Si la réussite des élections générales de 2012 ne doivent dépendre que du résultat du travail confié à la délégation générale aux élections, les scrutins présidentielles, référendaire et législatives se tiendront à date. C’est du reste ce que laisse entrevoir la conférence animée par le délégué général aux élections, Siaka Sangaré lors de sa rencontre avec les journalistes.
La conférence avait deux points essentiels : faire le point de l’état d’avancement des travaux de préparation du fichier électoral et faire voir de visu aux journalistes le rythme de travail quela DGEa imposé à ses agents pour que les toutes les opérations de vérifications et de radiation, soient terminées dans les délais prescrits au chronogramme.
Cette rencontre que le général Sangaré a eu avec les médias, fait, en fait, suite à d’autres du même genres qu’il a déjà eues avec la classe politique et la société civile avec le même souci : mettre la classe politique au courant de l’état d’avancement de son travail et voir avec elle comment surmonter certains difficultés. Au nombre de celles-ci les défaillances constatées dans le travail de certaines commissions administratives, en ce qui concerne notamment la radiation qui doit concernée tous les détenteurs de cartes d’électeurs non retirées lors du scrutin de 2009. Certaines commissions, en effet, n’ont pas réussi à radier tous les cas. Pour corriger,la DGEenvisage, en concertation avec la classe politique, de réactiver les commissions administratives concernées.
Pour le délégué général, dans tout processus électoral le consensus des acteurs politiques constitue un gage important de réussite. Et de préciser que les élections générales que notre pays s’apprête à organiser n’échappent pas à cette réalité. Le conférencier salue aujourd’hui l’accord de la classe pour un fichier électoral consensuel. Ceci, estime t-il, est une avancée significative. Le fichier électoral étant, selon lui, le socle de tout le processus. «Quand il est accepté par les acteurs on dit que nous avons réussi à peu près la moitié du processus électoral. Mais, le plus souvent quand il est contesté, les résultats des scrutins sont aussi contestés par anticipation », a ajouté Siaka Sangaré qui a mis l’accent sur le dispositif humain, matériel, et technique mis en place cette année pour une prise en charge qualitative des travaux effectués par les commissions administratives qui ont travaillé sur la révision de la liste électorale.
Pour ce faire, a déclaré le général Sangaré, il y a eu la reprise de tous les principaux modules de gestion du fichier électoral, la reprise également du réseau électrique ondulé, de tout le réseau informatique, la sécurisation du réseau local. Au plan matériel,la DGEs’est dotée de 2 serveurs, de 80 lecteurs de code-barres, de 25 imprimantes laser, une centaine de PC, et 85 ordinateurs portables. Au plan humain,la DGEa étoffé ses effectifs par le recrutement de 200 agents temporaires de saisies (repartis en 5 groupes) et 85 autres agents chargés de la vérification.
Une mise à jour qui se passe avec satisfaction
Aujourd’hui, le constat fait par le délégué général aux élections, est que les travaux de correction, de vérification et de radiation sont suffisamment avancés. En ce qui concerne les inscriptions, à la date d’aujourd’hui, toutes les nouvelles inscriptions (500. 000 en tout) ont été déjà porté. Mais, le travail se poursuit encore pour ce qui concerne notamment les opérations de correction et radiation. «L’ensemble des corrections et radiation a concerné au total 2.300.000 de corrections/radiations. On est suffisamment avancé dans cette phase et nous pouvons avant la fin de la semaine, terminer avec ces opérations», a déclaré le Général Sangaré. Notre objectif a-t-il ajouté, c’est de faire avec le travail avant la date butoir qu’on s’est fixée, et qui est le 25 mars prochain. «A cette date, au plus tard, nous remettrons au ministère de l’Administration territorial les derniers documents (cartes d’électeurs et listes) pour ce qui concerne l’élection présidentielle et le référendum », a déclaré le DGE. Qui a profité pour donner l’avis de son service sur une question qui anime aujourd’hui le landerneau à savoir les chances que ces élections aient lieu ou pas à cause des événements au nord.
«Nous pensons que les conséquences d’un report qui nous amène au delà du délai constitutionnel peuvent être beaucoup plus graves que les conséquences de la situation actuelle au nord. C’est pour cela que nous devrons tous conjuguer nos efforts pour que nous puissions organiser les élections générales surtout la présidentielle de 2012», a déclaré le délégué général aux élections.
Oumar Diamoye