partie technique. Quand on va dans la base de données, les choses sont claires, dit-il. Mais une application dans le système informatique ne serait pas mise à jour. Pour le moment, sur ce dossier, c’est le dialogue de sourds entre le ministère et la coalition, à quelques jours du premier tour du scrutin.

Par RFI Publié le 25-07-2018 

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