Les intentions présidentielle du Maire de la commune urbaine de Sikasso ont été l’objet d’une grande convergence qui s’est déroulée au ‘Stade Babemba Traoré’, le samedi 16 Septembre 2017, en présence de délégations venues de Bamako, de l’extérieur ainsi que d’autres régions du Mali
Les rumeurs de mise en scène ont fini par se confirmer au sujet de l’élu municipal Kalifa Sanogo. Un meeting gigantesque, organisé dans sa commune afin d’évoquer la course pour la colline du pouvoir, a regroupé les animateurs et militants de nombreuses associations et clubs de soutien favorables à la candidature du maire de Sikasso. Pour la circonstance, les différentes délégations ont littéralement pris d’assaut le ‘Stade Babemba Traoré’ pour réclamer que l’intéressé se positionne pour la conquête de Koulouba en 2018.
En tête de proue figure le Cercle des alternatives pour l’émergence (CAME) avec son slogan révélateur ‘Waati-Sera’ largement partagé et soutenu par le Mouvement pour la Renaissance du Mali (MORENA) et bien d’autres entités associatives affilées. On dénombre également d’influents leaders politiques comme l’ancien ministre Djibril Tangara, Bandiougou Diwara de l’ADPM ou encore l’ancien maire RPM de Sikasso Mamadou Tangara. Il faut noter au passage que l’épouse du futur candidat est élue sous les couleurs du CFT de Djibril Tangara dans une commune située à 30 km de la ville de Sikasso.
Des représentants des clubs de soutien à Kalifa Sanogo se sont mobilisés pour la circonstance depuis les Etats-Unis, la France, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire pour converger avec ceux très visibles de Gao, Mopti, Koro, Bankass et Bandiagara, entre autres.
La grande convergence des amis du maire Kalifa Sanogo a naturellement donné lieu à nombre de témoignages sur le parcours du héros du jour visiblement très ému par le soutien massif à sa personne. Face à une foule toute acquise à sa cause, l’ex-Pdg de la CMDT n’a pas manqué de rappeler pour sa part que le samedi 15 Octobre 2011 il réunissait déjà à la CCIM régionales les diverses composantes de cette structure dans le cadre du soutien à une candidature à la présidentielle finalement avortée de 2012. Et d’apporter la réponse pour le moins mesurée en signifiant que les appels à briguer la magistrature suprême est «une marque de confiance» qu’il accepte «en tout état de cause ». Toutefois, en tant qu’élu sous la bannière de l’ADEMA, Kalifa Sanogo a tenu à faire une mise au point en ces termes : «Actuellement, le processus de désignation du candidat de mon parti est en cours. Je ne saurais avoir de position définitive ici et en dehors de ce processus». Une façon de dire qu’il ne renonce pas pour l’heure à devenir le porte-étendard des Abeilles même s’il n’est pas non plus exclu qu’il envisage de faire cavalier seul. L’élu municipal fait ainsi un clin d’œil à sa famille politique dans le sens de l’ouverture de la compétition des candidatures à la candidature de l’Adema à la présidentielle de 2018 et aura été ainsi prudent quant aux confusions et brouilles éventuelles que pourrait engendrer sa démarche. Laquelle a produit peu d’échos dans une Ruche dont aucun haut responsable n’a été aperçu au meeting, intervenu du reste à un moment où les instances dirigeantes (Comité exécutif et groupe parlementaire) sont en plein dans les manœuvres pour dénouer l’écheveau de la candidature interne fortement réclamée à la base.
Idrissa Keïta