Adoptée vendredi par le gouvernement lors d’un conseil des ministres extraordinaire, la feuille de route de la transition sera défendue demain mardi devant l’Assemblée nationale par le Premier ministre, Diango Cissoko. Le document qui la balise, ne donne pas de date précise sur la durée de cette transition qui s’articule autour de deux points essentiels : la restauration de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections transparentes et libres.
Attendue depuis plusieurs mois, la feuille de route de la transition sera très bientôt disponible. Le projet a été adopté vendredi dernier par le gouvernement lors d’un conseil des ministres extraordinaire et sera défendue demain mardi devant l’Assemblée nationale par le Premier ministre, Diango Cissoko. Le document insiste sur la libération des zones occupées entreprise par l’armée française et des forces de la Misma. Les portes du dialogue resteront ouvertes avec les groupes armés qui ne mettent pas en cause, ni l’intégrité territoriale, ni la laïcité de l’Etat malien.
La restauration de l’autorité de l’Etat passera nécessairement par la lutte contre les exactions et autres arrestations extra-judiciaires, ainsi que le traitement judiciaire de tous les cas reconnus, précise le même document. Une allusion claire faite à l’affaire des militaires actuellement aux arrêts. Le retour des réfugiés, des déplacés, et leur réinsertion, est l’autre mission consignée dans la feuille de route.
L’autre point important concerne l’organisation d’élections transparentes dont la date n’est encore pas indiquée ; le calendrier électoral reste tributaire de la libération des zones sous occupation. Par ailleurs, la composition et le rôle de la Commission électorale nationale indépendante seront redéfinis. Mais on sait d’ores et déjà que c’est un fichier biométrique qui sera utilisé pour les opérations de vote. Objectif : éviter la triche et sortir de la crise avec des institutions démocratiques.
Aussi, le gouvernement prévoit l’adoption de textes relatifs au régime général des élections, à la communication audiovisuelle, au régime de la presse, à la répartition équitable du temps d’antenne et au statut des partis de l’opposition et du chef du principal parti de l’opposition et l’établissement d’un chronogramme indicatif.
Cette feuille de route a un coût : 112 milliards de francs CFA. Pour trouver cet argent, le Mali compte sur ses propres forces, mais également sur la communauté internationale. Et il ne devra pas avoir de problèmes pour les rassembler.
A. Diakité
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