Fare Anka Wuli : Modibo Sidibé invité à avoir un intérêt pour la section III

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Pas de moyens financiers suffisants encore moins de ressources humaines compétentes. Tel est le triste tableau que les responsables locaux des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence ont dressé d’une section III qui a du mal à implanter le parti dans la Commune.

 

 

Modibo Sidibé
Modibo Sidibé

Les militants Fare Anka Wuli de la Commune III du district de Bamako ne se sont pas voilés la face, ce samedi, au Carrefour des jeunes où ils ont rencontré une délégation du Secrétariat exécutif national de leur parti. Même si l’espoir leur semble permis, c’est une section en souffrance que les responsables locaux du parti ont décrite en présence du président Modibo Sidibé et de quelques centaines de militants.

 

 

Ainsi, dressant la situation des Fare en Commune III, le secrétaire général adjoint de la section Harouna Traoré a remué le couteau dans la plaie. « Nous sommes en panne de croissance et d’extension. Nous considérons que le manque de ressources humaines compétentes est la souffrance de notre section », a confessé le responsable local qui a estimé que s’ils avaient de la croissance, ils auraient des militants et des militantes engagés. Mieux, ils auraient conquis d’autres quartiers en plus des neufs dans lesquels le parti est implanté sur les 23 que compte la commune III. «Nous avons rencontré des militants et ils nous ont tous dit une seule chose : donnez-nous les moyens et les ressources humaines et tout le reste s’arrangera», a-t-il confié. A ce titre, M. Traoré a estimé qu’il y a un travail de reconstruction à faire s’ils veulent que le parti reste, dans la commune, une force maîtresse de haut niveau. Le Secrétaire politique de ladite section a abondé dans le sens en soulignant que la section III a certes des forces et des attentes, mais elle souffre. «Nous avons rencontré beaucoup de visages différents : des militants qui s’inquiètent et ceux riches de potentiel et de promesses. Trop de souffrance, pas assez d’espérance. Telle est la situation de la commune II», a décrit Moussa Koné.

 

 

A l’en croire, ils sont nombreux les militants qui ne croient plus, car ils accordent peu de crédit aux politiques. Toutefois, M. Koné ne semble pas perdre tout espoir. Lui qui s’est dit convaincu que les difficultés auxquelles est confrontée la section III seront soignées et réparées ensemble. C’est pourquoi, il a conseillé aux uns et aux autres de sortir désormais de la défiance, des postures et des caricatures, et invité les siens à travailler dur pour sortir la Commune III, ce «parent pauvre», de l’ornière. De manière à peine voilée, M. Koné a invité le président des Fare et d’autres à avoir un intérêt pour «leur» commune. «Avec tout le respect dû à leur rang, nous voulons dire aux camarades qui sont de la commune III que quel que soit le lieu où ils militent, la commune III reste leur commune», a-t-il interpellé. A titre de perspectives, Moussa Koné a affirmé que la section III ambitionne de conquérir l’ensemble des quartiers et la Mairie de la Commune avec un nombre important de conseillers locaux, gage d’une réelle assise du parti.

 

A sa suite, Modibo Sidibé a dit avoir pris bonne note de ce diagnostic et a invité la section III à prendre attache avec la direction du parti afin de trouver les moyens pour une meilleure implantation des Fare en Commune III. Section qui, reconnait-il, devrait être normalement le fer de lance du parti. Aussi, le président a instruit que dans les deux mois à venir, pas plus, le parti s’implante dans tous les quartiers de la Commune III. Modibo Sidibé a en suite entretenu ses interlocuteurs du jour sur la vie du parti depuis la fin de la dernière présidentielle. Ainsi, il a réaffirmé  la dissolution du groupe parlementaire Fare-Sadi et la pluralité de l’opposition.

 

Sur un tout autre plan, l’ancien Premier ministre a laissé entendre que le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République ne voulait le retour de personne comme certains ont voulu le faire croire. «Le FDR, c’était une convention républicaine et démocratique qui se battait pour le retour de l’ordre constitutionnel», a-t-il dit. Ainsi, il a estimé que les membres du Front aillent vers la création d’un nouveau pôle politique qui puisse préserver la République, les principes républicains et la démocratie. Le FDR a, dit-il, manqué de communication en son temps.

Bakary SOGODOGO

 

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