Femmes et institutions : C’est parti pour le nouveau plan d’action

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Le ministre des Relations avec les institutions, Abdoulaye Sall, a donné le week-end dernier le coup d’envoi du plan d’action des 11 collectifs de femmes pour la connaissance et une meilleure compréhension des institutions. Les kits remis pour la circonstance devront permettre de renforcer les capacités des militantes des huit régions du pays et du district de Bamako.

Au cri du modérateur la salle se fige. Il est 9h 42 ce samedi 7 janvier quand le ministre chargé des Relations avec les institutions (accompagné du secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale), fit son entrée dans la salle des 400 places de la Maison de la presse. L’enjeu : le lancement officiel du plan d’action des 11 collectifs des femmes pour la connaissance et une meilleure compréhension des institutions. Il s’agit notamment de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière poisson du Mali (UNIAFEEM), l’Association des femmes catholiques du Mali (AFCM), l’Union nationale des femmes musulmanes du Mali (l’UNAFEM), l’Association malienne des femmes des Eglises protestantes du Mali (AMAFEP), le Réseau des femmes conseillères du Mali (REFCOM), la Fédération nationale des femmes rurales (FENAFER), l’Association des diplômées des sciences économiques (ADSE), Fédération des associations de femmes commerçantes et entrepreneures du Mali (FANCEM), celle regroupant les artisanes du Mali (FENAM), sans oublier les deux plus grandes structures faitières que sont la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), et la Fédération nationale des collectifs d’organisations féminines du Mali (FENACOF).

Reparties entre les deux grandes organisations faitières religieuses (musulmane et chrétienne), ces collectifs de femmes avaient, le 3 décembre dernier dans cette même dynamique, exprimé leur adhésion et disponibilité au partenariat sollicité par le ministère des Relations avec les institutions.

 

Symbolique forte

Pour une cérémonie peu ordinaire, l’atmosphère était pourtant très décontractée. Loin des images sauvages de ces derniers temps survenus au Nord du Nigéria, traduisant l’animosité de la secte «Boko Haram » envers les chrétiens, pour un Etat islamiste, les femmes des confessions religieuses de notre pays étaient assises ce samedi côte à côte et main dans la main. L’image est symbolique, et le Mali a de la chance en réussissant ce dialogue interreligieux autour d’une question nationale.  D’où la satisfaction du ministre des Relations avec les institutions que les dénominateurs peuvent être différents entre les individus selon les centres d’intérêts, mais le point commun reste un seul : l’avancée du Mali. Selon Dr Abdoulaye Sall, « la présente cérémonie répond à un souci  exprimé par le chef de l’Etat d’inscrire les femmes (dans le dialogue interreligieux) au cœur du processus électoral à travers la connaissance et une meilleure compréhension des institutions ».

 

Fruit d’un partenariat digne d’une vision commune, ce nouveau plan d’action consacre donc des débats et échanges fructueux entre les femmes de confessions religieuses dans les huit régions de notre pays. Les kits audiovisuels offerts ainsi remis aux trois organisations faitières religieuses pour la cause, sont composés d’un écran géant, un vidéoprojecteur et d’un lecteur DVD.

« L’approche méthodologique, explique le ministre Abdoulaye Sall, est susceptible de mutualiser et de fédérer les convictions et les énergies au service de tous ». Elle doit s’attacher à garantir et à faire comprendre l’ensemble des droits et devoirs et l’égalité des droits et devoirs pour tous, a déclaré le ministre des Relations avec les institutions. Pour qui, « dans cette perspective, l’article 2 de la Constitution du 25 février 1992, repris in extenso et fort opportunément dans celle qui sera soumise au peuple par le référendum du 29 avril 2012, stipule que tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs… Et que toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».

Fort de ces principes démocratiques intangibles, poursuit-il, le plan d’action ainsi lancé est décliné en deux axes majeurs et en une quinzaine d’activités à travers lesquelles chacun des 11 collectifs de femmes partenaires se reconnaît en fonction de  son objet, de ses objectifs, de ses convictions et de sa détermination à participer et à contribuer à la consolidation de la démocratie dans notre pays. Comme pour dire que dans le défi de la connaissance  et une meilleure compréhension des institutions, les femmes du Mali comptent véritablement.

 

Issa Fakaba Sissoko

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