Lundi dernier c’était la fête à Koulouba. Pour cause, le Président de la République par intérim était entouré de toute son équipe gouvernementale pour dit-on un dernier Conseil des ministres de l’ère de la transition. L’occasion a été mise à profit pour s’auto distribuer que des bons points, des 20 sur 20 pour tous sans exception. La fête a été très belle. Malheureusement personne, encore moins le peuple n’a été consulté. D’ailleurs, y-en-avait-il de quoi pour s’encombrer de l’avis du peuple ? Le prince du jour l’a décidé, alors rien ne devrait gâcher la fête.
Ainsi donc, la transition prend fin aujourd’hui, mercredi 4 septembre 2013. Elle aura duré presque 18 mois pendant lesquels le Mali a touché le fond des ténèbres (au propre comme au figuré). Presque tout a été dit à ce sujet. Pour le reste, il est du devoir et de la responsabilité des historiens de faire en sorte que cette période soit lucidement analysée et consignée, afin que plus jamais le Mali ne retombe dans les travers qui ont conduit à ce chao inimaginable encore il y a moins de 2 ans pour les plus pessimistes de nos compatriotes.
Dioncounda rit, IBK a des soucis
Le Président de la république, élu le 11 août dernier,Ibrahim Boubacar Keita, prêtera serment aujourd’hui lors d’une cérémonie qui se veut sobre. Mais auparavant, l’équipe de la transition s’est livrée à toutes sortes d’autosatisfaction. Elle s’est en conséquence offerte toutes les récompenses possibles au-delà de tout ce que le peuple pouvait imaginer dans la culture malienne où des valeurs telles que l’humilité, la modestie, notamment en ce qui concerne l’appréciation du mérite personnelle et de la valeur individuelle, relève d’autrui, généralement de la communauté. Dans le Mali d’autrefois, il n’y avait aucune fierté, encore moins d’orgueil à tirer du fait d’avoir servi loyalement la société. Si bien que dans nos sociétés, un adage courant rappelle bien à ce propos que « le miel ne se dit pas doux ». C’est à celui qui le goûte d’apprécier sa saveur. Mais sommes-nous encore des enfants de ce Mali d’antan ? Sinon, le Président de la république par intérim, Pr Dioncounda Traoré, aurait plutôt laissé au peuple le choix et le soin d’apprécier l’action des autorités de la transition et de décerner au besoin la meilleure récompense qui leurs sied àl’occasion. Mais au lieu d’observer ce principe élémentaire du bon sens, si important dans la tradition et la culture africaines, surtout sahéliennes. Mais que non !Comme dans un cirque, les membres de l’équipe sortante, avec à leur tête, le Président de la république par intérim, se sont servis eux-mêmes et cela de la plus « belle » manière qui soit. Des discours élogieux au cocktail bien garni en passant par des décorations à la pelle, tout y est passé et rien n’a été omis, du moins ce dont ils pourraient regretter après leur départ. C’était donc la fête à Koulouba. Tous étaient contents, joyeux, satisfaits et fiers pour « la mission accomplie au service de la nation ».
De l’avis même du Président de la république par intérim « la satisfaction et la fierté sont d’autant plus grandes que « la mission était perçue comme quasi-impossible au départ ». Raison de plus pour s’offrir tout ce que la République compte en termes de distinction, de décoration, de remerciements et de félicitations au nom de la nation « sauvée » malgré « son état de grand malade et désespéré ». Le Président rentrant n’aura plus qu’à s’occuper de la convalescence d’un malade cliniquement guéri.
Soyez la bienvenue, Monsieur le Président !
Tout est donc bien qui finit bien. Puis qu’il en est ainsi, le Président Ibrahim Boubacar Keita, dès son investiture, ne s’occupera que du « train-train quotidien, fait de menu fretins » étant donné que « l’essentiel » aura été déjà fait par l’équipe de son prédécesseur.
Le pays est libéré. La paix est revenue de façon définitive. Le Mali a repris sa place dans le concert des nations démocratiques. La confiance est rétablie avec les partenaires. Le peuple est débout et au travail. Patati patata ! Rien à signaler ! Tout roule comme sur des roulettes. Tant de flagorneries et de fanfaronnades dont le but principal pourrait être de mieux narguer les centaines de milliers de compatriotes condamnés à l’exil tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; ses travailleurs qui ont mis en berne leurs revendications légitimes pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ; ses millions d’anonymes qui ont soufferts dans leur peau et dans leur chair pour la cause de la patrie ; ses milliers de jeunes sans emploi qui ont surmonté leur colère et leur indignation au profit de l’intérêt supérieur de la nation, entre autres. Nos princes de la transition ne pouvaient songer à tous ceux-ci au risque de gâcher leur plaisir et de ternir la fête. En plus donc du record établi dans des domaines tels que la promotion au grade de Général dans l’armée (6 en moins d’un an contre 60 en 52 ans d’indépendance), des gratifications surdimensionnées octroyées à des copains et coquins, les nombreuses affaires sulfureuses de marchés publics, la cession obscure des biens de l’Etat, les atteintes graves aux libertés individuelles des citoyens, etc. le gouvernement de la transition ajoute cette autre exception à son palmarès : la joie et l’allégresse d’une équipe gouvernement qui s’apprête à passer la main en moins de 48 heures. Jamais une telle chose n’avait jusque-là été observée nulle part qu’au Mali. C’est aussi vrai qu’il y a déjà bien longtemps que le ridicule a cessé de tuer sous nos cieux. Alors pourquoi s’en priver tant qu’on le peut ? La mesure, le sens de la raison et de la responsabilité, le patriotisme, entre autres, sont des valeurs réservées aux autres. Sinon, dès qu’on est au sommet de l’Etat et qu’il est permis de s’auto-servir, tant pis pour « les aigris » et « les jaloux » !
Le regard incrédule scrutant un horizon assombri d’incertitudes, le peuple observe et espère cependant dans l’avènement de son « champion » qui a, au moins, le mérite d’avoir remporté la palme devant 26 autres concurrents. Lui, au moins, peut raisonnablement se prévaloir de l’onction populaire et de la légitimité qui sied à ses fonctions à la magistrature suprême du pays. Surement que pour ces raisons, il se comportera dignement à l’égard de ses mandants : le peuple.
Le temps est le meilleur juge, dit l’adage. Attendons donc pour voir ! Yé ko yéfô ko ban ! Yékô fana yéfôkôyé !
Bréhima Sidibé
les MALIENS JE VOIS QUE VOUS ETES VRAIMENT TROP MÉCHANT AVEC DIONCOUNDA AUCUNE RECONNAISSANCE AUCUNE ESTIME ET POURTANT C’EST BIEN DIONCOUNDA ET SON EQUIPE QUI ONT LIBÉRER LE NORD ET PERMETTRE LA TENUE DE L’élection présidentielle ce homme a été sauvagement agressé par des badaud avec la complicité de ceux qui devait le protéger du jamais vu au monde ce palais présidentielle est vacant depuis 2 ans sa rénovation seulement va coûter des milliard de nos francs les auteurs de se forfait se la coule douce sans s’inquiété et vous continué encore a vilipendé ce MR DIONCOUNDA ET IBK ONT TOUS les 2 participé a la gestion calamiteuse de se pays depuis 20 ans et dalleur ibk a eu plus de responsabilité importante que Dioncounda au mali. la gestion de cette transition ne pouvais pas être parfait car le mali était réellement dirigé par les hommes de la junte DIONCOUNDA NE faisais que préface et craignais pour sa vie vous n’êtes pas sans le s’avoir.
Merci la junte
Merci SANOGO digne fils du Mali un homme béni et envoyé de DIEU.
Merci SANOGO digne fils du Mali un homme béni et envoyé de DIEU. Merci SANOGO digne fils du Mali un homme béni et envoyé de DIEU.
Vive Dionkounda un passage obligé pour que Vive le Mali sous IBK
tout le reste n’a pas d’importance d’être cité ici.
Je ne suis pas étonné du comportement de “Bégochi” à l’égard du peuple malien. Quand ce peuple serait respecté de ses dirigeants et de ses élites ? Un président par intérim et un président élu qui ne se donnent même pas la peine d’aller à la rencontre de ses citoyens victimes des inondations, voire 34 morts: le premier fête dans l’ambiance sa sortie à Koulouba , le second fait le java dans la sous région, c’est vraiment lamentable .
Très bon article.
Le journaliste ne dit que la vérité.
Vraiment je n’ai jamais vu de ma vie un journaliste aussi aigri et aussi simple d’esprit
Koiroboroizo, dans le Mali des mangeurs, on traite tous ceux qui pensent autrement d’aigri. Souffrez néanmoins que le journaliste aussi ait sa liberté de pensée et d’opinion.
“dans la culture malienne où des valeurs telles que l’humilité, la modestie” Alors, on ne doit parler de la même “culture Malienne”!…
“Dioncounda rit, IBK a des soucis”
IBK n’a en réalité AUCUN souci: Une fois investi, il a les pleins pouvoirs pour:
– Abroger les nominations scélérates!
– Il a les pleins pouvoirs pour nommer les ambassadeurs de son choix!
– Il a les pleins pouvoirs pour demander une enquête REELLE sur les exactions commises par la junte!
Etc………. Il a les pleins pouvoirs pour TOUT!
Donc, les choses sont très simples: Ou bien il rectifie le tir et remet le Mali dans le chemin de la justice et de l’équité, ou bien il ne fait pas et CONFIRME indiscutablement qu’il CAUTIONNE lui-même ces dérives!
Le probable argument du “C’est pas moi, c’était le gouvernement de Dioncounda!” sera beaucoup trop gros à gober!
Alors IBK, on te regarde et on va savoir maintenant si tu es réellement l’homme de la situation, ou si tu es resté un vieux renard de la politique « remercieuse » et « arrangeuse » des années pourries de la déliquescence du Mali ! C’est un examen sans rattrapage : Ou bien tu « laisses » les choses en l’état et tout le monde sait qui tu es, ou bien tu les refuses et… tout le monde sait aussi qui tu es ! LE TEST EST SANS APPEL.
Je n’ai rien vu de tel dans le propos du PR sortant.
Dioncounda aurait du laisser à IBK le soin de remercier l’équipe de la transition, la féliciter pour la réussite des 2 missions essentielles confiées à elle et au besoin lui décerner toute récompense à hauteur de son mérite. Mais, puis que c’est déjà fait, tant mieux! La vie continue. IBK s’occupera des nombreux défis qui l’attendent de pieds fermes.
Leguen
“Dioncounda aurait du laisser à IBK le soin de remercier l’équipe de la transition, la féliciter pour la réussite des 2 missions essentielles confiées à elle et au besoin lui décerner toute récompense à hauteur de son mérite.”
Il me semble! C’est quand même comme ça que les choses se passent partout depuis toujours!
Cet auto-griotisme qui consiste à faire ses propres louanges et à se féliciter soi-même à quelque chose à la fois d’infantile et… d’indécent! 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁
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