Quand tout va bien chez IBK, le Mali sera un pays développé où il fait bon à vivre. Mais quand il est en-dessous sa valeur, c’est-à-dire entouré par des ministres mal intentionnés à la trame d’Aida M’BO, le Mali a un mal fou à connaître la gloire. Et l’image du Président IBK en pâtira vu que certains membres du gouvernement sont au service des dessous de table. Surtout avec des ministres à la fois corrupteurs et corrompus.
Décision erronée: manipulation ou médiocrité ?
Ce que nous appelons dans ces colonnes les incohérences du ministre Aïda M’BO a tout l’air d’une manipulation doublée de la médiocrité du Cabinet du Super ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable. Selon certaines indiscrétions, l’ancienne cadre du Système des Nations Unies semble avoir les mains sales dans la douteuse affaires des 115 millions de la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances ; fonds destinés au suivi de l’Etude d’impacts environnementale. La clé de répartition du pactole et le reçu de versement du Chef comptable Tandja dans une Banque de la place dont nous avons copies en font foi.
Suivez notre regard : Pour rappel, l’affaire porte sur un détournement de fonds destinés au suivi de l’Etude d’impacts environnementale. Des fonds mis à la disposition de la Direction nationale de l’Environnement. Le pactole, n’ayant pas été utilisé pour manque d’initiatives ou volonté inouïe du Directeur sortant Yaya KONATE, s’est miraculeusement retrouvé dans le compte personnel du Chef Comptable M. Mahamadou Tandja. La suite est connue. Pour combler ce trou et/ou effacer les traces du Directeur corrompu qui est aujourd’hui sous contrôle judiciaire, le ministre Aïda M’BO ne passe pas par mille chemins. Elle ignore upto facto le décret de nomination du Directeur sortant, Yaya KONATE, son associé dans l’affaire des 115 millions détournés (décret N0828 du 1er novembre 2016). Alors que le 28 Mai 2018 elle nommait Amadou CAMARA comme Directeur National de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances : un bouc-émissaire à place de son associé Yaya KONATE, non moins Directeur sortant qui a validé sa retraite décembre 2017 ? Tout laisse à le croire. Surtout que le décret de nomination de M. Amadou CAMARA qui est ainsi jeté en pâture vient abroger, non celui de Yaya KONATE, mais celui de M. Mahamadou KAYA qui se repose paisiblement chez lui pour avoir lui aussi validé sa retraite: «Article 2 : Le présent décret qui abroge le Décret N 2015-0310/P-RM du 06 mai 2015 portant nomination de Monsieur Mahamadou Kaya NMle 458-55.M, Ingénieur sanitaire, en qualité de Directeur national de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances, sera enregistré et publié au Journal officiel». Quelle tricherie au Sommet de l’Etat !
Ce faisant, le ministre KEÏTA Aida M’BO rend caduc le décret de nomination de M. Amadou CAMARA qui, si nous sommes dans un Etat sérieux, ne doit aucunement officier à la Direction Nationale de l’Assainissement. Surtout quand on sait que le décret N0828 est erroné et met tout de même en danger permanent les sieurs CAMARA et KAYA à qui le Département veut confier la clé de la Cellule de présumés coupables non moins protégés du ministre Aïda M’BO. Et Encore, faudra-t-il revenir sur ce décret erroné ? Et comment réussira-t-elle à convaincre le Président IBK et le Premier Ministre Soumeylou Maiga à apposer leurs signatures au bas d’un décret rectifié et le faire publier dans le Journal Officiel? Cela est d’autant difficile que le Président IBK n’admet pas de telles bavures. De quoi à rendre caduc le décret de nomination de M. CAMARA. Qui de Amadou CAMARA ou de Mahamadou KAYA veut- elle donc livrer à la vindicte judiciaire ?
KEÏTA Aïda M’BO a-t-elle été trompée par son entourage ou bien a-t-elle apposé sa signature à un décret erronée par médiocrité ou incompétence notoire ? En tout, ce décret sape l’image de la République et traduit le manque de rigueur de nos dirigeants en l’occurrence, le ministre de l’Environnement, KEÏTA Aïda M’BO.
Affaire à suivre dans nos prochaines livraisons.
Par Boubacar KANTE