Fichier électoral 2012 :Rien ne sert de courir

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Contrairement à ce qui est véhiculé au sein de l’opinion nationale sous les auspices de certains partis politiques, le but principal du Ravec est principalement de favoriser l’avènement d’un système d’état civil moderne, sécurisé et adapté, et non l’élaboration d’un fichier électoral.

Le Ravec se trouve être au centre d’une grande confusion savamment entretenue par certains leaders de partis politiques lesquels remuent ciel et terre afin que ce travail âprement réalisé puisse, dans la précipitation, servir de base pour la conception d’un fichier électoral.

Le Ravec , il faut le souligner, est prioritairement destiné à la modernisation de l’état civil. Et, selon M. Moriba Sinayoko celui qui a piloté l’opération sur toute l’étendue du territoire ainsi que dans les Ambassades et Consulats du Mali, « le fichier électoral ne saurait se concevoir sur la base d’un travail qui est loin d’être achevé ».

En effet, le processus de constitution du Ravec n’est pas terminé. Et, selon M. Sinayoko son objectif primordial c’est l’état civil.

Reconnaissant que le Ravec peut tout de même servir dans d’autres applications de la vie publique (comme la confection des casiers judiciaires, les passeports, la scolarité…), Moriba Sinayoko indique que c’est l’état civil qui demeure sa priorité.

« Il faut que l’Etat soit vigilant. Sans quoi, le but recherché pourrait être biaisé ».

Selon M. Sinayoko, le Ravec, en l’état, actuel ne saurait être transmis à la Délégation générale aux élections (DGE), pour la simple raison que, un sérieux travail de mise en forme reste à faire et pourrait prendre du temps.

Aussi, pour M. Sinayoko, il urge de corriger avec beaucoup de sérénité les lacunes commises lors de l’opération. "Je reconnais que le travail effectué comporte des erreurs. Mais qu’on nous donne le temps de le parachever ! ».

Il apparait donc clairement que l’objet du Ravec n’est pas le fichier électoral.

Si les élections devront se faire sur la base du Ravec, force est de signaler que les électeurs maliens résidant en Côte d’Ivoire par exemple (un pays qui compte 523 000 maliens non enrolés) tout comme dans autres circonscriptions seront exclus.

Alors, compter sur le travail du RAVEC pour élaborer un fichier électoral à seulement 1 an des présidentielles est-il raisonnable ?

David DEMBELE

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